Chapitre 74

556 59 19
                                    


<- Il faut que tu te soignes avant tout Ambre. ->

Je sais bien que c'est ça la priorité.

<- J'étouffe ici. Juste une journée. Je veux juste sortir. Tu n'as pas besoin d'être d'accord, je te dis juste d'aller le dire au médecin.

- Je n'ai pas mon mot à dire c'est ça?!

- Exactement! ->

Ma mère ne surenchérit pas et sort.

Je reste debout au milieu de la pièce, le coeur encore battant et les mots échangés encore en train de me courir l'esprit.

La porte se rouvre quelques minutes après.

<- Tiens. ->

J'attrape la feuille que me tend Alice.

L'ambiance est un peu électrique.

<- Tu montreras ça au guichet quand tu iras voir tes amis. ->

Elle récupère son manteau et son sac.

<- Tu t'en vas?

- Je dois accompagner Victoria à son échographie. C'est plus intéressant que de rester avec une fille ingrate.  ->

J'écarquille les yeux.

<- Pourquoi est ce que tu dis ça... ->

Elle me jette un regard, noir et triste.

Tout ça m'est destiné? Pourquoi est ce que c'est elle qui me regarde comme ça. C'est plutôt moi qui devrait le faire...

La porte claque juste avant qu'un spasme ne me parcours.

Je plisse le nez.

Mon autorisation est là. C'est le principal.

Pourquoi alors je me sens si mal, comme si je l'avais déçue.

On m'avait prévenue de l'hyper sensibilité des malades comme moi, mais si j'avais su que j'en serais à culpabiliser à cause de ma génitrice.

Tout mon poids retombe sur mon lit, comme si j'étais encore abasourdie de l'échange.

Je ne devrais pourtant pas.

Non, non...

Je secoue la tête, et pourtant, une moue douloureuse s'arrache les traits de mon visage.

Rapidement, mon bras se tend et attrape mon téléphone.

Ça sonne, deux pauvres sonneries avant qu'il ne réponde.

Sa voix m'avait presque manqué.
Elle m'apaise en quelques secondes.

<< Castiel.

- Qu'est ce que t'as encore toi? >>

La dernière fois, j'ai l'impression de l'avoir vu tellement peu.

Comme les fois précédentes en fait.

C'est douloureux de le remarquer, mais j'ai l'impression de ne pas avoir eu besoin de lui ces dernières semaines.

Toute cette journée a été douloureuse de toute façon.

Mais la réalité est telle. Tant qu'il sera là, j'aurais toujours besoin de lui.

<< Je veux te voir.

- Tu m'appelles que quand t'as besoin de quelque chose toi!

AMBER-STONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant