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Chapitre 8

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Je commence à manger, c'est vraiment bon. Je sens son regard sur moi, relève les yeux vers lui et souris. Après avoir fini de manger, Alejandro prend nos assiettes et se dirige vers la cuisine. Je me lève et vais l'aider. Il lave, j'essuie. J'entends la porte du frigidaire s'ouvrir.

— Princesa, tu peux te retourner.

Je fais ce qu'il me dit, et brusquement, je me reçois ce que je pense être de la farine.

— ¡Mierda! Tu vas me le payer !

Je récupère la farine sur le comptoir et balance une poignée sur Alejandro, il est tout blanc, mais d'un coup, il sort un œuf de derrière son dos et me l'envoie. J'ai à peine le temps d'esquiver, mais y arrive tout de même, sauf que je ne remarque pas le deuxième qui atterrit sur le haut de ma tête. Il veut la guerre, très bien, il l'aura ! J'en prends un à mon tour et le lui renvoie. L'œuf s'écrase sur son front, on éclate de rire.

— Ok, on arrête ?

— D'accord... mince, je ne peux pas rentrer chez moi comme ça, disé-je en jetant un œil sur mes vêtements recouverts d'œufs et de farine.

Je regarde l'heure sur l'horloge accrochée en haut du frigo, il est déjà vingt-trois heures passé.

— Tu peux rester dormir, me propose-t-il.

— Je ne suis pas sûr que ma mère accepte.

— Appelle-la.

— Je reviens.

Je m'éloigne et attrape mon téléphone posé sur la table de la salle à manger. Je colle mon téléphone contre mon oreille.

— Allô, mamá ?

— Alors, ça se passe comment ?

— Bien... je voulais te demander... si je pouvais rester dormir ?

Refuse, refuse, refuse.

— Bien sûr, ma chérie.

— Gracias ma... quoi ?! Comment ça bien sûr ?

— Tu peux rester dormir, mais protège-toi.

— ¡Oh, Dios mío! ¡Mamá!

— Quoi ?

— On ne va pas faire ce que tu crois !

— Bisous.

Je raccroche et retourne auprès d'Alejandro, toujours dans la cuisine en train de nettoyer nos conneries.

— Alors ? Elle a accepté ?

— Elle a accepté.

— Cool.

— Je n'ai pas de vêtements de rechange.

— Tu peux dormir nue, déclare-t-il avec un sourire en coin. Ça ne me dérange pas le moins du monde.

— Toujours en train de rêver, Martínez.

— Je vais te passer un tee-shirt.

— Où est-ce que je dors ?

— Dans mon lit.

Je rigole en pensant qu'il se fiche de moi, mais je comprends très vite que ce n'est pas une blague et m'arrête.

— C'est hors de question !

— Pourquoi ?

— Je ne dors pas dans le lit d'un inconnu.

— Vraiment ? Tu veux sortir la carte de l'inconnu.

— Je ne te connais que depuis deux jours !

— Et pourtant tu es chez moi.

— Je... ce n'est pas...

— Ce n'est pas comme si j'allais te violer.

— C'est justement ce que les violeurs disent.

— Si ça peut te rassurer, je compte dormir sur le canapé.

— Bien.

Je vois un sourire passer sur ses lèvres, il commence à marcher vers les escaliers et je le suis, on passe devant trois portes avant qu'il n'ouvre la quatrième. La sienne, j'imagine. Je ne m'attendais vraiment pas à ça, je suis étonnée et Alejandro le remarque.

— Il y a un problème ?

— Non, aucun.

— Tu mens.

— C'est juste que je ne m'attendais pas à ça.

— Et à quoi tu t'attendais ?

— Je ne sais pas, les murs peints en noir, des bouteilles de bière, des cendres de cigarette, des vêtements traînant un peu partout.

— C'est quoi ce cliché horrible ? Je ne fume pas et j'aime que ma chambre soit propre.

— Désolé de t'avoir mal jugé.

— Je t'excuse que si tu m'embrasses.

Je lève les yeux au ciel, et croise mes bras.

— Où est la salle de bain ?

— Juste derrière toi, dit-il en me pointant une porte.

— Tu aurais un tee-shirt et une serviette à me passer ?

— Attends.

Il fouille son placard et me tend un tee-shirt bleu foncé et une serviette.

— Gracias.

Je me rends dans la salle de bain et pose la serviette et le tee-shirt sur le lavabo. Je retire mon haut et mon jean, quand d'un coup la porte s'ouvre. Je pousse un cri.

— Dégage ! hurlé-je.

— Du calme, dit-il en me regardant de haut en bas. Waouh, tu es vachement bien foutue.

— Sors ! crié-je en prenant la serviette et m'entourant dedans.

— Et dire que tu caches tout ça.

— Je t'ai dit de sortir d'ici !

Mon regard descend sur son torse et je remarque qu'il est torse nu.

— Je viens juste déposer mon tee-shirt dans le panier à linge sale.

— Tu pouvais très bien le faire après.

— Quoi, et manquer de te voir comme ça ? Jamais !

— Tu n'es qu'un pervers, Martínez.

Chut, SecretWhere stories live. Discover now