Chapitre 37

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Ca fait un mal de chien. Vraiment. Je serre les dents et ferme un instant les yeux pour me concentrer. Zac à réagit et son arme est chargée. Il se lève et j'entends deux coups de feu. J'entends ensuite un bruit de fracas au sol. J'en déduis que l'autre est mort. Je me relève doucement et regarde aux alentours, personne.

Cette fois, ce sont des appels au secours qui nous font nous tourner vers l'arrière. On dirai la voix d'Alex et d'Emeraude. Je fais un gros effort mais me délpace et ramasse mon gloc. De toute façon, il ne reste qu'une balle. Mais, comme on dit, on peut faire d'une pierre deux coups.

Les bruits nous guident à travers les cartons et les boites en tout genre. Bientôt, nous sommes face à une grosse porte en métal. Lorsque Zac l'ouvre, il fait attention à ce qu'il n'y ai personne. On avance progressivement dans le couloir et on tombe sur une deuxième porte. En l'ouvrant, on vois Alex et Emeraude. Seulement, ils sont coincés derrière des lasers rouges. Zac serre la mâchoire et je remarque qu'il y a un clavier à code sur le côté. Je le signale à Zac et son visage reste neutre quelques instants. Puis, sans prévenir, il tape quatre chiffres. Avant d'appuyer sur "valider", il murmure.

- J'espère que ce n'était pas une blague Adrien.

Il presse le bouton validé et les lumière s'éteignent. Les faisceaux disparaissent et une led rouge passe au vert.

Je fronce un instant les sourcils avant que Zac ne se retourne dans ma direction. Il laisse seulement un "Adrien" sortir de sa bouche. Je me rappelle soudainement du bout de papier lorsque celui-ci s'était échappé de l'agence. Il y avait un cde marqué à la fin accompagné d'un "c'est mportant".

Emeraude souffle un bon coup avant de nous rejoindre. Seulement lorsque qu'elle se trouve à quelques pas de nous, Alex tente de l'arrêter. Elle stoppe ses mouvements et se tourne vers lui, les yeux froncés.

- Vous avez entendu ce "clic"? Demande Alex.

Je n'y avais pas fait attention mais Zac répond positivement. Je vois Alex s'agenouiller près de la jeune femme et se passer les mains sur le visage. Ca n'indique rien de bon...

- Merde...

- Mais encore?

- C'est une bombe.

- Développe. Lance Zac.

- En gros, si je ne désamorce pas cet engin en moins de trois minutes, on aura des morceaux de nous éparpillés un peu partout. Ca te va comme explication?

Je vois Emeraude se raidir. En plus, Alex à l'air de ne pas s'en sortir. Il fronce les sourcils, lâche un juron et se reconcentre. C'est le plus qualifié en engin explosif mais ça a l'air compliqué..

- C'est qu'elle genre de bombe? Demandais-je.

- De pression, si Emeraude quitte cette plateforme, le compte à rebours ne sert plus à rien et la bombe explose. Zac, j'ai besoin de toi.

Je vois Zac s'agenouiller auprès d'Alex pour l'aider et une idée me vient en tête. Alors, sans plus attendre, je cours vers la sortie du hangar et prends le premier carton assez lord qui me tombe sous la main. Je le ramène dans la salle et propose à l'équipe de remplacer Emeraude par ce poids afin que nous nous tirions d'ici avant que cette bombe ne nous réduise en bouillie. Un rictus vient éclairer le visage de Zac et nous venons, délicatement, poser la masse sur le morceau de métal afin de sortir Emeraude de là. La jeune femme se décale doucement pendant que le carton glisse délicatement sur la trappe.

A notre plus grande satisfaction, la bombe continue son compte à rebours. Nous sortons de l'entrepôt en courant et indiquons aux autres agents prévenus de reculer. Ils s'exécute et un gros "boum" retentit.

On se retrouve projeté en avant sans pouvoir rien faire. Une chaleur envahit les alentour avant de se calmer et qu'un bruit résonne dans mes oreilles. Il est infernal et m'empêche d'entendre correctement. Je me relève cependant pour rejoindre les autres. Je vois rapidement Alex et Emeraude se relever mais je remarque que Zac n'est pas présent. Mon coeur se serre. Je me retourne pour le voir, étendu sur le sol. Il ne bouge pas et je n'arrive pas à distinguer sa respiration de là où je suis. Je me précipite vers lui et m'agenouille à ses côtés. Je suis vite rejoins par les cousins de Zac et ils tentent de le réveiller, en vain. Il reste immobile, sans le moindre petit mouvement indiquant qu'il est en vie. Et sans que je puisse m'en empêcher, mes pensées dérives inévitablement vers notre premier baiser. Dans cet ascenseur que je prends tout le temps à l'agence... Enfin le premier vrai baiser... Je me souviens de la première nuit où il m'a sauvé. Quand il m'a annoncé sa véritable identité et les conséquences qui ont suivis... Je me souviens aussi de son expression lorsque j'ai réussis mes examens pour intégrer l'agence. C'était, je pense l'un des plus beau jours de ma vie.

J'ai trop de souvenirs qui me reviennent. J'ai l'impression que je revois ma vie avec lui défiler. Il ne peux pas me laisser, pas maintenant, il n'a pas le droit! Des larmes dévalent en ce moment même mes joues et je ne peux m'empêcher de poser ma tête sur son épaule. Des spasmes me prennent et je ne peux pas les stopper. Je verse toutes les larmes de mon corps. Rien ne peut m'apaiser en ce moment. J'ai l'impression qu'une partie de moi est complètement déchirée face à son corps inerte.

Quand je sens un mouvement, je relève la tête mais la réalité me rattrape rapidement quand je vois que ce n'était qu'une hallucination. Je remets ma tête où elle était et espère me réveiller de ce cauchemar. Ce n'est juste pas possible. Il ne peux pas mourir. Il s'en sort toujours, c'est lui-même qui le dit! Putain Zac, réveilles-toi!

***Pointe de vue d'Emeraude***

Je ne peux plus rester sans rien faire devant le corps de l'être le plus cher à mes yeux. Je me lève et commence à marcher en direction des agents un peu plus loin. Je leur ordonne d'appeler les secours et ils s'exécutent immédiatement. Une question dont je redoute la réponse me vient à l'esprit, Maxime s'en est-il sortit? Après tout, il a trahit Brian et je ne l'ai pas vu sortir de l'entrepôt. De toute façon, s'il est sorti, les agents l'on vu. Donc, je me dirige presque ne courant vers eux et repère James.

Même si c'est mon ex, c'est celui en qui j'ai le plus confiance dans ce groupe d'agent.

- James !

Il se retourna et vint à ma rencontre pour me serrer dans ses bras. Je ne fis pas durer notre étreinte et me détache rapidement de lui. Je le regarde avec cette lueur d'espoir dans le regard. Celle à laquelle je m'accroche depuis quelques minutes bien trop longues à mon goût. Je ne sais si je dois vraiment poser la question, redoutant que bien trop la réponse...

Mais, sans plus attendre, je lance directement.

- Il a survécu, n'est ce pas? Maxime, il a survécu?

Je vois le regard de l'agent en face de moi s'assombrir et une boule se forme dans ma poitrine. Non, il ne peut pas, pas lui, pas après nous avoir sauvé la vie...

Je le vois ouvrir la bouche et cette fois, le stresse st trop grand, des larmes dévalent mes joues. Pas eux deux, pas Zac et pas Max...

- Je suis désolé Emeraude...

Amy ParkerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant