L'amour possède tant de définitions diverses. Entre l'amour vrai, l'amour destructeur, l'amour éphémère, l'amour bienfaiteur, l'amour à sens unique et tellement d'autres... Il est parfois difficile de franchir le cap sans y laisser quelques plumes...
J'observe ma belle Sarah dormir paisiblement, dans mon lit, totalement nue. Oh putain ce qu'elle est sublime ! La regarder en long, en large et en travers est devenu une vraie passion. Définitivement, je ne peux plus me passer d'elle. Comment pourrais-je me lasser ? Tout ce que je vois me fascine toujours plus à chaque fois. Je ne cesse de comparer les similitudes de l'ancienne et de l'actuelle mademoiselle Jane. J'aime autant celle d'avant, que celle d'aujourd'hui. Elles sont très proches et pourtant si différentes.
Caressant sa joue doucement avec mon index, mon attention est ensuite détournée par mon téléphone qui "bip". Il est quatre heures du matin et je me demande qui peut bien me déranger maintenant. J'attrape donc mon portable posé sur la table de chevet, mon cœur palpite lorsque je vois que Hec est l'expéditeur du message en attente de lecture.
[ DE : Hec Dans une heure au parking. Magne ton cul. Je ne répéterai pas alors t'as intérêt d'être là à l'heure ! ]
Merde ! Une heure ! Mais il est 4h00 ! Mon regard s'agite entre Sarah et le message d'Hector. Je ne peux pas la réveiller à cette heure-ci pour lui dire de se barrer car j'ai un truc illégal à faire. Même si elle sait pleins de trucs sur ma vie, y faire vraiment face sera sûrement plus compliqué à encaisser. Je ne suis pas prêt à la mettre réellement devant la vérité. Je sors alors de mon lit discrètement, attrape des fringues et file à la salle de bain.
Une fois sortie de ma douche, je souris comme un con devant le miroir en voyant ma fleur tatouée sur mon pec gauche. Juste près du coeur.
— Ah Sarah Jane... Gravée pour toujours, dis-je à mon reflet.
J'applique ensuite ma pommade épithéliale pour hydrater ma peau et le dessin qui est toujours en relief. Encore quelques jours et il sera parfait. Enfin habillé et prêt à partir, je décide de laisser un mot à Sarah pour quand elle se réveillera. Ça me fait chier de la laisser là comme ça, mais je n'ai pas quinze options. J'enfile ma veste, embrasse ma belle blonde et sors de ma chambre sans plus tarder. Il est bientôt l'heure de retrouver Hec en ville, je ne dois plus traîner.
Quand j'arrive enfin au parking sous terrain où je dois rejoindre Hec, je remarque que ce dernier est déjà là... avec Drake. Putain de merde ! C'est légèrement sur les nerfs que je me gare. Je me détends et me marre un coup lorsque je vois la tronche défoncée de l'autre con. Le contact éteint, je sors de ma caisse et me dirige vers eux.
— Il fout quoi ici lui ? dis-je.
— Si tu crois que ça me branche de bosser avec toi ! lâche Drake.
— Vos gueules ! Skully, tu prends le fourgon de la dernière fois, Drake, tu prends l'autre, le noir et tu rentres direct avec la marchandise pour ton frère. Skully, tu me retrouves chez moi.
Il nous envoi les clés des camionnettes puis nous donne ensuite le papier avec l'adresse où récupérer le matos à Cleveland. Je suis soulagé de comprendre que je ne vais pas faire le voyage avec Drake sur le siège passager. Je préfère être seul plutôt qu'avec ce mongole. Et puis, je risquerai d'avoir un accident si jamais je devais lui foutre une baffe en conduisant. Mais Bon, je vais quand même me faire chier pendant des heures sur la route, Cleveland, ce n'est pas franchement à côté.
*
Le matos entièrement chargé dans les deux fourgons, on va être bon pour reprendre la route. Je suis totalement claqué après les plus de six heures de route de l'aller, mais j'ai hâte que ce "contrat" soit bouclé. Je veux oublier Hector et toute cette merde pour enfin profiter de Sarah sans avoir peur que Hec ne s'en prenne à elle. J'ai décidé d'arrêter les combats, les courses et tout le bordel. Si je veux que Sarah soit fière de moi, il vaudrait mieux que je me trouve un boulot correct. Il paiera sûrement moins bien, mais au moins, ça ne sera pas le genre de taf susceptible de ramener les flics à la maison.
Je laisse Drake partir devant puis mets le contact et me fous la radio à bloc. J'ai un sale coup de barre et je dois rester éveillé pour les 6h30 de routes qui m'attendent. Allez, dernière ligne droite avant ma nouvelle vie !
Une heure que je roule quand je reçois un sms de Sarah. Ma belle au bois dormant est sûrement réveillée.
[ DE : Sarah Qui a osé me laisser me pétrifier de froid dans ce grand lit vide ? Vous devriez avoir honte de vous Monsieur Perretta XD. Heureusement qu'Allen était là pour me faire le petit déj ;-) Je bosse à l'hôpital ce soir. On se voit demain ? J'ai un trou entre 2 et 6. A plus mon Super Noah, je t'aime aussi <3 ]
Evidemment, je ris comme un débile à trois neurones. Mais ma bonne humeur retombe assez vite lorsque je vois la camionnette de Drake arrêtée sur le bas côté avec les "warnings". Je me gare derrière lui, inquiet. Qu'est-ce qu'il a foutu encore cet abruti ? Je sors et avance en le voyant à droite du véhicule, en train d'attendre. Mais il attend quoi ce mongole bordel ?!
— Il t'arrive quoi putain ? râlé-je. T'es au courant de ce qu'il a là-dedans ? J'espère que t'as vraiment une bonne raison de t'arrêter ici ! grogné-je en arrivant à côté de lui.
— J'en ai une très bonne effectivement. Je ne suis pas si con, comme tu peux le penser.
— Oh pardon ! Et c'est quoi la brillante idée qui t'as poussé à t'arrêter en plein milieu du chemin avec des tonnes de came dans le coffre ? dis-je énervé.
— Justement, fait-il en approchant de moi, des tonnes de came dans le coffre, Skully, crache-t-il tout bas sur mon visage.
Je n'ai pas le temps de réagir que trois caisses débarquent en trombes pour nous encercler. Je ne saurais dire combien de mecs en sortent tellement la scène se passe vite. Je regarde l'air satisfait de Drake lorsqu'on m'attrape par derrière pour me jeter au sol. C'est là que je remarque Mason qui me maintient pour éviter que je ne bouge.
—Vous faites quoi putain ?! hurlé-je alors que je suis toujours bloqué par terre.
Mais s'il croit que je vais les laisser faire sans réagir, c'est bien mal me connaître. Je me débats et arrive à lui balancer mon poing dans la gueule.
— Hector va vous plomber bande de traîtres ! ajouté-je en tentant de reprendre le contrôle.
Mais c'est peine perdue, car Mason riposte et son frère arrive pour me tabasser à coup de batte de baseball.
— C'est toi qui est mort Skully, lâche Drake avant de me frapper alors que Mason tient mes bras dans mon dos.
Il me porte un coup violent dans les côtes qui me fait oublier de respirer quelques secondes tant la douleur est forte. Je hurle pour leur dire d'arrêter, qu'ils font une erreur en trahissant Hec. Il ne va pas rester sans broncher quand il saura qu'ils ont pris les deux fourgons. Drake enchaîne sans me laisser de répit. Un coup. Deux coups. Trois coups. Mes jambes ne tiennent plus sous la douleur et je flanche. Mason maintient toujours sa prise sur moi. Six coups. Sept coups. Ce connard de Drake ne s'en tient pas à mes côtes. Tout y passe sans exception. Et dans la position où je suis, sa batte est pile face à mon visage. Douze coups. Treize coups...
— Va crever sale merde, prononce une voix que j'entends à peine, avant de ne plus être capable d'écouter quoi que ce soit.
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