T1 : DALS / T2 : Et Si...

T2- 5

|Olivier|
Les mots de Christophe m'ont énormément fait réfléchir et même si ce n'est pas encore ça, j'ai déjà réussi à reprendre quelques forces. Juste de quoi avoir la force d'y croire. Parce qu'après tout, si Christophe y arrive, je dois pouvoir le faire aussi. J'ai dormi quelques heures et même si ce n'est pas suffisant, ça faisait longtemps que je n'avais pas dormi tant d'heures d'affilée alors ça me fait du bien. Je tourne la tête vers Candice qui est toujours allongée sur ce lit et prends sa main dans la mienne. Sans trop comprendre pourquoi, j'ai soudainement envie de parler. Et même si je sais qu'elle ne m'entendra pas, je commence à lui parler.

"Tu sais, t'as des amis qui sont forts. Très forts même. Malgré tout ce qu'ils ont vécu eux aussi, ils gardent la tête haute. J'aimerais être aussi fort qu'eux tu sais. Je m'en veux de pas avoir autant de force qu'eux. Mais je vais tenir bon, je te le promets. C'est juste que c'est compliqué. Ça me rappelle tant de souvenirs que je m'efforçais de tenir loin de moi même si je ne les oubliais pas. J'en n'ai jamais parlé à personne en dehors de ma famille parce c'était trop dur pour moi. Je sais même pas pourquoi je parle de tout ça. Tu ne m'entends même pas mais ça me fait du bien d'en parler. C'était il y a cinq ans. J'étais avec une fille et j'étais fou amoureux d'elle. À cette époque, je pensais même pas que c'était possible d'aimer à ce point. On était jeune mais on s'aimait à la folie. Ça faisait deux ans qu'on était ensemble et malgré toutes les épreuves qu'on avait rencontré, on continuait de s'aimer plus que de raison. J'étais persuadé qu'elle était la femme de ma vie. On avait beau être jeune, on parlait déjà de notre future vie tous les deux. On avait déjà des projets en commun. On filait le parfait amour et on parlait même d'emménager ensemble. Et puis, rien ne s'est passé comme prévu. Alors que je pensais que tout allait pour le mieux, tout a basculé. Un midi, je l'avais invitée à manger à la maison avec mes parents comme on le faisait souvent. Sauf que ce jour-là, rien ne s'est passé comme prévu. Elle était toujours à l'heure mais une demi-heure après l'heure convenue elle n'était toujours pas là. J'ai essayé de l'appeler. Une fois. Deux fois. Trois fois. Elle ne répondait pas alors j'ai commencé à m'inquiéter. Au bout de trois quarts d'heure, on a décidé de faire le trajet inverse du sien avec mes parents. On est monté en voiture et on a pris la route. Et cinq minutes plus tard, j'ai compris. On a vu les gendarmes sur le lieu d'un accident entre deux voitures. Et il y avait sa voiture coincée dans un fossé. Je crois que je ne pourrais jamais oublier cette scène. Les gendarmes nous ont annoncé qu'elle avait été prise en charge par les pompiers mais que malheureusement, elle était morte sur le chemin de l'hôpital. Hémorragie interne ils ont dit. J'ai hurlé de douleur. J'ai pleuré. J'étais anéanti. Mon cœur a explosé ce jour-là. Je n'arrivais pas à m'en remettre, la pente était beaucoup trop dure à remonter. Je me suis renfermé sur moi-même, j'ai tout abandonné. J'avais même plus réellement envie de vivre la vie sans elle. J'essayais de me reconstruire du mieux que je pouvais mais je ne m'attachais plus aux gens pour ne pas souffrir à nouveau. Et puis, DALS est arrivé. Je n'ai pas pu faire autrement que de me lier d'amitié avec tout le monde. C'était la première fois que je m'ouvrais autant depuis cette journée-là. Et puis, il y a eu toi. Et je voulais pas m'attacher, j'avais peur. Je voulais pas pour ne pas souffrir encore et pour ne pas faire souffrir. Mais je n'ai rien pu contrôler. Je me suis attaché à toi petit à petit jusqu'à ce que tu me deviennes indispensable. Je ne voulais pas me l'avouer mais tu es devenue mon équilibre de vie. J'ai réalisé quand je suis rentré chez moi pour les fêtes que je pouvais plus me passer de toi dans ma vie. C'était un peu tard mais je me suis rendu compte que c'était toi que je n'attendais pas et dont j'avais tellement besoin. J'avais prévu de te dire tout ça mais malheureusement j'ai pas eu le temps. C'est horrible parce que j'ai l'impression que le schéma se répète et de revivre ce cauchemar. Moi, tout ce que je me demande c'est ce que tu ressentirais. Ce que tu ressentirais si je te disais que je t'aimais. C'est la question que je me pose. Celle que je voudrais tant te poser. Mais je ne peux pas parce que tu m'entends pas..."

Je sens quelques larmes couler sur mes joues mais ça m'a fait du bien d'en parler même si Candice ne m'entend pas. Et puis d'un coup, j'entends un grand Bip prolongé qui contraste avec le silence de la pièce. Une équipe de médecin débarque aussitôt dans la chambre et m'ordonne de sortir. Je ne comprends absolument pas ce qui se passe jusqu'à ce que je distingue deux mots à travers le vacarme. Arrêt cardiaque. Mon sang ne fait qu'un tour. Je leur hurle de me laisser mais ils n'en font rien et me ferment la porte au nez. J'ai l'impression de revivre exactement la même scène cauchemardesque. Je hurle et je pleure mais je ne peux rien faire à part entendre l'agitation des médecins à l'intérieur de la chambre de Candice.

Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip.

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Hello !😁
Chapitre un peu particulier car il me tient particulièrement à cœur. J'espère qu'il vous aura plu, j'ai essayé de me donner à 3000% pour l'écrire et ça a été une "rude épreuve" si je peux le dire comme ça...
J'espère sincèrement qu'il vous aura plu.💛
J'ai glissé la traduction d'une phrase d'une chanson dans ce chapitre alors dites-moi si vous l'avez trouvé !

Glissez discrètement le mot "problèmes" dans votre comm si vous avez lu jusqu'au bout !😁

|Updating asap.|

Marine🌹