OVER (Torturée Réécriture)

Chapitre 19

"Stronger than ever" Raleigh Ritchie

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La peur

Je vois son visage changer. Ses yeux noircissent progressivement. Je regarde ses bras, ses mains. C'est comme si un poison colorait sa peau de nuances noires violacées et la transformait petit à petit en une carapace d'acier. Des écailles percent sont épiderme pour former un exosquelette reptilien. Il a donc des pouvoirs... Lui aussi me les a caché. Léo l'empêche de s'en reprendre à moi, mais rapidement Stephen reprend le dessus. J'entends Carrie hurler. Le corps de Léo est projeté loin de nous. La masse inhumaine qu'est devenu mon ami se retourne vers moi, me fixant intensément. J'aperçois la terreur dans ses yeux, une dernière lueur de conscience, puis ça reprend le dessus. Papa le manipule, papa le force à se battre. Il a la main-mise sur Stephen. Son regard change, plus rien dans ce que je vois ne me fais penser à mon ami. Je ne vois plus qu'un monstre, une bête sauvage dominée par un être encore plus méprisable.

L'impatience

La Bête qui se trouve devant moi me fixe comme si j'étais sa proie. Pourtant elle n'agit pas. Je la vois s'impatienter, comme si elle attendais un ordre. Mais rien ne se passe. Elle s'approche de moi, si près. Je peux sentir sa respiration s'abattre sur mon visage. Elle a le souffle humide, chaud. Un sentiment de rage et de peur m'envahis. Je reste figé sur place. Derrière la Bête je vois Léo, toujours inconscient. Carrie se tient près de lui. Elle est terrorisée.

La puissance

La Bête frôle mon visage de sa main. Sans prévenir Elle vient entourer ses longs doigts froids et rêches autours de mon cou. Elle sert ; prends le temps de sentir mes muscles se contracter, les tendons se tirer, mon corps cherchant désespérément de l'air. Elle détaille mon visage. Je plonge mon regard dans le Sien. Ses yeux, si l'on peut les qualifier de tel, sont glaçants, plus noirs que les ténèbres, emplis d'une cruauté sans nom. Je la défie de continuer. Je serre à mon tour mes mains autours de Son crâne, attendant inconsciemment que quelque chose se passe. J'ai comme l'impression que je sais ce que je fais, pourtant rien ne se passe. J'ancre mon regard au sien. Je capte son attention. Je sens le manque d'oxygène ralentir mon corps pourtant, je dompte mes dernière forces et me concentre sur la Bête. Mon inconscient provoque quelque chose entre Elle et moi. Comme si des liens se créait, comme si un pont se bâtissait entre son esprit et le mien. J'arrive petit à petit à m'insinuer dans Sa tête. Elle semble déstabilisée. La pression sur mon cou se desserre. Je peux enfin reprendre mon souffle. Néanmoins je reste focalisée sur elle. Une brèche se forme pendant un instant, je vois le visage vieilli de Stephen, celui de mon père aussi. Il semble faible, malade. Des flashs me parviennes, des images mêlées à de nombreuses émotions que je ne comprends pas.

Tout à coup, la Bête se recule. Elle semble désarmée, se tient la tête comme si Elle souffrait. Puis un cri perce le silence qui c'était installé. La Bête paraît agoniser. Elle tombe au sol. Je vois les écailles d'acier se transformer pour reformer une peau meurtrie, les yeux de la Bête s'éclaircir, le poison les ayant rendu si terrifiant quitter Son regard. Je vois mon ami reprendre possession de ce qu'il lui reste d'humanité.

Le soulagement, la joie, l'inquiétude.

« Mon dieu tu n'as rien Emma ? Stephen reprend ses esprits

Dis moi que je ne t'ai rien fait je t'en supplie !

-C'est bon Stephen, laisse moi.

Je lui répond sèchement.

-Mon dieu si tu savais comme je suis soulagé que tu sois entière !

Il tente de se rapprocher de moi, je ne peux empêcher un mouvement de recul. Je l'exclu de me toucher, me redressant sur mes jambes en sachant très bien que ses pouvoirs l'auront trop épuisé pour qu'il ne puisse se lever.