Chapitre 21 : Road trip

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- Quoi!!! T'as pas de roue de secours.
- Non; je n'ai pas de roue de secours. Tu le vois bien, quand même!!
- Mais quel genre d'imbécile roule sans roue de secours?
- Oh! Parce que toi, t'es parfait?
- Moi, au moins, j'ai une roue de secours dans ma voiture.
- Tu commences vraiment à me gonfler avec ta roue de secours, Kol.
- En plus, j'ai pas de réseau, quelle merde... Moi, je ne roule pas non plus sur les hérissons.
- Ah Flûte... J'ai pas de réseau non plus.
- Décidément, tu les accumules... Briséïs, chérie, tu devrais changer de mec; je t'assure.
- je t'interdis de l'appeler comme ça c'est clair?
- Bouuuu... J'ai peur. Le grand Damon Salvatore est contrarié!!! ... Trouve une solution si tu veux garder ta tête.
J'étais adossé à la portière de la voiture, les bras croisés, le regard dans le vide. Je les entendais se battre comme depuis le début du voyage. Leurs chamailleries devenaient parfois insupportables. Et je me demandais ce qui avait bien pu me prendre pour faire une si longue route avec ces deux gamins. Si j'étais partie dans la nuit, Damon ne m'aurait pas suivi et il n'aurait pas prévenu Kol. Mon voyage aurait été d'une tranquillité absolue.
J'ignorais totalement leurs remarques à mon attention. Cela faisait déjà trois quart d'heures que nous étions arrêté sur le bord de la route, avec un pneu crevé, pas une voiture n'était passé et mes compagnons de voyage ne cessaient de se rejeter la faute au lieu de chercher une solution ensemble. Je me décidais, lassés d'attendre qu'ils règlent le problème, de prendre les choses en main. Je m'éloignais de la voiture pour me mettre sur le bord de la route et faire du stop. Le bras tendu, le pouce en l'air et le déhanché sexy, me valurent des sifflements de la part de Damon. Kol le frappa derrière la tête. Au bout d'une heure, un vrombissement de moteur se fit entendre. Il était hors de question que je passe à côté. Au milieu de la route, le véhicule dû freiner sec. Je voulus être aimable et je demandais poliment au conducteur de me déposer à la prochaine station. Il refusa purement et simplement et accéléra aussitôt. Vexée, j'usais de ma vitesse vampirique pour me placer de nouveau devant le véhicule. L'homme en resta bouche bé. Je m'approchais rapidement de la portière, et j'utilisais rapidement l'hypnose. Quelques heures plus tard, nous étions repartis.

Nous roulions depuis desheures et des heures; Damon était toujours au volant et ne voulait pas laisserles commandes de son véhicule à Kol. Depuis notre départ, je restaissilencieuse devenant parfois soucieuse même; au fur et à mesure que leskilomètres s'enchaînaient.
- Damon !! Tu veux bien t'arrêter. S'il te plait.
- Hors de question.
- Arrêtes-toi. Je vais m'énerver.
- Tu ne peux rien me faire sans risquer l'accident.
- Aucun de nous ne peux mourir. Je me contre fiche de créer un accident.Arrête-toi maintenant.
- Oh lala !! Quelle autorité. Mais il n'y a aucun intérêt à s'arrêter dans untel endroit.
- C'est le seul patelin à des kilomètres.
- Et tu veux faire quoi ? Sérieux, mec; on a des vies à protéger.
- Je le sais très bien, et si tu avais eu une roue de secours, on n'aurait pasperdu tout ce temps. J'ai une...Non deux envies pressantes à soulager.
- Chochotte
- Fais gaffe; c'est toi qui risque de pleurer comme une fillette dans les deuxsecondes qui suivent.
- Ouh!!! J'ai peur.
- Bon ça suffit. Arrêtes cette voiture ou je te brise la nuque et je m'arrangepour que tu me foutes la paix jusqu'à San Francisco.
- Ca suffit; Kol !
- Oui arrêtes de faire l'enfant.
- Toi aussi, arrêtes Damon. Kol a raison. Arrêtons-nous ici.
Non mais c'n'est pas possible c'est deux là.
Il me regarda en coin jeta un coup d'œil furtif dans le rétroviseur. Kol devaitsûrement le narguer. Ce qui le crispa légèrement. Il serra la mâchoire. Et freina.Il fit demi-tour. Kol s'écria un Alléluia des plus joyeux. Ce qui me fit rire.Ce qui vexa encore plus mon amoureux. Il se gara devant un pub remplis debikers. Ils descendirent de voiture en se fusillant du regard.
Le voyage ne fut pas de tout repos avec ces deux loustics. Ils n'arrêtaient pasde se battre verbalement et physiquement. Quand l'un était calme, l'autre leprovoquait. Et ce n'est pas évident d'être au milieu de deux hommes comme ça.Chacun à leur idée, ils veulent me protéger et Kol se sent plus légitime. Damonse pense, quant à lui, être le plus vrai. Je suis entourée de deux coqs. Combiende fois, je me suis dit, que j'aurais du partir avec Stefan et Caroline.Sincèrement. Alors que Damon se rinçait la gorge, les crocs dans celle de la jolieserveuse rousse. Kol et moi discutions de Laura, de ma dispute avec Elijah, denos cachotteries, de toutes les autres descendantes, de la décision de mon pèreà ce sujet. En bref, je lui expliquais tout ce qu'il devait comprendre, tout cequ'il devait savoir. Puis, il m'entraîna vers le billard.
-Kol !!! Je ne sais pas jouer.
Il s'offusqua la bouche grande ouverte; les yeux pleins de malice, qui medisait que ça ne durerait pas longtemps. Il déclara qu'il allait tout de suite yremédier. Il me tendit une queue, et commença à m'expliquer le but du jeu touten installant les boules sur le tapis. Il était d'une grande minutie. Il exposale fait que les mathématiques et la dextérité étaient les maîtres mots de cejeu. Il commença à jouer en cassant le « triangle ». Je n'avais jamais joué àça et quand les quatre premières boules rentrèrent dans les trous. Je me suisdit que la partie risquait d'être difficile à gagner; et bien qu'il veuillem'apprendre, il ne me laisserait pas la main facilement. Cependant, je fussurprise qu'il me laisse jouer alors que selon ses explications, je ne pouvaispas jouer tant qu'il ne loupait pas son coup. J'étais vraiment empoté avec celong manche. J'essayais d'imiter mon cher oncle. Mais, j'étais ridicule. Il semoqua gentiment de moi avant d'accourir pour m'aider. Il se plaça derrière moi,et se colla à moi. Des frissons me parcoururent en sentant ses mainsrepositionnaient mes hanches. Sa main me caressa le dos pour allonger macolonne et que mon buste se retrouve près de la table. Puis, il se cala derrière moi. Ses mains continuaientde se balader et replacer malicieusement mes bras. Kol guidait tous mesmouvements. Quand ses mains passèrent sur mes bras, j'eu de nouveaux frissons.Sentir ses doigts sur mes hanches m'avait fait tressaillir. Je me mis à rougird'un coup.
- Et bien tu as chaud d'un coup. Laquelle veux-tu jouer ?
- Je n'en ai aucune idée. Mais jouons vite.
- va pour la rouge
Je le sentis sourire. Sa main sur la mienne, il tira vers l'arrière la queue debillard, et puis donna un coup sec. Ses murmures devenaient insoutenables. J'eucette courte envie de l'embrasser fougueusement. La boule alla frapper la boulerouge et l'envoya direct dans le coin opposé.
- Joli coup.
Damon avait vu toute la scène et avait abandonné sa jolie rousse. Là ou Kol avaitlaissé les deux brunes qui l'avait repu. La jalousie dans les yeux lui allaitbien mais là il n'avait pas du tout envie de rire. Je sentais qu'il avait peurde Kol. Et Kol représentait quoi réellement pour moi. Et plus, j'étais près delui. Plus, je sentais cette connexion bizarre entre nous deux. Damon voulaitqu'on reprenne la route immédiatement. Mais, je décrétais que je voulais finirma partie avec Kol. Il remit sur le tapis le fait que des vies étaient àsauver.
- Ces vies sont à moi. C'est à moi de décider de la date à laquelle je vaisentrer dans leur quotidien et le dévaster. Tu n'as pas à choisir pour moi; sousprétexte que tu passes tes nuits dans mon lit.
- Tu devrais peut-être en changer d'ailleurs, d'après ce que je vois.
- Oh, Oh, Oh !!! Mais qu'est ce que tu fais là; tu ne lui parles pas comme ça,ok !!
- Ben évidemment vu comment tu la chauffes.
- Damon arrêtes. C'n'est pas vrai.
- Bien sûr!!! Et moi j'ai la berlue peut-être ?
Je n'eu pas le temps de répondre que Damon se retrouvait au sol après un coupde poing de Kol. Ils commencèrent à se battre dans le bar. Cassant tout surleur passage et dévoilant leur pouvoir vampirique à tout va. Je dus user desmiens pour les arrêter. Je brisais en deux la queue de billard que je tenaisdans les mains et lançait chaque extrémité dans le mollet de chacun desvampires. J'usais de mon pouvoir vampirique pour les sortir du bar. Je leurintimais de ne pas bouger et de rester tranquille sous peine de continuer touteseule. Je retournais dans le bar pour hypnotiser tout ceux qui s'y trouvait cequi pris un peu de temps. Les play-boys eurent le temps de se décharger du boutde bois qui leur sciait le mollet et discutaient au moment de sortir j'écoutaisun peu leur conversation.
- Tu n'as pas à lui parler comme ça, Damon.
- Alors arrête de la draguer.
- Je ne fais rien de ce que tu dis.
- Alors tu es encore plus bête que je ne croyais.
- C'est ma nièce il y a juste un truc entre nous, une connexion que j'n'arrivepas à m'expliquer.
- Kol, je l'aime.
- Je sais. Comme tu aimais Elena.
- Je n'en sais rien.
- Moi je le sais et je sais qu'à nous deux on peut la protéger même si nous nevoyons pas ça de la même manière.
Bon, cette conversation fut vite oubliée au fil des jours et des kilomètres. Jecédais encore en les laissant passer par Las Vegas. Une ville qui leurconvenait bien. Alors que je profitais de cette étape pour appeler mon père.Eux c'étaient séparé dans la ville de débauche pour mieux s'amuser. Dernièreligne droite; San Francisco se rapprochait à grand pas.

Mlle Briséis Petrova MickaelsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant