LA GRANDE DÉCOUVERTE DU C'HOARZH

Djebol le vieux fermier

Djebol est un vieux fermier très sympathique bien qu'il ne voit pas grand-chose. Il failli un jour atteler notre ami le bûcheron Dino le confondant avec son taureau ! Mais Djebol est un fermier travailleur et méritant, ses récoltes sont toujours de qualité. Le vieux fermier est souvent (mais pas trop) aidé par son petit-fils Torniol, mais celui-ci lui fait souvent faux pas, promettant de venir et arrivant que tard dans la journée, quand le travail est déjà presque terminé, profitant pendant ce temps pour faire la sieste et vivre d'oisiveté.

C'est justement un de ces matins ou après avoir attendu cinq minutes son petit-fils Djebol avait bien compris que son petit fils ne viendrait pas une fois de plus l'aider à refaire ses clôtures !

"Toui, satané bon à rien !" S'exclama comme à son habitude le vieux fermier avant de se diriger vers son champ au bord de la forêt.

Djebol déposa alors son matériel à l'entrée du champ, heureusement il connaissait ses champs et les chemins qui y mène par cœur à force de les parcourir, au fur et à mesure que sa vue baissait il faisait appel à ses autres sens et redécouvrait ses pâturages en les percevant de manière différente. Le matériel du fermier n'était autre que des piquets fraîchement taillé (il avait bien failli ce couper trois mains et quatre jambes avant que Jterus le menuisier ne lui propose son aide passant par-là) et du fil de fer barbelé en veux-tu en voilà pour empêcher les animaux de la forêt de pénétrer dans ces pâturages.

"Et ben mon vieux Djedje, c'est prarti poulr une joulnée d'labeur!" Ce dit-il après s'être armé de son herbe fétiche entre les dents.

Djebol commença à préparer ses piquets et ses fils et ce mis à la tâche. Il retira tout d'abord l'ancienne clôture puis répartit les nouveaux piquets et fils barbelés au sol tout autour de son champ, enfin il entreprit de planter les piquets. À chaque piquet planté il tendait ensuite quatre rangés de fils et un autre emmêlé dedans réalisant ainsi une vrai barrière pour les plus gros animaux tel que les prédateurs pouvant s'attaquer au bétail ou pouvant saccager les récoltes. Son ouvrage trahissait sa faible vu et n'était pas très régulier, mais il restait néanmoins efficace.

Non loin de là un redoutable danger guettait le vieil homme tapit dans un buisson ! Un loup avait remarqué le ménage du vieil homme et attendait sans bruit que celui-ci s'approche, le museau juste à côté du piquet de bois du fermier et prêt à lui bondir dessus ! Le fermier, quand à lui, continuait sa besogne en râlant sur son petit-fils toujours pas arrivé. Le loup ce prépara à bondir, l'homme se tourna vers lui et aurait dû le voir mais il continua son travail ! Le loup fut surprit de ne voir aucune réaction sur le visage du fermier, quelque peu déconcerté il décida quand même de passer à l'action. C'est alors que la main robuste du vieil homme forgé par des décennies et des décennies de durs labeurs dans les champs empoigna le museau du loup.

"Mais il est pourri ch'te piquet il est plein d'poil et sonne creux!" S'écria le fermier.

Le loup, stupéfait, essaya de ce dégager mais trop tard le fermier le jeta sur le côté tant bien que mal.

"Il est tlop loulrd en pluche, comment j'ai polrté ça moi ?!?"

En voulant projeter le mauvais piquet loin dans la forêt le fermier ne réussit qu'à jeter le loup de côté. Furieux le loup voulu se redresser, grogner et bondir à la gorge de ce vieil homme qui l'avait eu par surprise. Mais impossible d'ouvrir la gueule ni de bouger ! Que lui arrivait-il ?

Un peu plus tard, en fin de journée, le petit fils Torniol vint rejoindre son grand-père fier de lui ce disant qu'il ne resterait pas grand-chose à faire. En réalité il avait bien failli le croisé car le travail était finit et le spectacle qui apparut aux yeux du fainéant le laissa sans voix !