Saison 2 - Partie 9

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Saison 8 - Episode 9

Moi : Je crois pas t'avoir demandé quelque chose

Youssef : T'a pas répondu t'étais ou ?

Je n'ai pas répondu et je suis allez dans ma chambre. Comme si j'avais besoin de ça. Ça allait rien changer qu'il soit là ou pas et qu'est-ce qu'il allait faire ici ? Il compte vivre avec nous ou ça se passe comment ? Je vais devoir le voir tous les jours ?

[...]

Le lendemain matin je me lève, fais mon rituel du matin et pars pour aller à mon stage. J'avais parlé à personne dans l'appart, je faisais mon truc de mon côté et après je suis sorti. La journée finie, je voulais pas rentrer chez moi, il était tôt encore. J'hésitais à passer chez Amine et je me suis dit une prochaine fois. Du coup, je me suis retrouvé chez Leïla, ma cousine.

Elle venait aussi de finir le boulot et Habib, son mari, n'était pas encore rentré. Elle était un peu choquée que je sois là. On a parlé un peu et je lui ai dit que Youssef était là.

Leïla : Chez toi ?

Moi : Ouais ouais

Leïla : Ah... Pour combien de temps ?

Moi : Aucune idée et je lui ne demanderai pas, il reste le temps qu'il veut

Leïla : Ça ne te fait rien ?

Moi : Ça fait longtemps que ça ne me fait plus rien

Leïla : P't'être mais maintenant

Et elle s'est arrêtée.

Moi : Maintenant quoi ?

Je commençais à m'énerver. J'me suis levé pour partir. Je savais ce qu'elle allait dire.

Leïla : Je ne voulais pas

Moi : Maintenant que Rayan est plus là ce n'est pas pareil t'allais dire ! Ça ne change rien pour moi qu'il soit là ou pas

" Et même quand il a tort, je prends sa défense. Jusqu'à la mort, il aura ma confiance "

Leïla : Shé ne le prends pas comme ça, je voulais pas le dire comme ça mais il va bien falloir accepter ton destin un jour ou l'autre. Tu va pas rester comme ça éternellement

" On était fait l'un pour l'autre, oui c'est le mien, ce n'est pas le vôtre "

Moi : J'te souhaite jamais de vivre ça c'est tout ce que j'ai à te dire

Je pars de chez elle et décide de rentrer chez moi. Je prends le chemin pour aller chez moi du coup et en bas il y avait quelques teneurs de mur et parmi eux il y avait Youssef. Il m'a vu et il est venu vers moi et il m'a pris le bras et m'a tourné dans le sens contraire de mon immeuble.

Moi : Tu fais quoi là ?

Youssef : On va marcher un peu

Je tire mon bras pour qu'il le lâche et lui dis " Qui t'a dit que je voulais marcher ? ". Il reprends mon bras et me fais avancer de force.

Moi : J'ai rien à te dire

Youssef : Je parlerai solo alors

Il avait l'air deter donc après je l'ai suivi mais il ne voulait pas lâcher mon bras. On avance jusqu'à un parc et là il décide de me lâcher. On marchait côte à côte

Youssef : Ça va ?

Je le regarde d'un air " Tu te fou de ma gueule " et lui dis : " T'en a d'autres des questions comme ça ? "

Youssef : Peut-être que si je n'avais pas fait le con avec toi, on serait ensemble

Moi : Pourquoi parler avec des si ? Ce qui s'est passé s'est passé, je ne reviendrai pas en arrière et toi non plus. Si t'es venu pour ça tu peux repartir

Youssef : Pas maintenant. J'te dérange ?

Moi : Tu me changes rien à la vie

Je me rendais compte que j'étais méchante mais c'était comme ça.

Youssef : T'as changé.... Mais je repartirai pas

L'envie de parler n'y était plus donc je faisais juste marcher et après sans que personne ne parle, on est rentré tous les deux.

Sur la route, je sens un regard insistant sur moi. Je cherche qui c'est et essaie de tourner ma tête le plus discrètement possible. C'était un garçon, enfin un homme d'un peu plus de la vingtaine je dirai. Yeux verts, cheveux brun/noir. Assez grand de taille et imposant. Je n'ai pas plus regarder. Je l'avais jamais remarqué avant et je ne pense pas que ce soit un nouveau dans la cité, il a l'air de savoir où il va enfin je crois.

[...]

Alors, que chaque soir je me donnais rendez-vous avec moi-même, chaque soir, Ryad venait. On s'échangeait quelques paroles puis quelques silences mais rien de gênant. Très lentement on apprenait à se connaître sans que je n'aie jamais vu son visage car bien sûr il avait toujours une capuche. Ce soir-là aussi, il était là. Je lui avais donné mon prénom un soir pour qu'on soit à égalité ou presque.

Ryad : Pourquoi tous les soirs à la même heure tu montes sur ce toit

Moi : Je pourrai te demander la même chose

Ryad : J'ai demandé en premier

Je repense à notre première rencontre, quand j'avais dis cette phrase et qu'il s'était foutu de ma gueule. Je le regarde alors et lui dis " Quel réparti ! " en applaudissant. Il rit un moment puis me regarde.

Ryad : T'a pas de frères qui te surveille ?

Moi : Ils savent le pourquoi du comment et me font confiance

Un petit moment de silence. Il n'a pas insisté et tant mieux. Je ne voulais pas en parler encore.

Moi : Tu comptes enlever ta capuche un jour ?

Ryad : Tu m'a déjà vu

Shéhérazade : La patience est une vertuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant