Shéhérazade : La patience est une vertu

Saison 2 - Partie 11

Saison 8 – Episode 11

Le matin je me suis levée normalement, je n'avais pas eu de réponse encore à ma prière. Je me suis préparé pour aller à mon stage. En me préparant, ma mère me dit ou plutôt me crie qu'Amine venait ce soir. Super. Bref, j'y vais et la journée se passe normalement.

L'heure de la pause arrive. Vu qu'il faisait beau, je me suis mise dehors sur une table en soleil. Je sentais le soleil sur mon visage. J'étais en train de regarder dans le vide et d'un coup, je vois Youssef devant moi.

Moi : Youssef ?

Youssef : Viens

Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là ni où il voulait aller. Je le questionne du regard mais il ne dit rien. On marche un peu et on entre dans un endroit pour manger.

Moi : Je ne comptais pas manger

Youssef : Force-toi

J'avais aucune envie de lutter plus que ça contre lui donc je me suis assise et lui aussi. On commande et tout et on mange.

Youssef : Tu le prends comment que j'sois là ?

Moi : Comment tu veux que je le prenne ? Normal

Youssef : J'suis peut-être un hmar ou ce que tu veux de penser ça mais on dis le destin sait ce qu'il fait et moi...

Il hésitait à dire quelque chose, d'ailleurs je l'entends rarement parler comme ça surtout avec moi mais même en général, ce mec il est distant avec tout le monde en général, il parle pas et ne reste pas avec les autres, il aime bien la solitude. On est deux. Et ça n'a pas l'air de le déranger.

Youssef : J'vais passer pour un pd. Hessoul bah j'ai déjà merdé avec toi et j'ai p't'être une chance d'me rattraper là, avec s'qui s'est passé

Youssef : T'sais très bien que ce genre de choses je le dis pas mais là tout est différent et...

Silence.

Youssef : J't'ai perdue une fois, je veux pas que ça se passe encore une fois

Bon là j'avoue que sur le moment ma grande gueule je l'avais perdu, j'avais aucune réponse à ça.

Youssef : C'est moi qui ai foutu la merde entre nous deux et c'est à moi d'arranger ça mais fais pas le mur

Moi : Il y a quelques jours tu m'as posé une question à laquelle j'ai répondu oui, je l'aime encore et malgré ça

Youssef : Ça prendra le temps que ça prendra

Moi : T'a été honnête, je vais l'être aussi. Tous les efforts que tu comptes faire je peux pas te dire qu'ils vont servir à quelque chose, moi-même je sais pas, je suis dans une période je ne sais plus ce qui se passe, les choses viennent et j'anticipe.

Youssef : Laisse-moi faire, j'te demande rien

On a fini de manger en silence puis il m'a raccompagné à mon stage et il est partie.

La journée s'est passée et je n'étais pas concentré, fin si je l'étais, j'écoutais mes patients mais je pensais quand même à ce qu'il m'avait dit.

[...]

J'ouvre la porte de chez moi et entend du bruit. C'est vrai qu'Amine devait venir, j'avais oublié. Je pose mes affaires et vais dans le salon saluer tout le monde.

Le ventre de Hasna se voyait très bien, il ressortait de plus en plus. Je dis bonjour et m'assois à côté d'eux. Tout le monde était heureux et souriait. Je faisais tâche dans ce décor, je ne savais pas ce que je faisais là.

Amine : Ça va ?

Moi : Hamdullilah et toi ?

Amine : Hamdullilah, ton stage ça se passe ?

Moi : Ouais tranquille

Bref et rapide. D'un côté, ça se faisait pas, il essayait de faire la discussion mais je poursuivais pas.

Moi : Bientôt papa

Amine : In Sha Allah. T'a parlé au daron ?

Moi : Non. En demande pas trop, je veux bien faire des efforts mais y'a des limites

Voilà comment finir une discussion.

La soirée est passé, j'avais essayé d'être présente mais bon, petit à petit.

Tout le monde dormait et j'hésitais à monter sur le toit, j'avais peur qu'il y est Ryad et je ne voulais pas le voir, je voulais être seul.

Finalement je me suis mise à la fenêtre. La vue est complètement différente et le ciel n'apparaît pas entièrement.

« J'essaie de t'oublier avec le temps, mais je suis toujours rester accroché aux souvenirs que tu m'as laissé »

Le lendemain, je me réveille, me prépare comme d'habitude. Je fais ma routine et vais à mon stage. Je sors de l'immeuble et me dirige vers le bus.

Puis, sur le chemin, une voiture me barre la route. La portière s'ouvre et j'aperçois le visage de Ryad.