Partie 18 :

6.8K 861 4
                                    

Après qu'ils se soient éloignés, nous nous rasseyons avec Djigo, et reprenons notre repas.

Pfouaaa ! Comment c'était dur de jouer la businesswoman ! Quelle horreur, je ne le referais plus jamais. C'est saoulant, je comprends désormais pourquoi Djigo se forçait à sourire. Je ne souhaite plus les revoir, ces deux-là. Non, mais, vous l'avez vu, l'autre là, avec sa robe noire TRANSPARENTE ! C'est une fois proche que je m'en suis rendue compte. On voyait tout, son ventre, ses seins, ses fesses...même son entre-jambe ! C'était dégoûtant à voir. Et son mari, ce n'est pas mieux. Il avait les poils du nez qui dépassaient de 5cm, les oreilles tout cracra, et un de ces gros bouton sur le nez. Pour être poilant, ça l'était, mais dans le sens "rempli de poils". Beurk, beurk, beurk. Après, ça se prend pour des riches...

Djigo : - "Bien joué. Tu m'as assurément surpris. Je ne pensais pas que tu pouvais te faire passer pour une adulte aussi faiclement. Ils n'y ont vu que du feu !

Penda : - "Merci. Mais pourquoi m'avez-vous demander de jouer "Alimatou" ? Je ne pouvais pas être moi-même ?

Djigo : - "Je ne tiens pas à ce qu'on apprenne que tu es ma femme.

Penda : - "Pourquoi ? Des centaines de personnes ont assisté à notre mariage.

Djigo : - "Je ne tiens pas à ce que ce genre de PERSONNES le sachent. Je ne veux pas prendre de risques.

Penda : - "Quels risques ? Je pensais que vous aimiez cela.

Djigo : - "Quand il s'agit de ton bien, non. Cet homme est un dealer.

Penda : - "Je ne vous saisis pas très bien.

Djigo : - "Cet homme tient une entreprise secrète de Yamba. Il en achète chez de pauvres gens pour les revendre beaucoup plus cher chez ceux qui peuvent se permettre d'en acheter à des centaines de Fcfa.

Penda : - "Alors vous aussi ?

Djigo : - "Hein ?

Penda : - "Vous étiez un de ses clients et vous lui en vendiez. Ai-je tord ?

Djigo : - "C'était du passé. Et le passé reste à sa place, dans le passé.

Penda : - "Alors pourquoi ai-je toujours cette sensation que vous me cachez quelque chose à propos de vos "affaires".

Djigo : - "Penda, tu ne vas pas commencer, toi aussi. Ne gâchons pas cette merveilleuse soirée.

Il a raison. Je ne dois pas casser l'ambiance aussi facilement. Autant attendre demain, ou le jour d'après. Je ne suis pas certaine de ce que je vais découvrir, mais une chose est sûre, je ne laisserais pas tomber mes recherches.

********
Penda : - "Je suis exténuée...

Djigo : - "Il en est de même pour moi. Je pense que je vais dormir habillé ainsi.

Penda : - "Je vais me changer. Je ne tiens pas à froisser la robe. Vous devriez faire de même.

Nous venons de rentrer. La maison est silencieuse, les chats sont encore dehors. Je vais laisser une des fenêtres ouverte pour qu'il puisse entrer, dans la nuit, à leur apparition.

Djigo : - "Ne fais pas ça. Je vais les appeler.

Ah, il m'a compris. 

Djigo : - "Va te changer en attendant.

Penda : - "Oui.

Le reste de la soirée au restaurant s'est rapidement et joyeusement passé. Le dessert était encore plus merveilleux ! C'était en quelques sortes des coupes de fruits, avec des boules de glaces dessus, des biscuits croquants et un fabuleux coulis de fruits rouges de couleur bleue ! Je n'arrive toujours pas à comprendre comment ils ont fais ça, ça m'a intrigué tout le long de la dégustation et du trajet retour.

PENDA.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant