Chapitre 2

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Chapitre deux

A mon réveil, l'obscurité était omniprésente autour de moi. Il n'y avait aucune once de lumière, juste une brise, venant se frotter contre ma peau, me procurant ainsi de légers frissons. Je me redressai sur mes jambes, ne supportant plus d'être allongée. Puis, je me mis à contempler mon obscur prison, détaillant chaque recoin de la pièce. Cette endroit était tellement lugubre et froid. Il n'y avait qu'une seule ouverture, la porte. Pas la moindre fenêtre, pas le moindre trou d'air, rien ... Juste cette porte qui menait à mes agresseurs. A cette triste pensée, je me mis à tressaillir de peur. Je n'avais aucun moyen de m'échapper et je ne savais pas ce qui m'attendais. J'avais désobéi à mes grands-parents, évitant les problèmes de famille et maintenant je subissais mes erreurs.  J'avais toujours l'air de me retrouver dans des situations impossibles ... Sauf le soir de l'assassinat de mes parents et de mon petit frère. Ce soir-là, je n'étais pas là pour eux. Je n'ai pas pu les protéger... A ces pensées, des larmes se formèrent dans le coin de mes yeux, montrant un peu plus ma culpabilité qui s'accroissait chaque jour. Ils me manquaient terriblement et ne pas savoir ce qui s'est déroulé ce soir-là à la maison, me mettais dans une colère noire. Je voulais à tout prix me vengeais et trouver les responsables. Je tentais de retenir mes larmes mais malgré tout, elles se mirent à couler le long de mes joues. Au même moment, j'entendis des pas venir en direction de ma cellule. J'essuyai les traces de mes larmes sur mes joues à l'aide des manches de mon pull et attendis calmement la venue de mes agresseurs. La porte s'ouvrit d'un seul coup. La lumière rentra alors brutalement dans la pièce m'aveuglant quelques instants. Après une légère adaptation à la lumière, je regardai la personne qui venait de rentrer et à ma grande surprise ce ne fut pas le fameux Nate qui vint me rendre visite mais un homme de petite taille qui m'était complétement inconnu. D'ailleurs, celui ci me fixa méchamment de ses grands yeux gris et me dit :

-          Lève-toi, gamine. Le chef veut te voir.

Sa phrase sonnait plus comme un ordre qu'une demande. Je lui obéis, ayant trop peur des représailles, peur de cette situation.
Je m'approchai de lui après un bref dépoussiérage de mes vêtements. Il me prit alors violemment mes poignets et les attacha à l'aide d'une corde. Les mains attachaient, il me bouscula en dehors de cette cellule et me fit parcourir un série de couloirs et de portes.
Après une « bonne petit balade », nous montâmes des escaliers et arrivâmes dans un vaste salon. J'étais ébahie par le décor qui se trouvait devant moi. Le salon était tellement majestueux. Au milieu de la pièce trônait des fauteuils bleus accompagnés d'un grand écran. La pièce était éclairé par de grands lustres datant de quelques siècles. La pièce était rempli d'hommes. J'avais l'impression d'arriver en pleine réunion et que j'interrompais quelque chose. Ce qui est à mon avis fut le cas car au moment où j'entrai dans la pièce, tout le monde se tuent.

- Chef, voici la fille que Nate a choppé hier soir. Lui dit il spontanément. Nate a dit que c'était une garce mais personnellement c'est un vrai agneau. Dit il tout en me balançant devant son soi disant chef.

Je me rattrapai tant bien que mal et redressai ma tête pour fixer la personne assise devant moi.
C'était un jeune homme aux cheveux légèrement bouclés et bruns. Je le fixai impressionnée par ses beaux yeux verts et par ce corps si bien sculpté. J'étais aussi surprise de son si jeune âge. Il devait avoir au moins la vingtaine ce qui était très jeune pour être aussi bien placé au niveau d'une pareil organisation. Voyant que je le détaillais ardemment, un sourire se forma sur ses lèvres charnues. Gênée d'être prise en flagrant délit, je rougis et baissai mes yeux au sol. Il ria, se moquant de ma réaction. 

- Ainsi donc,  voici la chère Mia que Nate n'arrête pas de me parler. Dit il d'un ton taquin tout en se levant de son fauteuil. Je suis étonnée de te voir si silencieuse. Rajouta-t-il tout en s'approchant de moi. Pourtant, selon les dires de Nate, tu avais la langue bien pendue.

Tous les hommes dans la salle rigolèrent suite aux paroles de leur chef. Il s'approcha encore un peu plus de moi et me pris mon menton. Il releva doucement ma tête et nos yeux se rencontrèrent. Il avait toujours ce petit sourire sur ses lèvres et essayait de me cerner à travers mon regard. Je ne baissai pas pour autant mon regard du sien, trop fière de moi et ne voulant pas lui montrer ma faiblesse. Il n'y eu même pas un clignement d'œil, juste nos yeux se fixant durant de longues minutes. Mes yeux se fatiguant, je rompis le contact de nos yeux.

- Pendant un moment, j'ai cru que tu allais me contredire. Mais évidemment, je me suis trompé. Tu es une personne faible. Dit-il tout en lâchant avec violence mon visage. Une moins que rien, qui s'est trouvé après tout au mauvais endroit au mauvais moment. Rajouta-t-il tout en retrouvant sa place dans son fauteuil.

- Une moins que rien qui a tout de même réussi à mettre un de vos hommes à terre. Chuchotai-je

- Pardon ? Qu'as tu osé dire ? Dit il sèchement tout en se relevant à nouveau de son fauteuil pour me faire face.

- Seulement la vérité. Osai-je lui répondre.

- Laissez moi la remettre en place, chef. Dit Nate sortant de nulle part et s'approchant de moi prêt à me frapper.

- Nate, pas un geste. Aboya le chef.  Laisse la demoiselle tranquille.  Dit tout en se rasseyant calmement sur son fauteuil.

- Mais chef ... Essaya de se justifier Nate.

- Pas de mais, Nate. Elle n'est après tout qu'une fille innocente qui ne sait pas ce qu'elle dit.

- Je vous interdis de dire ça. Rétorquai-je. Je suis tout sauf une fille innocente. Rajoutai-je tout en serrant mes poings.

- Mais voilà que la demoiselle sort ses griffes. Rigola-t-il. Messieurs, la tigresse est de sortit.

Tout ses hommes rigolèrent à sa remarque ce qui ne fit qu'augmenter ma colère.

- Comment osez vous vous moquer de moi après ce que vous avez fait ? Hurlai je.

- Et qu'avons nous fait ? Me demanda le mystérieux bruns aux yeux verts un sourire naissant sur ses lèvres.

- Vous savez très bien. Rétorquai-je.

- Non, je ne sais pas. Mais mes oreilles sont tout ouïes.

- Allez au diable ! Vous n'êtes qu'une bande d'assassins qui tuent des innocents ! Hurlai je.

- Mais ma belle ce que tu ne sais pas, c'est qu'on est déjà en enfer. De plus, cette jeune femme n'était pas aussi innocente que tu ne le penses. Me répondit-il.

- Aucune femme et aucun homme ne méritent de mourir. Lançai-je sèchement.

- Vraiment ? Es-tu sur de ce que tu avances ? Me demanda-t-il d'une voix forte.

- Oui. Insistai-je.

- Même moi ou un de mes hommes ? Demanda-t-il avec intérêt.

A cette simple question, je me tue complétement bouleversé. Que devrai je répondre à ça. Si je réponds oui, je ne serai pas en accord avec mes pensées. Après tout, les personnes qui ont tué ma famille méritent de mourir. Mais les personnes qui se trouvent en face de moi, le font ils pour une bonne cause ? Je n'en sais rien... Je ne peux donc pas donner de réponse à sa question. Même si cette jeune fille était une toxicomane, même si elle mentait pour avoir ses doses sans aucun argent. Elle ne méritait pas de mourir ainsi...

- Je ne t'entends plus gamine. Aurai je raison ? Me dit-il.

Je relevai mes yeux vers lui et ne répondis rien.

- Bien. C'est bien ce qu'il me semblait. Soupira-t-il lasse de mon comportement. Et sache qu'ici gamine, tu me dois le respect.

- Je ne suis pas une gamine ! Hurlai je n'en pouvant plus d'être traiter ainsi. J'ai un prénom et un nom. Lui annonçai-je.

- Je sais qui tu es Mia. Tu es Mia Michaud. Fille de Georges et Isabelle Michaud. Tu avais un petit frère du nom de Alexandre. Vous étiez d'ailleurs très proche lui et toi. Quelle triste fin ... Perdre sa famille à l'âge de 20 ans...

A chaque mot qu'il prononçait, je me sentais dépérir. Comment pouvez-t-il savoir tout ça ? Comment était ce possible ? Des tas de questions ne cessaient de fuser dans ma tête, ce qui me fit perdre connaissance dans les bras de mon ravisseur.

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⏰ Last updated: Apr 01, 2018 ⏰

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