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Quand le chat sort du sac

J'ai encore oublié fcuk

Après le réveillon de Noël viens l'immanquable veillé du jour de l'an. Donc, pas conséquent, plein d'autres occasions de se faire poser LA question. Mais oui, vous savez, la fameuse question, celle dont les grands-parents se font une spécialité et les ados une horreur. Je parle bien sûr de classique : bon, t'as-tu une p'tite blonde? (Certaine variante possible, notamment si vous êtes une fille : T'as-tu un p'tit chum, si vous venez de France : as-tu une petite-amie et si vous êtes une fille française : as-tu un petit-ami) Question à laquelle ils ne pourront pas échapper, cette fois, et les deux volleyeurs en étaient conscients.

Iwaizumi et Oikawa avaient essayé de trouver un plan pour, au moins, annoncer leur homosexualité aux géniteurs de leurs parents. Notez bien le « avaient essayé » parce que, pour une raison inconnue, aussi important que cela puisse être, ils n'arrivaient jamais à s'étendre sur le sujet.

La veille du Nouvel An, Tooru prit son courage à deux mains et poussa la porte de sa chambre. Il devait parler avec son imbécile de meilleur ami. Ledit meilleur ami était justement étendu sur son lit, écoutant sur son ordinateur un film mettant en vedette le seul et l'unique Godzilla. Nerveux, le Châtain toussota pour attirer l'attention de son cher et tendre. Celui-ci releva la tête.

-Hum... dit Oikawa à mi-voix, il faut qu'on parle...

Bien qu'il essayait de rester stoïque, Hajime se mit à paniquer. De quoi exactement Tooru voulait parler? Voulait-il mettre un terme à leur relation? Vraiment? Et la veille du jour de l'an en plus? Non, c'était impensable, hier encore le châtain lui répétait qu'il l'aimait. Quoique, depuis l'incident de Noël avec leurs grands-parents, le capitaine semblait ailleurs, et puis il avait l'air nerveux. Mais même si sa logique répétait à Iwaizumi qu'il était improbable qu'Oikawa veuille rompre, un doute resta malgré tout dans l'esprit du noiraud. Paranoïa quand tu nous tiens.

En voyant le regard affolé de son amant, le plus jeune commença à paniquer à son tour.

-Non, non, dit-il sous le regard insistant de l'attaquant, je veux pas qu'on se laisse, je voulais juste parler de ce qu'on va dire à nos grands-parents, panique pas, je suis désolé, je voulais pas...

-Calme-toi Bakawa, dit le noiraud, coupant le flot de paroles du plus grand.

Hajime déposa son ordinateur sur le sol, s'étendit sur son lit et ouvrit les bras afin d'inciter son imbécile d'amoureux à venir se blottir contre lui. Celui-ci n se fit prier. Une fois confortablement installé avec l'amour de sa vie, Oikawa reprit la parole :

-Qu'es-ce qu'on va dire à nos grands-parents? Enfin, je sais qu'on avait dit qu'on leur annonçait pour nous deux, mais... comment on leur dit, parce qu'entre nous, je crois pas que « Salut grand-maman, je suis gai et je sors avec Iwa-chan! » soit la meilleure façon de le faire.

-Tant qu'ils ne l'apprennent pas de la même façon que ta mère, ça va, renchérit le numéro quatre, mais en effet, il faudrait peut-être avoir plus de tact...

Oikawa réfléchit quelque instant.

-Au pire, commença-t-il lentement, on fait juste leur dire qu'on est gai et on les laisse digérer...

Hajime allait répondre quand Reiko entra en coup de vent, décidément, cette jeune fille n'apprendra jamais à cogner avant d'entre d'entrer!

-Je viens d'avoir un déclic, dit la jeune fille, un brin énervé, les grands-parents vont venir et ils vont probablement vous poser des questions enfin vous savez, vous allez peut-être devoir faire votre coming-out, enfin surement, et enfin ce serait bien que votre solution pour leur dire ce soit pas de vous frencher devant eux, enfin c'est ça et aussi ils arrivent dans trois heures, enfin je dis ça comme ça, enfin... bye.