XII.

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Chapitre publié le 07/04/18
Corrigé le 20/11/18

Bonjour !

Le chapitre 12 est en ligne, et une balade en c... En duo est prévu !

Bonne lecture :)

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Quand il m’aida à descendre de la monture, je pris un mauvais appui. Ma cheville ne supportant pas mon propre poids, je tombai contre le torse d’Aerin. Je rougis énormément en respirant son odeur. Je pouvais sentir son ventre se contracter au rythme de sa respiration et cela me fit quelque chose à l’intérieur.

—Tu es maladroit, petite rose.
—L-La ferme !

Je pus me redresser et partir devant, gêné. Putain de merde, rien n'allait ! Mon cœur ne cessait d’accélérer dans des battements incontrôlables dès que j’avais un contact avec Aerin. Bordel, je ne comprenais plus rien à mon corps et à mon esprit vaporeux.

Alors que je m’éloignais pour marmonner dans ma barbe, le prince me rattrapa par le poignet avant de m’arrêter.

—Un instant.
—Quoi encore !?
—Tu vas rentrer dans la Capitale. Reste auprès de moi.

Je le fixais silencieusement.

—Il y a beaucoup d’Alphas qui traînent à l’intérieur de la capitale. En te voyant, il se pourrait qu'ils te prennent pour cible.
—Hein ? Et pourquoi ?

Il mit une main sur son visage, une autre sur sa hanche. Il était magnifiquement sexy, je pouvais baver rien qu’à sa vue alors qu’il restait naturel.

—Ton odeur est puissante, elle attire les Alphas. Je dois avouer qu'elle ne met pas insensible non plus.

Je reculai d'un pas. J’eus l’impression qu'il parlait de moi à travers sa dernière phrase, bien plus que mon odeur. À moins que je ne perde la tête ? Peut-être que mon odeur était particulièrement forte ? Je l’ignorais car je ne la sentais pas. Mais Aerin avait le don de me mettre mal à l’aise, j’ignorais comment interpréter ses paroles.

—Rester avec moi si tu ne veux pas avoir de soucis. Un Oméga qui traine dans les rues de la capitale se fera forcément agresser.

Il n'avait pas tort, mais je n’étais pas non plus convaincu. Je repris mon sérieux pour répondre à Aerin.

—Sauf s'il est... marqué.

Oui, s'il était marqué, l’Oméga appartenait éternellement à son Alpha. Seul lui pouvait sentir son odeur. Les autres Alphas ne représentaient quasiment plus une menace pour lui, même s’il existait des écarts de comportement

—C’est exact, alors tâche de ne pas t’éloigner.

Nullement besoin de comprendre pour deviner que son statut me protégeait. En marchant à ses côtés, tous verraient que j’étais à lui. Je n’aimais pas la tournure que prenaient les choses, mais je ne pouvais pas les nier non plus. Et c'était peut-être mieux ainsi. Personne ne serait assez dingue pour s'en prendre à l’Oméga du prince. Tant que j’étais avec lui, rien ne pouvait m'arriver. Rien ne pouvait m'atteindre.

Mais cela signifiait aussi que je devais renoncer à ma liberté. La capitale regorgeait de ruelles par lesquelles je pouvais passer pour m’enfuir. Cependant, je me mettrais Aerin à dos et je n’en avais pas non plus envie. J’étais pris par deux choix. Celui de le fuir, et dans ce cas réveiller le monstre qui sommeillait en lui, ou l'autre qui consistait à rester à ses côtés et à entretenir une relation ambiguë. Nous n’étions pas un couple mais en pénétrant dans la capitale, tous nous verraient comme tel.

Je ne savais pas ce qu'il pouvait en penser mais j'étais secrètement heureux.

—Ah ?

Aerin me prit par la main. J’ouvris mes yeux en grands avant d'essayer de me débattre. Il n'y mettait aucune force et pourtant, je ne pouvais pas me détacher de lui.

—Aerin !?

Il resta silencieux et je dus renoncer à me débattre pour le moment. Une main au cœur, j'observais les alentours. La capitale était remplie de marchés extérieurs, d’armureries et de toutes sortes de commerces. Les différents stands regorgeaient d'articles en tout genre. Étant pauvre, j'étais émerveillé par la moindre petite chose qui semblait n'avoir aucune valeur pour le prince. Mais tant pis, je pouvais jouer l'enfant le temps d'une promenade.

Mais, je sentais les regards s’arrêter sur moi car personne n'osait regarder l'Alpha qui me traînait à ses côtés. Même les confrères d'Aerin ne purent tenter le diable. Je pouvais entendre les chuchotements venir de tous les coins. J’étais embarrassé car nos mains se retrouvaient l'une dans l’autre, sans jamais se désunir. La sienne était grande, rassurante et chaude. J’en avais les larmes aux yeux tant j’étais… heureux.

—Regarde.

Je ne fis pas attention à sa voix. Mon attention se retrouvait captée par toutes ces personnes qui nous entouraient. Elles devaient rire de moi. J'étais un Oméga rejeté, issu de la plus grande pauvreté. Appartenant au monde de la prostitution.

Aerin remarqua alors mon absentéisme. Il claqua ses doigts près de mon visage pour me ramener dans le présent.

—M-Monsieur ?
— Arrête un peu avec tes bonnes manières et appelle moi par mon prénom.Ça, c’est à cause de ton collier. Si tu me laissais te mordre, tu aurais la conscience tranquille.

Je vis rouge. Comment pouvait-il dire ça si facilement ? Pour moi, une morsure avait tout un sens. Une signification sacrée. Malheureusement, Aerin ne pouvait pas comprendre ce que cela pouvait représenter.

—Ne parlez pas de ce genre de choses sans connaître le sujet. C’est très gênant.

Il se contenta de soupirer. Il avait raison. J'étais là, à ses côtés et tous avaient remarqué qu'il ne m'avait pas imprégné.

—Je voulais seulement te montrer ces bijoux.

Je vins plus près de lui, m’arrêtant devant le stand. Je souris en voyant à quel point tous ces bijoux étaient magnifiques. Il étaient faits à la main, et je pouvais deviner le temps passer sur chaque pièce. L'un attira mon attention. Il s'agissait d'un bracelet torsadé en tissu. Il était serti d'une magnifique pierre rouge qui pendait. Elle me rappela le regard ardent d’Aerin.

—C’est celui-ci que tu veux ?
—Hein ?

Je fouillai mes poches avant de sortir quelques misérables pièces de bronze. Je fixais tristement ma paume de main qui tremblait de honte. Je réalisais la situation dans laquelle j’étais. Je refermai mon poing avant de ranger le peu d'argent dont je disposais au fond de ma poche.

—Je n'ai pas d'argent sur m-
—Je vous prends celui-ci, demanda Aerin au marchand.

Cependant, je fus trop choqué pour répondre et perdis tous mes moyens devant l'assurance d'Aerin.

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L'ALPHA SUPRÊME ET L'OMÉGA INSOUMIS Vol.1Where stories live. Discover now