XXVII.

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Chapitre publié le 01/05/2018
Corrigé le 21/11/2018

Bonjour !

Le chapitre 27 est disponible !
Bonne lecture ♥️

En ouvrant les yeux, je me rendis compte que… que j’avais perdu connaissance pendant notre étreinte. En découvrant la présence du prince à mes cotés, je ne pus me retenir de rougir et de pleurer. La veille, nous avions fait l’amour jusqu’au petit matin. Nous n’avions pas baisé tous les deux. Nous avions partagé un incroyable moment d'intimité. C’était quelque chose que je n’avais jamais ressenti pour quelqu’un avant lui. Et je savais que pour lui aussi, c’était le cas. L’espace d'une nuit, j’eus l’impression d’être… d’être le plus important à ses yeux. C’était si magique et surréaliste à la fois que je crus être en plein rêve.

Et là, je le retrouvais endormi à mes cotés. Ses longs cheveux avaient repoussé comme au premier jour. S'il était resté après m’avoir pris, c’était qu'il était sérieux et que je comptais pour lui, ne serait-ce qu’un petit peu. Il devait y avoir une bonne raison derrière ce comportement. Pour l'heure, dire que j’étais devenu son compagnon était trop tôt, mais je ne pouvais plus nier notre rapprochement. La veille, beaucoup de choses s’étaient passées et nous avions franchi le pas.

Et peut-être… l’avais-je déçu ?

Sans le réveiller, je décidai de me lever, avant de perdre l’équilibre et de tomber face contre terre. Je me retrouvais fesses à l'air, le visage contre au sol. Je peinais à tenir sur mes jambes tant je ne les sentais plus. Cela résumait parfaitement ce qui s’était passé ces derniers heures. Aerin ne m'avait pas raté. Mais il s’était montré bienveillant et passionné alors non, je ne lui en voulais pas d'avoir mis autant de force dans notre étreinte. Après tout, il était un Alpha et être doux ne faisait ni parti de sa nature, ni de sa personnalité.

—Riki ?

Rapidement, je me redressais pour qu'il ne voit pas mes fesses en première vue. Quand nos regards se croisèrent, je me mis à rougir avant de le fuir. Mais le prince s’était déjà levé devant moi, complètement nu.

Je pris conscience de son corps. Je ne l’avais pas spécialement vu la veille, mais maintenant, c’était différent. Aerin n’était pas pudique. Se balader à poil était un jeu d’enfant pour cet homme. Je n'osais même plus baisser les yeux au risque de croiser sa virilité, mais je ne pouvais pas non plus croiser son regard au risque de me souvenir de ce que j'avais fait avec lui.

C'était si embarrassant !

—J'y suis allé un peu trop fort, pardonne moi.

Je tenais le draps autour de mon corps nu, seul rempart contre son regard.

—Ç-Ça va, je ne suis pas fait de sucre non plus…

Quand il glissa sa main sous mon visage pour s'emparer de mon menton, je reculai, gêné. S’il me touchait encore, alors j'allais succomber une fois de plus à son charme. Et je ne devais pas.

En tant qu’Oméga, avais-je le droit de recevoir son amour ?

—Je vois. Tu as gardé ton caractère de jeune garçon timide. Je me suis affolé pour rien, tu as l'air d'aller bien.

Il me devança pour s’habiller le premier. Il récupéra simplement son bas de la veille qu’il enfila, avec un fin peignoir qui traîna au sol. Aerin ne le noua pas pour laisser son torse respirer. J’étais sous le charme d'Aerin. J’étais amoureux de cet homme, il était normal pour moi de le regarder malgré toutes mes contradictions. Il le faisait exprès pour me séduire !

Quel connard à se moquer de moi…

— Riki, j’attends de ta part une réponse favorable à ma demande.

Je jetai mon regard sur lui qui se mit de dos. Je ne compris pas ses paroles, contrairement à lui qui avait deviné mon incompréhension.

—Votre demande ?
—Tu as perdu connaissance à ce au même moment. Rejoins moi à la salle du trône quand tu seras prêt, je t'y attendrai.

Il s’était passé quelque chose au moment où j'avais perdu connaissance, mais impossible de me rappeler de quoi le prince parlait. Il ne semblait pas se moquer de moi, bien au contraire. Je ne l’avais jamais vu aussi sérieux.

Alors quand il partit de la pièce, c’était seul que je me retrouvais. Aerin m’attendait à la salle du trône. Peu importait les raisons, j’étais surpris mais bien décidé à savoir de quoi il me parlait. Aerin avait bien changé depuis notre rencontre. Il s’était… adouci… Pour une raison qui m’échappa, quelque chose entre nous avait changé. Cela ne pouvait pas simplement dû à la nuit précédente.

En tout cas, Aerin semblait attendre de moi une réponse dont j’ignorais la question. Mais cela lui tenait à cœur. La salle du trône n’était pas un endroit dans lequel j’avais le droit de pénétrer à mon bon vouloir. Si Aerin m'y emmenait, c’était pour de bonnes raisons. Cet Alpha restait un grand mystère à mes yeux. Mais j’en étais un aussi et cela, faisait de notre relation ce qu’elle était actuellement.

Je commençais à croire aux paroles de son père. Peut-être étions nous réellement… des âmes sœurs ?

Mais sérieusement, il m’avait fait du bien au point d'en perdre connaissance ? J’étais devenu une petite vierge effarouchée ou ça se passait comment ? Peu importe, il semblerait qu’Aerin avait quelque chose de très important à me dire.

En attendant de le retrouver, je pouvais me consacrer un peu de temps. J'en avais besoin car je n'avais plus eu le temps de me retrouver avec moi-même.

J'allais dans la salle de bain d'Aerin en rougissant, avant de croiser mon propre reflet sur l'immense miroir mural.

—Putain de m-

En me découvrant dans la glace, je constatai les traces de nos ébats sur mon corps. Morsures, griffures, suçons, toutes sortes de traces me recouvraient. Seul mon cou restait indemne. Ce bijou me protégeait contre les Alphas, et Aerin. Et pour la première fois depuis ma venue ici, je pus le retirer. Je me sentis comme... libéré d'un poids le temps d'un petit instant. Ce collier était là pour me rappeler que je n'étais pas la moitié d'Aerin et que Lily ne reviendrait plus.

Je devais passer voir Mins à la taverne un de ces jours. Nous avions besoin de discuter mon ami et moi.

Je n’étais pas complétement libre puis mais certaines choses restaient impossible à dire à Aerin pour le moment. À plusieurs reprises, le prince avait tenté de me retirer ce collier, et je m'en voulais de devoir le rejeter à chaque fois qu'il tentait sa chance.

Pour me protéger de ces prédateurs, la maison close m’avait mis ce collier pour me préserver. J’étais certes une ancienne prostituée, mais j’étais le seul capable de décider de si je voulais ou non appartenir à un Alpha. Je n’avais pas spécialement de souvenirs de ma famille, mais mes parents m'avaient abandonné parce qu'ils étaient des Alphas et moi un Oméga. Dans ce genre de famille, les gens de ma nature étaient rejetés par les leurs. Je n’étais pas l’exception à la règle. Toute ma vie, j'avais vécu dans la misère et la pauvreté, baignant dans un monde de violence, où seul le sexe pouvait nous sauver.

Je ne devrais pas repenser au passé après avoir partagé cet instant avec Aerin.

La veille, je me souvins de l'avoir pardonné car j’espérais qu'on avance sur le même chemin. Mais il était un prince et je ne devais pas me leurrer. Un jour ou l’autre, Aerin me rejeterait parce que son statut et le mien étaient différents.

Et cela me faisait terriblement peur.

Alors ? Qu'est qu'Aerin à bien pu dire à Riki pour l'attendre dans la salle du trône ? :)

Des idées ?

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L'ALPHA SUPRÊME ET L'OMÉGA INSOUMIS Vol.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant