Chapitre 31

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« C'est une blague, Biana. C'est une blague. Dis-moi que c'est une énorme blague. »

Rien qu'en regardant la tête de son amie, Sophie comprit que ce n'était pas une plaisanterie.

« Mais non, Biana ! Non ! cria Sophie. (Elle se radoucit.) Dis-moi que tu n'as pas fait ça. »

Biana passa un bras réconfortant autour des épaules de son amie.

« Ce n'est pas une blague, Sophie. Je suis vraiment désolée. Keefe m'a harcelée pour savoir ce qui s'était passé avec Fitz, et j'ai fini par lui avouer ce que j'avais vu, c'est-à-dire que vous vous étiez embras...

- Attends, comment ça tu as « vu » ? Tu n'étais tout de même pas... »

Biana ne pouvait pas lui avoir fait ça. C'était impensable, impossible.

« En fait, si. Je... j'étais là quand... je me suis éclipsée pour voir comment ça se passait, et... murmura Biana en enlevant son bras des épaules de Sophie, prête à affronter la colère de la jeune Télépathe.

Colère qui ne se fit pas attendre. Sophie bondit sur ses pieds.

« BIANA, TON POUVOIR N'EST PAS FAIT POUR ESPIONNER LES GENS PENDANT LES CONVERSATIONS PRIVÉES ! » vociféra la jeune fille, hors d'elle.

Techniquement, elle n'avait pas eu qu'une conversation avec Fitz, mais inutile d'en rajouter.

Sophie se calma net lorsqu'elle vit une larme perler au coin de l'œil de son amie.

« Je suis désolée. Je ne voulais pas... » balbutia la Télépathe.

Sophie savait pertinemment que malgré ses airs de Miss Parfaite, Biana n'avait pas une vie facile, loin de là.

« Tu n'as pas à t'excuser, Sophie. C'est de ma faute, j'ai complètement déraillé. Je ne sais pas ce qui m'a pris, déjà, de vous espionner, Fitz et toi. Et en parler à Keefe, c'était sans doute la pire idée que je n'ai jamais eue. »

Peut-être pas la pire, mais on s'en approchait ! Soit Biana était complètement inconsciente, soit le fait d'aller tout de suite tout confesser au jeune Sencen cachait quelque chose de... sensible.

« Ecoute, Biana, dit Sophie en s'asseyant sur son lit et en invitant son amie à l'imiter, je sais que tu aimes Keefe...

- Ça se voit tant que ça ? s'alarma aussitôt l'Eclipseuse, avant de se rembrunir en se rendant compte que cette question équivalait à un aveu.

- Non, la rassura Sophie. Enfin si, un peu, mais c'est lui qui m'a tout raconté. Le gage, le pseudo-baiser... »

Biana détourna le regard.

« Tu dois me trouver ridicule, murmura la sœur de Fitz, avant de se retourner brusquement vers Sophie. Attend, tu ne crois tout de même pas que j'ai été tout lui raconter pour... »

C'était précisément ce que la Télépathe essayait de savoir. Savoir si Biana avait été tout rapporter à Keefe pour détruire le couple qu'il formait avec Sophie.

L'Eclipseuse semblait profondément choquée que son amie ait eu cette pensée.

« Je suis peut-être bête et nulle, jamais je n'aurai fait une chose pareille, chuchota la jeune Vacker. Vous vous aimez, vous avez cette chance, jamais je ne me permettrai de briser votre bonheur, même si ça me fait mal. »

Ce fut au tour de Sophie, profondément émue, d'étreindre Biana.

« Je te rappelle que j'ai longtemps été dans la même situation que toi. » lui souffla la Télépathe pour la réconforter.

Biana se dégagea et leva des yeux tremblants vers son amie.

« Tu veux vraiment qu'on fasse un point sur nos situations respectives, Sophie ? Tu veux vraiment ? demanda l'Eclipseuse. Voyons voir, poursuivit Biana, presque énervée. Tu as les deux plus beaux garçons des Cités Perdues à tes pieds, un Vacker et un Sencen par-dessus le marché ! Et moi, le seul garçon que j'ai jamais aimé a le béguin pour ma meilleure amie, et ça doit faire au moins cinq ans qu'il ignore royalement mes sentiments ! »

Sur ce, Biana se remit à pleurer. Sophie se dit que si l'idée de base était que Biana la réconforte, c'était raté. En fait, c'était même plutôt l'inverse.

La Télépathe étai complètement désemparée. Que pouvait-elle répondre à ce que venait de lui exposer Biana, c'est-à-dire la vérité ?

Sophie savait pourtant que Keefe était conscient de l'amour que lui portait Biana. Mais il n'avait jamais eu le courage d'avouer à la jeune Vacker que ses sentiments n'étaient pas partagés. Il avait pensé qu'à force de se voir ignorée, Biana se lasserait. Sauf que c'était tout l'inverse qui s'était produit, et voir Sophie et Keefe en couple avait sans doute été une gifle de plus pour la jeune Eclipseuse.

« Ecoute, Biana, je suis sûre qu'un jour, tu trouveras l'âme sœur, murmura Sophie d'un ton rassurant. En attendant, il est tard, on ferait mieux de dormir. »

Biana sourit tristement et sécha ses larmes d'un revers de manche, avant de s'appuyer sur Sophie pour se relever. Les deux jeunes filles se changèrent, avant de se glisser avec délice sous les draps chauds. Sophie claqua des mains pour baisser les stores, et s'allongea aux côtés de son amie. Elle se retourna, savourant ce moment de calme après une journée si mouvementée. Elle n'eut pourtant pas l'occasion de beaucoup se reposer, car, quelques secondes plus tard, la porte de sa chambre s'ouvrit avec fracas. La jeune fille se redressa, paniquée, avant d'apercevoir ses visiteurs. Elle se demanda pourquoi elle n'était pas surprise de voir débarquer M. Forkle et Granite.

« Que faites-vous chez moi à une heure pareille ? » s'époumona la jeune fille.

Il y avait des limites à ne pas dépasser ! Elle se promit de demander une bonne fois pour toute à Sandor de contrôler les entrées pour qu'elle ne reçoive pas de visite surprise de n'importe qui à n'importe quelle heure. Car, jusqu'à présent, on entrait un peu dans sa chambre comme dans un moulin !

« Vous-êtes là, toutes les deux ? dit M. Forkle très calmement avec un coup d'œil à Biana qui s'était elle aussi redressée avec un grognement. Parfait.

- Auriez-vous au moins l'amabilité de me répondre ? vociféra Sophie. Je vous rappelle que j'ai une vie en dehors de vos petits plans qui semblent si urgents. Pour débarquer comme ça à une heure pareille, l'information a intérêt à être intéressante ! »

Le vieil elfe soupira en croisant ses mains sur son imposante bedaine. Ce fut Granite, alias Tiergan qui reprit la parole :

« Excuse-nous de débarquer comme ça, à l'improviste. »

« À l'improviste » était un euphémisme, arriver sans prévenir chez les gens en plein milieu, sans même faire l'effort d'être discrets...

« Et donc ? le pressa Sophie, qui commençait à s'impatienter.

- Nous devions absolument vous prévenir. L'audience chez les ogres a été avancée. Dimitar nous recevra demain matin, à la première heure. »

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Coucou !

Comment allez-vous ? J'espère que vous avez aimé ! 

Kissous mes Alicornes,

FollementMoi

PS : Donnez-moi votre avis : qui a envie d'un petit journal où il y aurait toutes les news en rapport avec Gardiens des Cités Perdues, où même avec tatie Shannon en général ? Répondez-moi oui ou non, et rassurez-vous, ça ne prendrait absolument pas le pas sur les autres fanfics, qui continueraient d'être postées à intervalles réguliers comme je le fais en ce moment.

Fanfiction Gardiens des Cités Perdues 7 - RéminiscencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant