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Je frappe dans le sac de boxe jusqu'à m'en casser les doigts encore et encore mais c'pas grave. Faut que j'me défoule.

Je continue de me péter les doigts jusqu'à ce que j'sois mort. Ce qui arrive au bout d'un certain temps et vais prendre une douche.

*Dziiiiiiii Dziiiiiiiii Dziiiiiiii*

Je laisse le téléphone sonner de toute façons j'ai pas envie de parler.

Je commence à me ré habillé et le téléphone se remet à sonner.

-Tsk. Shine ! Et je raccroche.

Je m'étale sur mon lit comme une larve et ce putain de téléphone de mes deux ce remet ENCORE à sonner ÇA M'ÉNEVEEEE !


-Yo mon pote !

-SHINEEEE SALOPARE !!!

J'entend un rire de l'autre côté du combiné puis mon interlocuteur ce remet à parler.

-Ça te dit de décompresser ?

-Hein ? C'est quoi comme plans pourris encore ?

-Une fête tranquille ce soir ?

Je soupire, pourquoi pas après tout ?

-Ouais. Envois moi l'adresse à plus.

Qu'est-ce que je ferais pas pour oublie un peu moi hein ?

-Baka.

Je lui laisse passer trop de choses à tête d'ortie il va prendre la confiance. Tanpis hein.


Quelques heures plus tard j'arrive à l'endroit que m'a indiqué Eijirou. Une fête ce qu'il y a de plus banal et cliché quoi.

J'entre dans la maison et esquivant les personnes déjà bourrées qui tiennent plus en place et me dirige automatiquement vers le bar.

-C'que t'a de plus fort. Le barman acquiesce et me sert un verre de couleur vert et jaune.

J'me tourne vers la piste et comme j'le pensais je vois Eijirou qui danse comme un diable.

Il me vois et me fait signe par lequel je répond et me rend dans le jardin. Je m'assois sur un muret et sort mes clopes.

-Tien t'a l'air dans avoir besoin mec. Le gars qui vient de parler me donne un joint et s'installe à coter de moi. J'suis beaucoup trop fatigué pour le bouger.

Je prend ce qu'il me donne et l'allume tandis qu'il fait pareille. Il aurait pas pu me donner mieux  lui, il tombe à pique.

Je tire une taffe puis une autre. Peu à peu je finis le tabac et le mec m'en repasse un, puis encore un et encore.

Je crois que j'suis stone.

Oh ! Le mec de toute à l'heure est plus là ? Et mes bedos alors ?

-Alala mec qu'est-ce que j'vais faire de toi hein ?

Je tourne la tête vers tête d'ortie.

-T'avais pourtant l'air un peu mieux...

-C'est le cas.

-Non ce n'est pas le cas. Tu ne serais pas aussi, on va dire gentil mais bon, dans ce cas sinon Bakugou.

Je contrôle pas ma bouche en l'instant et j'vais regretter ce que j'vais balancer ce soir mais c'est pas grave j'ai besoin de parler j'crois.

- Tu sais, Eijiro, si j'suis un minimum sympa avec toi c'est parce que j'essaie de me racheté auprès de quelqu'un, vu qu'il est plus là. J'redeviendrai pas comme avant parce qu'il est plus là.

-Je sais mon pote, t'inquiète.

Mes yeux me piquent de plus en plus et pas qu'à cause de la drogue dans mon sang.

-Je rentre chez moi. A plus.

-Je peux pas te laisser rentrer seule dans cette état, je vais chercher mes affaires et j'arrive ok ?

Je lui agrippe l'avant-bras et de la fumée sort du contact. Je lui souris le plus méchamment possible et le relâche.

Il me souris tristement.

Il a bien compris que c'est pas le moment. Après cette discussion mon esprit est totalement embrumé.

-Pffffiiiu.

Ça fait déjà cinq ans hein Deku ?

Une larme s'échappe de mes yeux.

Solitaire comme moi je l'ai toujours été.

Inconsciemment mes jambes m'on amené jusqu'au cimetière. J'hésite un moment avant d'entré mais me décide et entame la traversée de la maison des morts.

Je ne regarde pas vraiment où je vais mais j'arrive quand même à destination. Je viens tellement souvent que je connais le chemin par cœur jusqu'à la tombe des Midoriya.

Je m'assois à même le sol devant la tombe de mon ancien camarade de classe.

- Ça fait cinq ans déjà hein Deku ?

Et là un torrent de larmes dévalent mes deux joues sans que je ne puisse rien n'y faire.

-Je suis désolé, hiic je suis désolé.

Je répète cette phrase sans cesse mais je ne me contrôle plus. Je suis présent sans être vraiment dans la réalité.

Je ne m'arrête pas de pleurer.

Je pleure mes mauvaises actions passées que je regrette tous les jours à chaque minutes à chaque secondes.

-Je suis désolé.

Je suis un putain de batard de merde.

Avant qu'il ne le fasse vraiment je l'avais plusieurs fois incité au suicide. Je suis tellement con. Je suis tellement con putain ! Je regrette tellement !

Dieu m'a sûrement punis en me donnant ce que j'avais toujours suggéré devant mes propres yeux.

Il c'est foutu en l'air devant mes propres yeux putain !
Ça me hante depuis cinq ans et je ne peux pas m'excuser auprès de lui. Je l'ai traité comme de la merde alors que c'était mon seul amis. Mon putain d'ami d'enfance à qui j'ai fais la misère.

-MERDEEE.

Mes pleurent redoublent jusqu'à ce que je me calme un peu et que je chuchote une dernière fois ;

-Je suis désolé, mon cher amis.

Midoriya DramaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant