Epilogue

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Je n'allais pas bien. Je voulais crier, hurler au monde entier ma souffrance, mais je n'y arrivais pas. Ils m'avaient drogué.

Je savais qu'ils étaient en train de faire une césarienne pour m'arracher mes enfants, mais je ne pouvais rien faire pour leur en empêcher.

Mon corps ne ressentait rien, pourtant j'avais l'impression de mourir, que toute ma personne était sous torture.

– Son rythme cardiaque augmente, compris-je plusieurs secondes après que la femme m'accouchant ait parlé.

Mes enfants, je n'allais pas pouvoir les toucher, ils allaient grandir loin de moi.

Logan...

Logan, je suis désolée, tellement désolée. Je suis apparue dans ta vie et au lieu de t'apporter moins de souffrances, moins d'inquiétudes, je n'ai fait que de te rendre malheureux, et cela jusqu'à la fin. Te voilà peu après ton mariage seul à élever deux enfants. Que vont-ils dire ? Que je t'ai abandonné ? Que je ne te méritais pas ?

Dans tous les cas, ils auront raison parce qu'il est vrai que je ne te méritais pas. Je savais que j'étais un sac à problème vivant et que tu souffrais. Je savais que je ne pourrais rien t'apporter d'autres que mes fantômes du passé, pourtant, égocentrique et égoïste que je suis, j'ai quand pris le risque d'être avec toi.

Mais tu m'as tellement aidé, tellement donné confiance en moi, en nous, que je m'étais permise de rêver. J'ai rêvé de nous, d'une vie que jamais je n'avais imaginé auparavant. Tu m'as donné des ailes, des yeux nouveaux qui me permettaient de voir un bonheur que je ne pensais jamais voir. Tu m'as tenu la main, m'a regardé dans les yeux et m'a déclaré ton amour au lieu de me mettre de côté malgré mes problèmes alors pardonne-moi.

Pardonne-moi de t'abandonner ou d'avoir été égoïste parce que je savais qu'il m'était impossible de te rendre heureux.

– Qu'est-ce que vous faites ? Donnez-lui de l'adrénaline, peu importe, elle ne doit pas mourir! entendis-je.

Je mourrais ? Je n'avais même pas accouché encore et mes enfants ?

Je ne me préoccupais pas de ma mort, car je savais que loin de mes enfants et de Logan, j'étais morte.

Je ne pouvais pas vivre une journée en me sachant loin de lui, que je ne le verrai jamais, que je ne pourrai plus jamais entendre le son de sa voix ou encore tout simplement le voir. Pour moi ce serait le martyre. Mais tout cela n'est rien comparé à mon désarroi de vivre loin de mes bébés.

Penser que je ne serai pas là pour les consoler quand ils pleureront, que je ne verrai pas leurs premiers pas, n'entendrai pas leur premier mot, ne les verrai pas sourire à leur père ou tout simplement les tenir au moins une fois dans mes bras, me tuait et c'était peut-être pour cette raison qu'en ce moment, mon corps refusait de se battre.

Je vis le visage de mon frère au-dessus du mien. Je fis de mon mieux pour comprendre ce qu'il disait, mais le mouvement de sa bouche ne m'apprit absolument rien. Les drogues m'avaient complètement sonné maintenant et mes yeux remplis de larmes brouillant ma vision m'empêchaient de lire sur ses lèvres ce qu'il disait.

Il essuya mes yeux et recommença cependant, il dut se répéter plusieurs fois avant que je ne comprenne la majeure partie de ce qu'il disait.

– Tu n'as pas le droit de mourir... tes enfants vont...

On avait redresser la tête de mon lit de sorte que j'ai une vision sur l'opération qui se faisait à mon ventre et c'est alors que je compris que rien ne m'avait encore été fait ce qui voulait dire que je mes enfants pourraient être en danger.

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