BONDED T.1 : Noctulys [Reylo]

N13-Starfall

[NDA] Écoutez la musique dans la continuité de la lecture en vous remémorant le discours de Hux ainsi que le tir de Starkiller auquel assiste Kylo Ren depuis le Finalyser (STAR WARS VII   ;))

Lorsque la pilleuse d'épaves regagna son foyer, la nuit était déjà bien avancée. Il fallait vraiment qu'elle se trouve un nouveau Speeder à rafistoler pour gagner un temps fou sur les trajets qui la fatiguaient inutilement.

Rey retira ses bottes en laine de Govath pour s'enquérir de l'état de ses pieds. Ses longues marches dans le désert avaient formé de la corne irrégulière sous le talon et la plante. Elle devait l'enlever avant qu'elle ne creuse de douloureux cillions. Ne pouvant gaspiller le peu d'eau qui lui restait pour la ramollir, la jeune femme se contenta d'outils... plus mécaniques. Son domaine, après tout. Elle prit donc une ponceuse afin de polir les zones les plus touchées, et seulement quand cela fut fait, elle se hissa dans son hamac.

Comme souvent, le sommeil tarda à venir. Dans ces situations, Rey se berçait du chant nuptial des dunes. C'était une mélodie envoûtante qui transportait les grains des lits de sable. Un bruit de chez elle. Fermant ses paupières, la pilleuse d'épaves imagina ces dunes devenir des vagues dansantes. Un océan où une île émergerait sous un soleil différent. Ni de plomb, ni accablant. Sur cette île où elle se rendrait, on l'attendait. Elle y vit Han Solo dont la présence paternelle lui manquait... Et Finn. Ce dernier apparut derrière lui, avec ce même sourire idiot de Takodana quand elle avait accepté de l'accompagner. Son visage, l'aurait-il aussi affiché si elle avait décidé de le suivre aujourd'hui ? Survolant ce songe, elle imagina l'herbe folle sous ses pieds, Finn et Han venir jusqu'à elle pour l'accueillir telle une amie, une fille... Ce fut à ce moment-là que Rey trouva enfin le sommeil, omettant l'ombre qui vint troubler l'horizon derrière eux.

Endormie, ses yeux papillonnèrent sur ses traits détendus. Sa conscience engourdie par l'assoupissement perturbé ne l'agita guère à la doucereuse attention. La caresse partit de sa cheville et remonta le long de sa peau. La fluidité du toucher fit soupirer d'aise la jeune femme qui, à la naissance de l'agréable sensation, s'y était abandonnée.

Couchée, son regard resta aveugle à la lumière. Le filet sous elle remua à peine lorsqu'elle bascula sur le dos, se dévoilant toute entière au messager de son songe. Elle frémit tout à fait quand effleurant le tissu de sa cuisse, la chaleur inonda le bas de son ventre. Pourtant, un râle s'extirpa de la fente de ses lèvres, car l'enjôleuse apparition avait passé son chemin. La jeune femme n'attendit que trop longtemps avant que le frisson l'irradia de nouveau. Invitée sous la première couche de son vêtement, la tendre caresse poursuivit son chemin et s'accapara l'un de ses seins dont la pointe s'était durcie au réveil de charnels désirs. Un sourd appel ignoré si bien, que le corps féminin s'arqua sous sa respiration saccadée devenue audible. Il retomba en même temps que le contact fut rompu avant de se soulever promptement et de plus belle au nouvel afflue.