Chapitre 13

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J'ai grandis.
J'ai évolué.
Et si il était temps de se délivrer du passer ?
Non. Pas encore.
Je dois puiser ma force dans la haine qui m'habite. Je sais que sommeil en moi une personne sombre, capable du pire. Tuer ? Oui, sans doute. Mais cela laissera des traces. Des problèmes. Des douleurs. La souffrance.
Qui suis-je de plus pour décider de la vie ou de la mort d'une personne ?

"Mais qui est-on pour décider de celle de Frédéricca ?"
Me souffle une petite voix intérieur.
Apres tout, ne peut on pas désobéir au lois au moins une fois dans sa vie ?
Passer outre la moral de la société pour faire respecter la justice ? Sa propre justice. Jamais tout le monde pourras suivre une justice, ou des lois donné. Chaque individus est unique, et à sa propre façon de voir les choses. De voir la vie. De voir la mort.
Alors ai-je raison de tuer une personne dangereuse qui menace d'en tuer d'autre ?
Tuer une personne, pour éviter la mort d'un bon nombre d'autre.
Se faire justice soit même. Voilà qui nous sommes.
Tabasser des gens qui sont faux, qui ne suivent pas NOTRE vision de la vie et de la justice. Tu veux tuer, on te tue avant.
Nous sommes des justiciers illégaux. On agis selon ce qui nous est légitime, mais au final, nous n'auront jamais raison pour tout le monde.
Nos actes seront forcément vus comme immoraux. Au final, est-ce qu'on ne vaut pas moins que les personnes que nous nous permettons de corriger ?
Comment serai le monde si chacun se permettait de faire établir sa propre justice ?
Je suis donc une anti-heroïne.

Je sent mon corps s'envoler, venant heurter violemment le sol. La lumière est déjà plus prenante que lors de la dernière fois où je fus consciente.
On m'avais allonger sur un lit, et voilà que Thanatos venait de me propulser en même temps que le matelas. Je grogné en me relevant. Elle ne va décidément pas me lâcher.
Elle dépose, avec la plus grande des délicatesse, mon fusil de précision sur le sommier.
Je me relève et viens l'empoigner. Il est charger. Avec de véritable balles. Je grince des dents, le déchargeant aussitôt avant de le reposer inoffensif. Thanatos se glisse dans mon dos, me tendant les bras à l'horizontal. Cela lui facilite la pose d'un harnais, relativement lourd, sur mon dos. Elle vient me le fixer avec délicatesse, plongeant son regard dans le miens.
Ce regard ne m'est pas indifférent. Il ressemble au mien, mais ce n'est pas le mien. La douleur qu'il habite est différente à la mienne.
Ces yeux n'expriment pas la douleur de mon âme.
Thanatos est-elle si différence ?

"Te voilà équipé pour le corps à corps. Mais je doutes que tu saches t'en servir. Lance-t-elle en brisant le silence.

- Ne me sous estimes pas tu veux. Je souris en m'ecartant.

- Fais moi rêver."

Je lève les bras et glisse mes mains sur ce qu'il semble être les manches de sabres. Je fléchi mes jambes, avant de me lancer dans de petits sauts de plus en plus rapide autour de ma proie. Je fini par tourner sur moi même, degainant mes armes, prenant la tête de Thanatos entre les deux lames. Nos cheveux volent dans le faible vent créé par la vitesse de mes mouvements. Thanatos souris.
"Tu sais te défendre avec tout ce que l'on te met dans les mains. Soit. Bat-toi sans scrupule."

Thanatos dégaine elle aussi des armes équivalentent aux miennes, s'en suivra un duel épuisant. Sanglant.
Je déverse toute ma haine dans chaques coups que j'assene à mon double. C'est comme si je lui en voulais d'avoir pris ma place, alors que c'est moi qui le lui ai offerte. C'est moi qui l'ai créé. Même si je doutais qu'elle prendrai autant de place...

Je perds un sabre. Thanatos est entièrement désarmé. Je réussis à la renverser. Des larmes dévalent mes joues. Son dos heurte le sol. Je me retrouve assise sur son ventre. Je hurle en levant mon sabre au dessus de ma tête. Je ne peu me résoudre à fixer son cœur.

"Tue moi ! Esmée, tue moi !"
Sa voix trahis des larmes. Lourdes. Pleines de désespoir.

Je hurle.

The Hunter [ The Mercenary P2] Where stories live. Discover now