Chapitre huit

144 17 42
                                    

*****
Petit mot : ce chapitre est sûrement celui que j'ai le plus retouché car celui dont j'étais la moins fière. Il ne ressemble plus beaucoup à la première version (ce n'est que mon humble avis) .

Pour ceux ou celles qui l'avaient déjà lu je vous conseille donc de le relire à présent!!

*****

-Calmez-vous, ne faites pas de bruit, je crois qu'elle a ouvert les yeux.

On dirait que je suis toujours au même endroit... Entourée des mêmes personnes...

Ma tête me fait tellement mal... Un marteau, un tournevis... C'est un vrai chantier là-dedans...

J'essaie de me redresser, mais les personnes qui m'entourent me conseillent d'un geste de ne pas le faire.

Les contours sont encore flous mais je peux distinguer... Un médecin, une infirmière, mon frère, et... Oh...

Mes parents...

Que font-ils ici?

Je suis tellement heureuse de les voir, d'apercevoir leurs visages inquiets et rassurants à la fois.

J'esquisse un mouvement dans leur direction mais on m'interrompt.

-Il faut vous ménager, mademoiselle. Garder le lit vous fera le plus grand bien.

Je porte alors mon regard vers ma droite et aperçois mon frère. Il est assis sur un fauteuil, avec une manière de bad boy, les jambes ouvertes, le buste penché vers l'avant, son visage aux traits tendus, crispés, dans ses mains. Comme s'il priait. Dès lors qu'il a entendu le médecin s'adresser à moi, il s'est vivement redressé, et a commencé à me fixer, un petit sourire au coin du visage. On dirait qu'il a plutôt l'air soulagé de me voir en vie.

Je regarde à nouveau le médecin. Il a l'air d'attendre une réponse de ma part mais il m'est impossible de parler.

Devant mon air interrogatif, le médecin poursuit:

-Vous avez fait un malaise vagal, suivi d'une crise cardiaque. Vous êtes restée inconsciente plusieurs jours. C'est pourquoi il est impératif que vous vous reposiez.

Inconsciente? Moi? Plusieurs jours?

J'acquiesce, en signe de compréhension, je n'ai pas la force de faire autre chose.

Je sens une main douce attraper la mienne et la caresser... C'est ma mère, elle sanglote silencieusement, le visage baigné de larmes. Je lui rends son sourire pour la rassurer, lui montrer que je suis bien là et que je n'ai pas l'intention de repartir.

Le médecin reprend alors:

-Je pense que vous ne pourrez vous lever que dans quelques jours... Je reviendrai vous faire part des résultats des autres analyses et vérifier votre état dans quelques heures.

Sur ces paroles, il salue mes parents, tourne les talons et sort de la chambre, suivi de près par la jeune infirmière.

Mon père, les yeux brillants, se rapproche alors de ma mère et de mon lit, presque en hésitant.

-Ruby, je... J'ai eu tellement peur... Il murmure mais je l'entends et sa voix à peine audible me fait chaud au cœur.

Ma mère, qui n'a pas dû l'entendre se penche vers moi et s'écrie de manière tellement théâtrale et dramatique - oui avec la main sur le front et tout - qu'on dirait qu'elle a préparé sa réplique depuis longtemps déjà.

The Ruby of the CrownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant