don't stalker baby {👶}

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Avant tout chose je voudrais préciser quelque chose.

Livai n'est pas un stalker.

Il venait d'avoir 22 ans, son appartement, son chat Lacoste, des cheveux noirs corbeaux et une peau blanche porcelaine à faire pâlir de jalousie Blanche-neige.

Il faut avouer que c'est en partie à cause de son manque d'envie d'explorer le monde extérieur qu'il avait réussie à obtenir ce teint de cadavre. Il ne sortait pas souvent de chez lui, les rares fois où il s'y contraignait c'était plus ou moins par obligation, il n'avait pas envie de mourir de faim. Son allergie à la poussière faisait de lui un maniaque monstre, aucuns meubles en bois ancien (dont il était fan) n'étaient poussiéreux, aucunes étagères blanches sur lequel moult livres de politique, géographie et culture générale trônaient n'étaient recouverts par un seul filet de saletés, pas même la litière du chat ne gardait en elle une seule des défécations de son propriétaire, c'était pour vous dire à quel point chez lui la propreté était vu comme un culte.

Il n'avait pas beaucoup d'amis aussi. Mais cela ne le dérangeait pas, ni lui, ni le monde. Il était très réticent à toute forme de sociabilité.

Cependant le peu de personnes qu'il le connaissaient bien -un cercle très restreint- savaient que derrière sa poker face permanente un cœur d'artichaut aussi tendre qu'attentif se cachait. J'espère que vous arrivez à visualiser de quel cœur d'artichaut je vous parle, c'est le genre à s'extasier dès que Lacoste daigne enfin accorder une œillade discrète à son arbre à chat qui a coûté la peau du cul (il faut l'avouer) au noiraud et que l'humeur lui prête à jouer quelque temps avec celui-ci ou dès que l'envie prend à ce chaton arrogant à enfin accepter la caresse désespérée de Livai qui faisait fondre son cœur en un chocolat au lait doucereusement sucré.

Livai n'était pas le genre de personne à aimé quelqu'un en silence, il laissait toujours une trace de son amour, un indice,une petite attention chaleureuse par-ci par-là, il était le genre de personnes à ne pas garder les choses pour lui, sa franchise tranchante brusquait parfois ses interlocuteurs mais elle était toujours justifié.

Si bien qu'au lieu de se branler salacement devant un porno comme chaque célibataire de son âge, il préférait les film romantiques plein de bisounours et de baisers volants (il préférait la branlette du matin avant la douche pour certaines raisons d'hygiène) il était le genre de personnes à avouer les sentiments qu'il nourrissait à la personne directement plutôt que de les garder pour lui.

Ce qui en aucun cas est la définition de stalker. N'oubliez pas ça.

C'était un garçon discret qui se fondait dans la masse grouillante de la population et ça lui plaisait.

Ayant quitté le cocon familial depuis 3 bonnes années déjà, il vivait dans un appartement seul de la capital. Son petit boulot ne lui permettant pas de se payer un palace il avait néanmoins écopé d'un petit immeuble non loin du centre ville par chance mais isolé quand même par rapport aux autres. Imaginer un petit bâtiment gris et peu éclairé ou plutôt seulement éclairé par les néons du trottoir, un peu lugubre n'est-ce pas ? Un parc d'herbes vertes et de sable pour les animaux avec un toboggan rouillé par la pluie étaient juste à côté, qui lui était à côté d'un bar pour adulte.

Cet immeuble contenait 5 étages et 3 appartements à chaque palier, Livai lui était au deuxième, malgré les 15 appartements disponibles, seulement 4 étaient habités. En 3 ans depuis son envole du nid il avait réussie à connaître ses voisins -surtout quand ils sont si peu nombreux-. Il y avait le noiraud tout d'abord et à côté de lui un couple assez étrange ; une blondinette angélique au yeux bleus perçant à l'apparence d'un nouveau née et une gitane à la peau brûlée par le soleil et aux cernes de zombie visible.

Curieux +ereriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant