Chapitre 42

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On m'amène de force dans une salle, les menottes aux poignets et celées dans mon dos.

Ce n'est pas Tom derrière moi, c'est un garde, et il ne se gène pas pour me malmener dans tous les sens.

Nous passons dans des couloirs sombres que je n'ai jamais vus, j'ai été amené d'abord avec un sac sur la tête, et je n'ai rien vu du trajet.

Je sais simplement qu'Astrid n'était pas au même endroit que moi, et j'ai été balloté en tous sens.

Le garde ouvre la porte qui nous fait soudain face, et une brusque lumière m'aveugle une seconde.

J'entends alors le rire tonitruant de Tom, je cligne des paupières, et fait face à son visage furibond, découvrant qu'il tient une lampe torche en plein dans mon visage.

- Swann ! Qu'elle surprise ! Comme d'habitude tu es rayonnant !

Il éclate d'un grand rire à gorge déployée, et puis je mets quelques secondes à me rhabituer à l'obscurité.

Le garde me fait avancer dans la pièce, tandis que Tom prend la relève et me saisit par le bras.

Le garde part s'appuyer contre la porte en la refermant, et en regardant autour de moi je découvre que je suis dans la même pièce que la dernière fois.

Les poutres à la verticale, les murs poussiéreux, sombres, et les chaises éparpillées un peu partout.

Tom m'appuie contre une poutre, et puis à ma grande surprise, détache mes menottes.

Il les récupère, les tend devant moi, souris, et j'en profite immédiatement pour le frapper.

Sauf qu'il est plus rapide, il enfonce son poing dans mon ventre en tenant mon épaule de l'autre main, et il vise exactement là où ma plaie était en train de cicatriser.

Je retiens un hurlement de douleur, et puis je m'écroule à genoux, penché en avant et incapable de me relever.

- Décidément pour essayer de m'attaquer tu n'es pas une lumière, ricane Tom.

Je redresse la tête, essoufflé, et puis je vois à la lueur de la lumière blafarde au-dessus de ma tête Aaron s'approcher.

Il me salue :

- Sullyver, j'espère que le trajet s'est bien déroulé.

Sans me laisser le temps de répondre, il enchaîne :

- Tu ne m'en voudras pas, j'ai tenu à ce qu'une connaissance à toi nous accompagne. Je me suis dis que Sean devait se sentir seul, et toi aussi.

Il ricane, et puis s'efface de mon angle de vue.

Pour me laisser découvrir une Astrid inconsciente, sur le sol, les mains attachées autour de l'une des poutres en face de moi, les cheveux pendants sur son visage et du sang sur son ventre.

Une soudaine envie de hurler me prend, et je découvre sur ma droite Sean, assis sur une chaise, visiblement dans un sal état.

- Sean... Je chuchote.

Je déglutis, et puis détourne le regard lorsqu'il redresse la tête, et pose ses yeux sur moi.

Je vais mourir ici, j'en ai la certitude.

Aaron se met à rire, et puis il dit :

- Mes deux bonhommes, vous m'excuserez aujourd'hui ce n'est pas de vous qu'on va s'occuper, on va même vous laisser tranquille.

- C'est mieux de profiter du spectacle, ajoute Tom en ricanant.

Aaron et lui s'échangent un sourire complice, et puis le chauve fait un geste de la main au tortionnaire en direction d'Astrid.

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