Partie 3

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Nous étions le 3 Juillet et c'était mon jour anniversaire. Mon amie Faty (Tiphany), avaient décidé cette année d'interrompre ces vacances au Canada afin de passer cette journée avec moi. Elle m'avait donc invitée chez elle et j'avais obtenue l'approbation de mes parents ; j'entrepris donc de ne pas travailler ce jour.

Il était 9h, et je vis une belle voiture qui faisait son entrée dans mon quartier. J'étais vêtue d'une robe blanche que m'avait achetée ma mère pour la circonstance. J'allai à la rencontre du chauffeur qui me dit que Faty avait préféré rester à la maison afin de mieux préparer mon arrivée. Je m'installais donc dans la voiture. Le trajet dura environ 45 minutes car mon amie résidait à la riviera palmeraie*.

J'étais subjuguée lorsque nous fîmes notre entrée dans leur belle cité. Je n'avais jamais vu un lieu aussi beau à part dans les romans que je lisais. Je ne me doutais même pas que ce genre d'endroits existait à Abidjan. Nous étions enfin arrivés à la maison de mon amie, j'avais les yeux remplis de larmes car je n'avais jamais rien vu de semblable ; leur maison était immense entourée d'un superbe jardin dont la piscine était le plus beau joyau.

Une voix me retira de mes pensées et c'était celle de Tiphany ; elle me faisait des signes de la main, me disant de venir à sa rencontre. Alors, j'avançai dans une longue allée faite de pierres ; j'étais intimidée car sa mère qui se trouvait à ses cotés ne cessait de me regarder.

Quand je fis enfin arrivée, je saluai d'abord Madame LEROIE, puis mon amie. Sa mère me demanda de l'appeler tante Sarah ce que je fis immédiatement car son sourire m'avait mis en confiance et je l'appréciais déjà beaucoup. Nous pénétrâmes dans la maison et nous dirigeâmes immédiatement au salon privé de tante Sarah. Faty me dit discrètement à l'oreille que sa mère ne laissait jamais personne y aller et que sans nul doute elle m'appréciait. Nous discutâmes et jouâmes à de petits jeux. A 16h, je fus surprise de constater qu'elles m'avaient organisé un anniversaire surprise avec les amies de quartier de Faty. Je n'y croyais pas et je pleurais de joie ; sa mère me consola et me dit qu'elle m'avait acheté une robe. La robe était rose avec des fleurs, qu'est-ce qu'elle était belle ! De plus, le buffet pour la fête était si bien garni ! Je ne pouvais plus rien avaler, j'avais déjà tant mangé depuis mon arrivée : du gratin de pommes de terre, du flan, des lasagnes, etc. Cependant, pour faire plaisir à tante Sarah, je mangeai encore ; tout était parfait.

Plus tard dans la soirée, un accident arriva. Je renversai par inadvertance de la limonade sur la robe de Thalia une amie à Faty. Elle me cria dessus et me dit des choses vraiment méchante ; ses autres amies également riaient de moi qui tellement gênée et peinée ne savais où me mettre. Les larmes perlaient sur mon visage triste et c'est à ce moment qu'intervinrent Faty et sa mère qui s'étaient éclipsées pour aller chercher mon gâteau.

- Si vous êtes capable de traiter une personne ainsi, simplement parce qu'elle n'est pas de votre couche sociale, cela signifie que vous n'êtes pas mes amies ; parce que je ne suis pas une personne méchante : s'écria Tiphany.

- Tu le penses vraiment ? Tu en es sure ? Rétorqua Thalia.

- Aussi sure que je m'appelle Tiphany Raliane LEROIE. Répondit-elle soudain calmement.

- On y va ! Ordonna Thalia aux autres qui la suivirent sans broncher.

Tante Sarah m'approcha et m'emmena dans sa chambre. Elle me consola encore une fois et me dit qu'elle voulait partager quelque chose avec moi. C'est à ce moment seulement que je me calmai.

Elle me parla pendant un assez long moment ; elle raconta l'histoire de son mari et la sienne. En effet, M. LEROIE venait d'une famille française aisée. Mais à l'âge de 7ans, sa famille, faute d'un mauvais investissement perdit tout son patrimoine. Ils durent alors repartir de zéro. Quand elle le rencontra des années plus tard, sa famille et lui avaient réussi à se refaire une santé financière même si n'étant plus aussi riche qu'avant. Tante Sarah elle venait d'une famille modeste ; elle me raconta même qu'elle a dû bénéficier d'une bourse d'étude afin de poursuivre son cycle supérieur aux USA. Sa vie n'a pas toujours été facile et elle a dû surmonter énormément d'obstacles pour en arriver là où elle est maintenant. Sa détermination a payé car aujourd'hui Présidente-Fondatrice de l'une des plus grandes boites de la place. Et son mari qui a toujours été humble malgré ses privilèges a aujourd'hui grâce à ses efforts pu tripler voir plus le capital de sa famille. Elle me dit :

- Je n'ai pas toujours été riche alors je connais la valeur de l'argent mais surtout la valeur des relations humaines, le respect de l'autre et l'importance du partage. J'essaie d'inculquer des valeurs morales dignes à ma fille afin qu'elle soit une personne honnête et humble. Ma belle-famille ne m'a pas toujours accepté dans les débuts, juste parce que je n'avais pas d'argent. Mais mon mari a prouvé qu'il tenait à moi, qu'il était un homme sérieux avec des valeurs. Prends courge ma belle, bosses, sois forte car la vie ne te fera pas de cadeau. Cependant tu es la seule à pouvoir décider de la fin de ton histoire. Je te souhaite une fin heureuse comme la mienne.

J'étais tellement heureuse, elle m'avait revigorée et j'étais plus que jamais déterminée à montrer à toutes ces personnes qu'elles ont avaient tort de me sous-estimer.

Finalement, la journée se termina plutôt bien et je retournai chez moi heureuse et déterminer à réaliser mes rêves.


Riviera palmeraie : quartier huppé de Cocody

Objectif RéussiteWhere stories live. Discover now