Chapitre 13 : Quand les plans ne sont plus ce qu'ils étaient

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Chapitre 13 : Quand les plans ne sont plus ce qu'ils étaient

Granger venait de mentir sous influence de veritaserum.

Drago sortit de la salle alors que la cloche sonnait, envahi par cette pensée.
On ne pouvait pas mentir avec cette potion ; c'était impossible.

Et pourtant, elle l'avait fait sous ses yeux, sous ceux de Pansy et de Blaise, sous ceux de Rogue, sous ceux de la classe entière. Elle avait trompé une potion aussi vieille que la magie. Le veritaserum en était forcément un : il venait de la réserve de Rogue mais surtout, le professeur de potions aurait été ravi de pouvoir l'attraper, donc il ne l'avait en aucun cas modifiée – la potion- ; mais c'était quoi cette idée sotte ? Comme si Rogue pouvait faire quelque chose de ce genre !

Il se retourna pour interroger Pansy qui ne devait pas être loin de lui, quand l'horreur l'arrêta et qu'il regarda, horrifié, muet, le spectacle peu gratifiant pour ses yeux.
Blaise Zabini embrassait à pleine bouche Hermione Granger, plaquée contre un mur, pas vraiment dans l'endroit le plus sombre du hall.
De toute façon, c'était le hall, alors même s'ils s'étaient métamorphosés en pierre, ils auraient été aperçus mais… Pourquoi avait-il des réflexions aussi douteuses aujourd'hui ?

Son meilleur ami paraissait apprécier…Granger avait enroulé ses mains autour des deux bras qui la maintenaient fermement et, leurs visages apparaissaient par moment à travers l'épais rideau de cheveux châtains de la jeune femme.
Drago se détourna, écœuré, sur le point de vomir ; soit l’intelligence de Zabini venait de chuter, soit il avait encore esquissé un plan inquiétant. En tout cas, tous les élèves, consternés, s'étaient arrêtés et certains se penchaient pour être bien sûr qu'il s'agissait de leur préfète-en-chef.
- Hermione ! cria une voix aigüe.
Elle se détacha de l'étreinte de Blaise et observa, amusée, Weasley courir vers elle en faisant de grands moulinets avec les bras, l'air totalement scandalisé.

Drago avait pivoté vers son futur-ex-meilleur-ami et leurs regards se croisèrent.
Blaise le dévisageait soucieusement et lui adressa un sourire maladroit alors que ses yeux demeuraient vides de toute pensée. Il avait l'air à moitié dans ses songes, à moitié incertain face à Drago.
Celui-ci ne lui accorda pas même un coup d'œil supplémentaire, il se glissa aussitôt dans la salle et se dirigea vers la table des Verts et Argents, les yeux lançant des éclairs.

Il s'assit à moitié sur un élève qui se poussa, apeuré du Grand Drago Malefoy qui avait voulu sa place et auquel on ne refusait jamais rien.
Se servant machinalement un verre de jus de citrouille, Drago ne vit pas Blaise s'assoir à ses côtés, ainsi que Granger et Pansy.
Il mâchonna un morceau de pain, les sourcils froncés, perdu dans un tumulte de réflexions agaçantes.

Drago était furieux ; non, le mot était faible. Furibond. Haineux. Bouillant. Courroucé. Pourquoi Blaise faisait-il ça ?! Si le maitre apprenait cela, il croirait que Blaise le provoquait et alors, il deviendrait son ennemi. Ou alors était-ce une façon de l'amadouer ? Dans ce cas, il jouait très bien son rôle. On aurait vraiment dit deux amants. Peut-être l'étaient-ils…
Drago n'avait que faire des saletés que commettait Granger, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire que Blaise était sur la mauvaise voie. Ce n'était pas une bonne idée du tout de se montrer ainsi. De s'étaler avec tous ces Serpentards dans les parages… Et lui, au rapport, que dirait-il ?
« Oh, ne vous inquiétez pas, maitre, c'est juste de Blaise qu'elle est enceinte ! »
Il laissa échapper un rire sarcastique et ce fut à ce moment précis qu'il prit conscience de la présence de Pansy et de Blaise, Granger étant cachée par le gros gabarit de ce dernier.
- Hum… J'sais pas quoi t'dire mec.
- C'est bien la première fois, siffla Nott, qui en face d'eux, s'écrasait des patates pour une bonne purée.

De toute évidence il ne devait pas apprécier qu'un camarade sorte si vite avec son amante d'une nuit. Mais Granger devenait vraiment dévergondée… Comptait-elle fréquenter tous les Serpentards ? Si tel était son objectif, Drago était prêt à faire un Serment Inviolable qu'elle ne l'aurait pas. Jamais.

- Tire-toi, soupira Drago à Nott en lui désignant le bout de table d'un coup de menton.
- Ouais, ouais, c'est bien, répliqua Théo en réduisant à son tour son steak en bouillie.
Drago n'était vraiment pas d'humeur et Blaise commença à craindre pour lui-même. Il comprit qu'il avait peu de chance de s'en sortit vivant lorsqu'il vit avec quelle brutalité Drago prit sa baguette et lança un sort qui envoya Nott à l'autre bout de la table, sa purée de steak et de patates dans la figure.
- C'est bon, en effet, approuva Pansy en croquant dans une quiche. Ça vient de France, tu savais, Drago ?
- De quoi ? Nott ? Aurait dû y rester parce que…
- Mais non, la quiche lorraine, tiens, goute-ça, ajouta-t-elle en lui fourrant sa part dans la bouche.

Il faillit s'étouffer mais avala tout de même. Pansy, l'air de rien, la reprit et continua sa dégustation avec une moue appréciatrice tout en hochant pensivement la tête.
Des filles auraient hurlé pour avoir eu la salive de Drago Malefoy sur leur quiche mais elle, ne semblait ne même pas avoir remarqué. Ils étaient si proches que finalement, ce geste leur paraissait comme totalement naturel.
- Blaise, faut qu'on parle.
- Ouais mec mais… Quoi, Hermione ?

« Hermione ». Cela signifiait pas mal de choses.
Déjà, qu'elle était à leur table. LA table des Serpentards, LA table des sangs-purs, LA table de Drago Malefoy – Pansy lui avait déjà dit qu'il était très irritant à parler de lui à la troisième personne mais il n'en avait que faire - LA table où il était Prince et donc, de ce fait, où il devait tout savoir et, accessoirement, contrôler.
Seconde chose, c'était son prénom. Blaise utilisait son prénom.
« Brr… »

Drago eut des frissons d'horreur. Ils étaient donc pas mal proches. Depuis combien de temps ce petit manège durait-il ? Cela faisait-il longtemps qu'ils se côtoyaient ainsi ? Mais NON ! C'était son prénom, un prénom atroce, qui sonnait faux dans la bouche, qui sonnait mal, qui manquait cruellement et de goût et de classe ! Il ne pouvait pas l'avoir dit !

Troisième chose ; il l'avait dit avec tant de naturel, qu'il devenait évident qu'il l'avait déjà dit et que ces deux là partageaient une grande proximité.
- Passe-moi la carafe à côté de toi.
- Du whisky pur feu ? murmura Blaise, incrédule en regardant le liquide ambré. Qu'est ce que ça fiche là ?
- J'en ai demandé en cuisine, pourquoi ? s'enquit-elle d'une voix fausse alors qu'elle se servait un grand verre.
- Pour rien, pour rien, répondit le métis en se retournant vers son meilleur ami qui affichait une moue dégoûtée. Mec, ça va, on ne fait que passer du bon temps ensemble, c’est cool et voilà.
Granger, sous l'éclat de rire, avait recraché le contenu de sa gorgée sur la personne face à elle. Davis Tracey. Elle ne s'excusa même pas alors que la Serpentarde dont les narines frétillaient, s'essuyait lentement, l'air assassin.
- Davis, j't'avais même pas vue, lâcha Granger en se rapprochant sensuellement de Blaise. Du bon temps ensemble ? rajouta-t-elle tout bas et seuls Pansy, Drago et Blaise purent l'entendre. Du bon temps cool ? C'est bizarre comme adjectif, non ?
- J'sais pas, t'aurais dit quoi ?
- Attention, elle va nous sortir et le dictionnaire et l'encyclopédie pour l'étymologie, siffla froidement Drago.
La voir si proche de Blaise, ainsi conversant avec la tablée si aisément, avait glacé Drago et il redevenait le tyran de début d'année, même pire.
- Je ne te savais pas si cultivé, Malefoy. Mais ne t'inquiète pas, tu connais sûrement le mot que j'aurais employé. C'est « bestial ». J'aurais tout aussi pu dire, « sauvage », « fougueux », « violent », « orgasmique », « animal » ou même « aphrodisiaque ».
- Ce sont des mots qu'il connait, affirma Tracey en se redressant.
- On t'a pas causé, alors toi la guenon, tu remballes ton décolleté et tu te vires, répliqua Granger sans détourner ses pupilles noires de Blaise.
Drago lâcha un soupir agacé avant de jeter un bref coup d'œil à la « guenon » en question qui semblait sur le point de lancer un sort à Granger. Un autre bref coup d'œil dans son décolleté… Bon, elle pouvait rester.
- Granger ! s'exclama Drago en repoussant Blaise et en lui faisant ainsi face.
- C'est mon nom, parait-il.
- Ici, commença-t-il en levant l'index pour désigner la table, c'est moi – son doigt se pointa sur son torse- qui commande tout le monde ! finit-il en abattant son poing sur le bois.
- J'suis pas débile Malefoy, pas la peine de faire de grands gestes avec tes mains. Je me demande bien comment autant de filles ont pu passer une seconde avec toi. Remarque, un sortilège d'Amnésie et on leur fait croire ce qu'on veut, hein ? Peut-être même que tu n’as jamais… ? suggéra Granger à voix haute en haussant ses sourcils.
- Ce n'est certainement pas avec toi que je ferais quelque chose, tu peux donc continuer à dialoguer sur des capacités que tu ne connaitras jamais autrement que par ragots.
- Oh, mais c'est tout réfléchi, rétorqua Granger en posant sa main sur l’épaule de Blaise. Je suis entièrement satisfaite… pour l'instant, ajouta-t-elle en balayant la salle d'un regard prédateur.

Drago remarqua que son ami n'accordait aucune attention au fait que Granger flirtait ouvertement avec Nott, plus loin. Et Drago ignorait ce qu’il devait réellement en penser.

HHHH

- Non, Blaise, pas là, pas maintenant…
- Sht, Granger, tu vas t'épuiser pour rien… On a besoin d'énergie, souffla-t-il sur son visage alors qu'il la plaquait contre le mur.
Elle se contenta de sourire tandis qu'il ouvrait violemment son chemisier sur son soutien-gorge. Granger passa ses mains dans ses cheveux noir de jais. Il posa une dizaine de baisers brûlants le long de son décolleté et de son autre main, releva rapidement sa jupe.
D'un coup de hanche, elle fit naitre une érection et sentit un râle contre son oreille. Elle laissa échapper un gémissement en mordant son cou.
De deux mains vives, Blaise descendit son pantalon et son caleçon et la pénétra, baissant de justesse sa culotte.
Granger cria puis se cramponna à lui et s'aligna à ses coups de rein. L'orgasme était proche, si près, si loin… Les coups s'accélèrent et soudain, le portrait de la salle commune bascula.
- Mais ouais je t'aime, fit la voix trainante de Drago. Viens ma chambre c'est par là…
Ni Blaise ni Granger n'osèrent bouger, le temps était comme suspendu alors qu'ils étaient dans une position des plus explicites. La lumière fut violemment allumée et Drago, les sourcils froncés, tournait sur lui-même, la baguette pointée devant lui, une fille à ses côtés.

Elle était de sixième année et c'était une Pousfouffle assez jolie même si son nez était proéminent. Ses cheveux attachés en queue de cheval, laissait apparaître un visage fin. Elle était à moitié dévêtue, les collants descendus ce qui la faisait marcher en canard, et le haut était juste une brassière plutôt affriolante.
Les yeux de Drago fixèrent les deux corps dénudés contre le mur et il pinça ses lèvres avant de se racler la gorge, assez amusé finalement. La tension monta d'un cran dans la pièce et Blaise, qui, pourtant quelques instants auparavant était en proie à une intense activité physique, n'avait pas eu aussi chaud depuis des jours.
- Eh bien… Notre charmante préfet-en-chef et mon poursuiveur dans ma salle commune. Je devrais prendre une photo et l'envoyer à tes parents, Blaise, tu crois pas ? Et toi Granger, ils aimeraient tes parents tu penses ? Et Potter, hein ?
Ses yeux virèrent à un caramel brun onctueux et elle se dégagea de Blaise, lissa sa jupe, et, lentement, remit en place le peu de boutons qui restaient à son chemisier.

Elle s'approcha de Drago et lui dit, droit dans les yeux :
- Et si on apprenait que tu te faisais des gosses de seize ans, des Poufsouffles, tes parents aimeraient, songes-tu ?
- C'est toi qui es en situation compromettante, Blaise, ajouta-t-il en lançant un regard assassin à son ami. Allez, dégage, j'ai plus envie, lâcha-t-il à la fille.
- Mais… tu m'aimais t'as dit ! vociféra la fille que Blaise reconnut comme étant Angelina Kathlins.
- Je t'aimais, exactement, c'est du passé. A plus.
Trainant des pieds, Drago se dirigea dans sa chambre et ferma la porte.

HHHH

- Tu es sûr de ce que tu avances Drago ? s'enquit à nouveau Dumbledore en suçotant un bonbon au citron.
- Mon père se fiche bien que j'aille dehors par temps de grêles. De ce que j'en comprends, c'est qu'il y a une attaque de Vous-savez-qui le week-end du dix-sept lors de la sortie à Près-au-Lard.
- Bien, je te remercie Drago, je mettrai en place tous les éléments disponibles… Y a-t-il quelque chose dont tu voudrais me parler ? demanda le professeur en le scrutant attentivement, derrière ses lunettes en demi-lune, perchées sur son nez aquilin.
Drago fit une moue comme quoi il était indécis.
- Eh bien… C'est à propos de Granger.
- Ah.
- En effet. Vous me perturbez. Vous savez que je m'apprête à l'entrainer à n'importe quel moment dans un tournant assez dangereux et vous, vous me dites de la laisser y aller.
Dumbledore le dévisagea avant de tremper ses lèvres dans une tasse de porcelaine remplie d'un thé vert très fumant. Il sirota quelques temps sa boisson.
- Je pensais gagner avant qu'elle n'ait à faire quelque chose de déplaisant.
- Vous pensiez en avoir fini avant le trente mai ?
- Exact.
Le directeur sembla avoir brusquement pris vingt ans et Drago le vit comme jamais le petit enfant qu'il avait été ne l'aurait vu. Mais Drago avait grandi d'un coup le jour où il avait effectué sa première vraie décision. Rejoindre l'Ordre.
Dumbledore avait les traits tirés, les yeux fatigués et son bleu si clair était à présent vitreux. Sa barbe était moins soignée, il y avait même quelques nœuds alors qu'elle était généralement soyeuse et bien lissée.
- Mais je viens de remarquer qu'il se pourrait que cela dure plus longtemps ; et il n'est pas dans mes intérêts de te perdre. Ni de te laisser mourir. Toi ou elle.
Drago approuva d'un vif hochement de tête. Il n'en était pas question, ils étaient bien d'accord sur ce point ! Enfin, sur l'avant-dernier.
- Je fais quoi avec Granger, alors ?
- J'ai cru remarquer que Granger se rapprochait de vous… Je ne préfère pas penser aux répercussions de ses actes si elle venait à faire ce qu'elle est censée faire, sur Harry par exemple. Je ne sais quoi te dire.
Drago resta sans voix. Dumbledore ne savait pas quoi faire.
- Ralentis la chose. Essaie de faire moins progresser vos relations et influence Zabini dans ce sens. Je vais dépêcher tout. Voldemort ne doit pas s'impatienter.
- Professeur, elle est au courant ?
- Aucunement que non.
- Donc, je continue mais freine.
- Oui.
Drago n'y comprenait rien. Il devait lui faire ralentir la magie noire aussi ? Parce que c'était un peu tard. Granger semblait franchement bien atteinte ! Mais, bon, il allait voir ce qu'il pourrait faire. Déjà, Blaise était un homme avant toute chose, un homme qui aimait beaucoup les femmes et ce qu'il pouvait faire avec. Et en tant qu'amant, il allait avoir besoin de beaucoup de temps pour connaitre Granger sur le plan sexuel.
Cela ralentirait la chose. Et puis, plus encore quand Drago fera remarquer qu'il ferait mieux d'en profiter avant que le Lord ne s'occupe d'elle ! Bien, cela ne s'annonçait pas trop mal…
Toutefois, mis à part la distance que Granger posait avec les Gryffondor, Drago avait avisé Potiron aborder plusieurs fois la Gryffondor, lorsqu’elle déjeunait avec eux, ou dans un couloir. Leurs relations étaient froides, mais Potter n’était pas prêt à tirer une croix sur leur amitié, certainement…
- Et dans le rapport ? Je suis tout de même censé côtoyer Granger qui parle avec Potter… Elle aurait pu laisser échapper un mot de trop … ?
- Tu diras que les souterrains sont étroitement surveillés.
- Cela signifie… ? s'aventura Drago sans vraiment comprendre la phrase.
- Que je ne pense pas que tu sois actuellement en mesure de savoir, souligna Dumbledore amusé, avant de reprendre un air si grave que Drago crut qu'on lui avait annoncé sa mort. Je suis inquiet, Drago.
- Pourquoi ?
Pour que Dumbledore soit inquiet, ce devait être effectivement assez inquiétant.
- Hermione sombre dans la magie noire, je le vois.
- Ah, bon ? fit faussement le Serpentard, en prenant une mine curieuse.
- Oui, elle en pratique, tout le prouve. Je ne sais pas pourquoi. Elle s'éloigne même de ses amis.
- Et que voulez-vous que…
- Je voudrais que tu ne fasses rien mais juste que tu me rapportes si tu vois des choses alarmantes.
- Ouais, on verra… Professeur ?
- Oui ?
- Il… il se pourrait que l'autre jour… Enfin, c'était il y a un mois à peu près, c'est pas vraiment grave… je suis allé voir ma mère à St Mangouste.
Dumbledore n'eut pas l'air surpris le moins du monde. Il se contenta d'approuver d'un hochement de tête, un sourire paisible accroché aux lèvres.
- Et elle est morte quand nous avons parlé ensemble. Une phrase a résonné : « Tu n'avais pas le droit de parler à ton fils. »
- C'est intéressant.
- Auriez-vous une idée de ce que cela pourrait être ? De qui cela vient ? Et qu'elle en est la conséquence ?
- Si je ne m'abuse Drago, il semblerait que le fait que ta mère ait parlé avec toi d'un certain sujet a provoqué sa mort. Ne t'en sens pas coupable, peut-être le savait-elle et qu'elle a voulu ainsi abréger ses souffrances… La pauvre femme.
- Mais qui a fait ça ? s'énerva subitement Drago en se levant, repoussant violemment la chaise qui tomba à la renverse.
- Je n'en sais strictement rien. Je n'ai aucune idée. Mais je pense bien que cela doit venir de Voldemort ou d'un de son entourage, personne n'aurait d'idée aussi haineuse. Si quelque chose me parvient, je t'en tiendrai informé. Maintenant Drago, je me vois dans l'obligation de te congédier. Bonne nuit.
- Bonne nuit, répondit le jeune homme d'un air absent, en ramassant sa chaise.
Il s'empara de sa cape et tourna les talons. Il ferma la porte derrière lui, et dévala les escaliers. Derrière lui, la statue coulissait et reprenait sa place sans broncher.

La descente en enfer d'Hermione GrangerWhere stories live. Discover now