Karma était sans aucun doute la femme la plus belle sur cette terre.
Oh, on ne parle pas de sa présence physique, non, mais bien de sa manière d'être.
Parfois, il la regarde, et il lui vient à l'esprit de faire une liste de ce qui avait pu lui faire tomber amoureux de cette femme à la peau mate. Chaque jour il fait une liste, elle trouve ça un peu bizarre, mais lui, il adore dresser cette liste mentale.
Ce soir, il fait froid, et il faut savoir que Karma à toujours été frileuse. La première fois qu'ils se sont rencontrés, il ne faisait pas froid, mais il y avait du vent, quelle surprise de la voir couverte de la tête au pied.
Ce soir, ils dînent sur une terrasse. Et voilà, il arrive à dresser une liste:
-Elle aime manger au bord de cette terrasse
-Elle adore rire de mes blagues
-Elle adore me chuchoter des mots doux quand je me taches avec ma pizza
-Elle est habillée de sa robe blanche, légère.
Elle lui sort de sa liste mentale en attrapant une de ses mains, elle lui sourit doucement, ses cheveux bouclés encadrant son visage un peu rond, et ses grand yeux verts pétillent d'une joie enfantine. Il l'aime si fort Karma. Secouant ses folles mèches corbeaux, et lui rend son sourire.
Karma adore les personnes unique, atypique, il ne fait pas partie de ces gens là. Il est une personne banale. Il n'a pas le courage de Karma d'affronter la vie avec positivité. Il a toujours un peu craint la vie. Même en étant enfant, il ne faisait jamais rien, Il rougissait tout le temps, et parlait peu.
En ayant Karma dans sa vie jusque là terne, il a réussi à sortir de sa bulle. Il lui arrive désormais de manger dehors, au lieu d'un plat à emporter. Il lui arrive désormais de rester des heures durant dans un parc à fixer le ciel d'un bleu si profond qu'il avait l'impression d'être en dessous de la mer. Il lui arrive de parler pendant des heures, laissant Karma l'écouter avec un sourire doux sur le visage. Karma était si belle en rigolant lorsqu'il lui disait s'être endormi sur la pelouse du parc, jusqu'à ce que la pluie le réveille brusquement.
« Icare, quand cesseras-tu enfin d'être tête en l'air? » elle lui murmure,
Sûrement quand elle cessera de prendre en otage sa raison et ses pensées.
