6

420 55 13
                                    

Quand Jaehwan ouvrait les yeux, il se trouvait dans un lit de l'infirmerie de l'académie. Sa vision était encore un peu flou et sa tête lui semblait lourde dans l'oreiller pas très confortable. Il faisait bouger ses orteils et ses doigts en attendant de ne plus avoir mal.

Il finissait par repousser la fine couverture qui se trouvait sur lui et la pliait impécablement pour la mettre sur le matelas dont il avait retiré les draps aux quatre coins. Il remettait ses chaussures et marchait jusqu'au bureau de l'infirmier qui était entrain de lire des dossiers médicaux. Jaehwan toquait une fois et faisait un salut militaire.

- Oh, Recrue Jaehwan ! Comment vous sentez-vous ?

- Mieux, monsieur, depuis combien de temps suis-je ici ?

- 20 minutes.

- D'accord, puis-je retourner auprès des instructeurs ?

- Vous êtes sûr de ne pas vouloir vous reposez encore un peu ? Vous avez fait un malaise à cause de votre épaule disloqué.

- Je me sens bien, monsieur et j'aimerais retourner auprès des autres stagiaires.

- Bien, alors tu peux y aller mais au moindre soucis vous revenez ici, c'est compris ?!

- Oui, monsieur.

Jaehwan le saluait et remontait le couloir pour retourner sur le terrain d'entrainement où se trouvait encore toutes les recrues, une grande part d'entre eux recouvert de boues et certains comme sur le point de vomir leurs tripes.

Jaehwan se dépêchait de repérer le capitaine ainsi que le sergent qui se trouvait à ses côtés près de la ligne d'arrivée. Il trottinait dans leur direction, se mettant en position de salut à côté du capitaine Jung qui ne lui lançait qu'un regard rapide, disant le nombre de points que venait de faire la recrue.

- Princesse Lee Jaehwan, vous voilà de retour de votre sieste.

- Oui, capitaine, désolé capitaine.

- J'imagine qu'après votre repos vous débordez d'énergie ?

- O-Oui, capitaine.

- Alors vous n'avez rien contre 100 tours de piste ?

- Non, capitaine. J'y vais capitaine.

Jaehwan ravalait les larmes qui voulaient couler pour se diriger vers la piste qui faisait le tour du terrain d'obstacles. Il sentait le regard des autres recrues et surtout celui froid de Jung Taekwoon sur sa personne, il relevait la tête et entamait le premier tour de sa punition.

- Taekwoon... Disait Hakyeon en lui donnant ce fameux regard accusateur.

- Quoi ?!

- Pourquoi tu t'acharnes sur lui ? Il a fait son exercice dans un temps pas si map que ça avec une épaule luxée et le poids de ta haine sur les épaules.

- Pourquoi tu le défends ? C'est bien la première fois que je te vois agir ainsi pour un stagiaire, c'est parce qu'il te plaît ? Je ne savais pas que tu donnais dans les faibles, ou c'est parce qu'il est le fils du ministre ?

- Je savais que tu étais méchant mais pas que tu étais un tel connard Jung Taekwoon.

Taekwoon regardait son meilleur ami lui tourner le dos et aller voir les recrues qui venaient de finir pour voir comment ils allaient. Il était peut-être aller trop loin cette fois. Il jetait un coup d'oeil sur la recrue qui courait sur la piste. Il secouait la tête, effaçant de son esprit les remords qu'il avait cru sentir poindre dans son esprit. Il disait les points à la nouvel recrue et regardait le nom du suivant à se lancer.

- Kim Wonshik !

- Oui, capitaine !

- En place.

Il regardait le grand jeune homme très bien bâti qui respirait la confiance en soi,  bref un vantard s'avancer jusqu'à la ligne de départ en faisant craquer certains muscles. Taekwoon serrait des dents, il détestait vraiment les gens comme lui, dans la vie quotidienne mais surtout dans son travail.

S'il réussissait toutes les épreuves, il ne survivra sûrement pas plus de 2 missions.

- Go !

Wonshik partait comme une balle sur le parcours, traversant rapidement le premier quart du parcours en un temps record. Taekwoon jetait un coup d'oeil sur son chrono, il avait déjà quelques secondes d'avance sur son propre record. Il cliquait de la langue contre son palais pour exprimer son irritation.

Irritation qui augmentait quand il voyait le regard de son meilleur ami sur ce jeune homme certes très beau mais beaucoup trop grande gueule et m'avez-vous-vu. Sa mâchoire se serrait et son regard se durcissait encore plus, il ne laisserait rien passer.

S.W.A.TWhere stories live. Discover now