27. Opaline : conseil de filles autour d'une tablette de chocolat

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27. Opaline : conseil de filles autour d'une tablette de chocolat

"C'est bon, tu as le bon ? demanda Alya pressée d'en terminer.

-Je te connais par cœur, bien sûr que j'ai le bon, lui répondit Opaline.

-Tant mieux, il faut vraiment qu'on parle.

-Je m'en doute, s'amusa Opaline. Tu as demandé un conseil de filles.

-Allez, on y va !"

Opaline avait dû annuler sa sortie avec Gwenaëlle parce qu'Alya devait lui parler. Sa petite amie lui avait simplement répondu que son devoir de meilleure amie devait passer avant celui de petite amie surtout qu'elle avait un peu délaissé Alya depuis qu'elle sortait avec Gwenaëlle.

Alya tira Opaline par la manche pour en finir avec la caisse le plus rapidement possible. Au plus grand désarroi de la jeune fille, la personne devant elles discutait passionnément avec la caissière.

"Au moins les caisses automatiques ne parlent pas, marmonna Alya.

-Donc ouais je te disais, mon mec m'a fait le coup de la grand-mère malade pour aller voir l'autre traînée, racontait la cliente avant elles.

-On s'en fout, s'écria Alya à bout de nerf. Il n'y a pas que vous dans ce magasin, alors vous raconterez votre vie amoureuse foirée plus tard."

La jeune femme la regarda surprise et choquée mais ne dit pas un mot et se décala en silence sans pour autant arrêter de regarder Alya de travers.

"Tu n'y es pas allée de main morte, lui chuchota Opaline lorsqu'elles sortirent.

-Les gens qui racontent leur vie à la caisse alors que d'autres attendent ça me saoûle.

-Il n'empêche que tu as un peu réagi trop brusquement.

-Dixit la nana qui a frappé son jumeau lorsqu'il est rentré plus tard que prévu, lui rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel

-Ehh, on avait dit que ça restait secret. En plus je m'en veux maintenant alors me fait pas culpabiliser.

-Tu es devenue plus douce et moins fermée ces derniers temps. Il faut qu'on en parle."

Opaline resta bouche bée et suivit Alya dans son bus. Elle resta silencieuse jusqu'à arriver chez sa meilleure amie.

"Il faut que tu m'expliques la bombe que tu as lâchée tout à l'heure. Alors comme ça je suis plus douce, dit Opaline en croisant les bras légèrement vexée.

-Là je te retrouve, répondit Alya. C'est juste que ces derniers temps tu es plus posée et moins violente dans tes réactions. Si tu avais été dans ton état normal, ce que j'ai dit à la nana à la caisse c'est toi qui l'aurait fait. Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Je ne vois pas de quoi tu parles, mentit Opaline pour se trouver une excuse.

-Tu arrives à l'heure en cours et non plus à la sonnerie.

-Nestor me force à être là en avance.

-Tu discutes avec tout le groupe alors que d'habitude tu ne dis rien.

-C'est....

-Arrête de mentir Opaline. Il se passe quelque chose. Je suis ta meilleure amie, j'ai le droit de savoir ce qui se passe dans ta tête pour que tu ne sois plus comme avant.

-C'est juste que...

-Tu sais que tu peux tout me dire."

Alya lui prit la main et la regarda droit dans les yeux. Elle mérite de savoir, se dit Opaline. Depuis toutes petites elles se partageaient tous leurs secrets et les gardaient. Cela allait du vase cassé à l'amoureux du moment en passant par des aveux sur leurs sentiments lorsqu'elles faisaient quelque chose de plus au moins perturbant. Opaline savait qu'elle pouvait compter sur Alya pour garder le silence le temps qu'elle décide de le dire haut et fort.

L'amour est un pissenlitWhere stories live. Discover now