Chapitre 10)

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« Tu veux vraiment retrouver ta cage, toi. » fit une voix.
Pan.
« Je te jure, j'allais rentrer au camp. J'avais juste besoin de prendre l'air ! »
Wendy se retourna pour faire face à son ennemi, qui était tranquillement adossé à un arbre.
La lune éclairait leurs deux visages, l'un sûr de lui et légèrement agacé, et l'autre, tremblant un peu.
« Ah bon ? Et comment tu comptais faire ça ? »
Wendy hésita avant de lui révéler :
« Grâce à la boussole que tu viens de me donner. Tu sais, celle là. » et elle brandit l'objet en question.
Pan se redressa et marcha vers Wendy, en lui arrachant la boussole des mains.
« Elle ne vient pas de moi, jamais je ne t'aurais aidé de cette manière ! (il se mit très brusquement en colère) Alors, dis moi la vérité ou je te jure que tu ne reverras plus jamais tes frères de ta vie ! Où as tu eue cette boussole ?! »
Il empoigna le bras de Wendy et la regarda avec un regard meurtrier.

La jeune fille avait peur que Pan fasses du mal à ses frères.
Elle avait peur pour elle, qu'il lui fasse du mal.
Elle avait peur de retourner dans sa cage.
Alors elle agit totalement instinctivement et plaça sa main libre entre elle et son ennemi, en s'imaginant qu'une force le repousserait.
Et c'est ce qui se produit.
Pan valdingua quelques mètres plus loin et alla atterrir dans un buisson.
Wendy ne bougea pas, encore sous le choc de ce qui venait de se passer.
Elle, Wendy Darling, avait de la magie en elle !
Mais comment était-ce possible ?

Malheureusement, elle n'eut pas le temps pour de poser d'autres questions, car Peter Pan se relevait déjà.
Il s'essuya le coin de sa bouche où coulait un peu de sang et la dévisagea, une lueur amusée et malsaine dans le regard.
« Tu veux vraiment jouer à ça avec moi ? »
« Non, je sais pas ce qui m'a ... »
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Pan la plaqua par terre d'un geste de la main et la pétrifia sur place.
Wendy dit, en proie à une panique qu'elle n'avait jamais eue auparavant :
« Je sais pas ce que j'ai, mais je n'en suis pas responsable ! »
« Non, bien sûr que non. »
Peter la rejoint et s'assit en tailleur à sa gauche. Il la regarda et lui sourit :
« Ce n'est pas de ta faute. »
« Ah bon ? Mais alors.. »
« C'est la faute de ton cœur. »
« Mon cœur ? Je ne comprends pas ... »
« Moi, je comprends. Laisse moi t'éclairer, tu veux ? Comme tu le sais, il y a un petit garçon, qui s'appelle Henri, qui a un cœur assez.. particulier. »
« Le cœur du plus pur des croyant. »
« Tout a fait. Et comme tu le sais également, j'ai besoin de son cœur. Mais il m'a filé entre les doigts. Cependant.. (il se mit à jouer avec une des mèches de la jeune fille) il semblerait qu'il ne soit pas le seul à avoir un cœur spécial.
Dis moi, comment la boussole t'es apparue ? »
Wendy se rappela soudainement :
« Je l'ai juste imaginé... »
« Le pouvoir de l'imagination. C'est fascinant. Tu ne comprends toujours pas, pas vrai ? »
« Non, en quoi il a un rapport entre l'imagination et mon cœur ? »
« Chère Wendy, il se trouve que tu es en possession du coeur de l'imaginaire. Au fond, ça ne m'étonne presque pas de toi. Tes frères et tes parents ont toujours dit de toi que tu as avais une imagination débordante. ».
Wendy bafouilla :
« Mais c'est impossible... et puis, comment tu le sais, tout ça ? »
« Crois moi, je sais reconnaître un cœur spécial quand j'en vois un. Et tu en as un en toi. »
« Non. Non, je suis sûre que tu mens comme toujours ! C'est juste pas possible que j'ai un cœur particulier. Je suis quelqu'un d'ordinaire, avec une vie normale. Je n'ai pas de magie... ou n'importe quoi d'autre en moi. »
Pan éclata de rire et lâcha sa mèche. Il murmura :
« Une vie normale ? Tu as passé 100 ans à être emprisonnée ici. Et tu appelle ça une vie normale ? »
« Quand même, ce n'est pas possible. »
« Tu veux tester ? Comme tu veux, après tout ! »
Il se releva et fit apparaître un poignard, dont la lame aiguisée brilla quelques secondes à la lumière de la lune.
« Tu as trois secondes pour changer ce poignard en autre chose ou je te tue avec. »
Wendy le regarda avec de grands yeux remplis de terreur.
« 1... »
Une autre chose, vite !!
« 2... »
Wendy s'imagina alors que le poignard en question était une fleur, une simple et inoffensive petite fleur.
« ...3 ! »
Wendy ferma les yeux très forts pour ne pas voir le couteau s'abattre sur elle.

Le retour de Peter Pan : A Ouat StoryOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz