Cap 5 : La veille du grand départ

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Le lendemain, les événements s'enchaînèrent rapidement.

Léonard s'était réveillé dans son lit sans se rappeler s'y être coucher, mais il préféra déjà s'activer au lieu de trainer trop longtemps dans son cocon de couverture douillet. Il fut aussi étonné d'avoir aussi bien dormi.

Quand il débarqua à la cuisine, il n'y avait que Félix, le jeune frère de Néo,  qui dressait la table du petit déjeuner. L'adolescent adressa un petit bonjour avec un léger sourire à Léonard.

- Bonjour, répondit ce dernier en lui rendant sa bonne humeur. Je peux t'aider ?

Le garçon réfléchit un instant et lui désigna une casserole qui chauffait tranquillement sur les plaques de cuisson.

- Tu veux bien surveiller le chocolat chaud ? Comme ça je peux aller me préparer.

Le blond acquiesça et se posta non loin de son objectif culinaire. Pendant son attente, il refit la liste mental de tout ce dont il aurait besoin à bord. Les équipements de sauvetage, tels boues, gilet et autre étaient déjà à bord. Une trousse de premiers secours étaient également présente. Pour son équipement personnel, hormis sa veste, ses chaussures et ses gants, il n'avait rien besoin de plus. Mais Léonard étaient plutôt frileux et avait donc aussi embarqué une paire de pantalon de pluie si une situation de pluie se présentait...

Pour ce qui était dans ses affaires, il avait pris bien assez de vêtements avec lui, ainsi qu'une demi-douzaine de livres. Bref, il était prêt.

Il sortit de ses pensées en voyant liquide brun buller légèrement dans la casserole et baissa le feu. Il remua un peu avec la cuillère en bois au préalablement posée sur l'une des poignées, puis goûta.

Jugeant la boisson assez sucrée, il en versa dans deux bols, n'osant pas s'en prendre un pour lui, et les apporta à table.

Félix et Néo descendirent alors et s'installèrent avec l'architecte.

Bien vite, le navigateur s'interrogea en ne voyant aucune boisson devant le blond.

- Tu n'as pas soif ?

Léonard secoua rapidement la tête, mais le jeune Félix ne fut pas de l'avis de le laisser ainsi. Il posa un bol rempli devant son nez.

- Ne sois pas si timide, idiot, dit-il avant de reprendre place.

Le trio commença le repas en silence.

A nouveau, Léonard ne mangea presque rien. Mais cette fois encore, l'adolescent lui força la main.

- Si tu ne manges pas au minimum trois tartines, je ne te laisse pas partir, menaça-t-il.

Et personne n'aurait désobéi  face à son regard sombre.

Alors Léonard mangea ses trois tartine.

Trois heures passèrent avant que les deux hommes ne soient prêts à l'embarquement. Sur le point de prendre la mer, Néo s'assura une nouvelle fois que son frère survivrait les dix jours à venir.

- ... Et tu n'hésites pas à appeler Anaïs au moindre problème ?

- Oui...

- Et si tu invites tes amis, pas de bêtises. Oh, et ne te couche pas trop tard. Et n'oublie pas tes repas de midi et...

- Néo ! Ça va, j'ai plus deux ans non plus, rigola le plus jeune. J'ai quand même seize ans, je vais m'en sortir.

L'aîné soupira.

- C'est vrai, désolé de m'inquiéter autant.

Félix l'enlaca rapidement.

- Prenez soin de vous en mer, et veilles à ce qu'il mange assez ou Leonard aura de mes nouvelles, en plus de celles d'Anaïs...

Le Vent de nos CoeursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant