Cap 6 : Première journée, premier aveu

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Le réveil sonna tôt. Cinq heures du matin à vrai dire.

Quand Néo ouvrit les yeux, la première chose qu'il remarqua fut que quelque chose lui tenait bien chaud.

La deuxième, après avoir éteint le réveil, fut que la chose qui lui offrait un surplus de chaleur était Léonard, roulé en boule contre lui et emmitouflé dans sa couette.

Le blond semblait détendu, et le skipper ne pu s'empêcher de détailler son visage endormi en rougissant. Il posa une main légère sur la joue de l'endormi, caressant tendrement cet homme qui semblait fuir une part de lui-même. Son doigt passa sur l'arrête droite et fine de son nez, tandis que son regard détaillait les longs cils noirs qui ornaient les rideaux de chaire de ces iris d'orage. Il s'égara finalement sur les lèvres douces, ni fines ni épaisse, d'une couleur rosée s'accordant à la peau encore laiteuse de l'architecte.

Léonard commençait alors à émerger du sommeil, et Néo s'arracha à sa contemplation avec empressement et se leva rapidement pour préparer un petit-déjeuner costaud. Le départ avait été annoncé pour six heures et demi.

Le blond, peu réveillé, s'assis au milieux des draps, les cheveux en pétards et les yeux gorgé de fatigue. Il tituba jusqu'à la salle de bain et se gicla le visage pour aider son corps à se mettre en marche et rejoignit son camarade.

- Bien dormi ? demanda-t-il dans un bâillement sonore.

Le jeune homme le dévisagea un instant.

- Oui, très bien et toi ? bredouilla-t-il, charmé par la bouille d'ange endormi de son

Léonard approuva d'un grand hochement de tête.

- J'ai pas aussi bien dormi depuis lonnnngtemps.

Les deux adultes rirent légèrement et ne perdirent pas de temps pour commencer à manger.

Une bonne heure plus tard, ils étaient parés au départ. Le duo n'avait plus qu'à attendre que Marianne ne leur donne le départ et leur régate commençaient officiellement.

Comme ce n'était pas une course totalement officielle, certains paramètres avaient été simplifiés pour que les conditions soient plus agréables pour les concurrents.

Alors que Néo piaffait d'impatience devant la barre, Léonard, lui, observait les alentours avec inquiétude. Il s'était rappelé qu'eux aussi adoraient ce genre d'activité et il craignait de les croiser... Qui sait ce qu'ils diraient. Et pire, ce que penserait Néo de lui s'il savait...

Finalement, à six heures vingt-cinq, l'arrivée de la femme de la capitainerie le sortie de son inspection.

Marianne sauta agilement sur le pont du navire et fit la bise aux deux garçons, aussi enthousiaste que le propriétaire du Zéphyr.

- Alors vous êtes prêts, jeunes hommes ?

- On ne peut plus prêt capitaine ! lui répondit joyeusement Néo.

La femme lui offra un sourire franc et donna un carnet noir au jeune homme.

- Voici votre carnet de bord officiel pour la course. Les coordonnées pour les différents points de mouillages y sont déjà inscrites. N'oubliez pas de contacter la capitainerie au moindre problème. Météo du jour très propice, mais soyez prudent car de fortes rafales de vents sont à prévoir pour le début de l'après-midi.

Puis, sur ces dernières indications, la skipper sauta sur le panton et leur lança enfin le départ :

- Six heures et demi, départ pour Le Zéphyr !

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