Quand le monde est contre vous...

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Nous étions trois employés et faisions face à un rush intense depuis plus de 3h. Nous courions comme des débiles pour exécuter le plus rapidement possible toutes les commandes. La file continuait jusque dehors, et à travers les fenêtres on n'en voyait pas le bout, elle semblait ne jamais finir.

Je m'affairais à faire les crèmes glacées molles (la glace à l'italienne), et j'avais au moins neuf commandes de crème glacée en tête.

«Ok, tu peux le faire, après il y en a une moyenne à l'érable trempée dans le chocolat noir, ensuite une autre moyenne à l'érable trempée dans le chocolat blanc à l'érable, puis une petite à la vanille, ainsi qu'une autre petite à la vanille, celle-ci trempée dans le chocolat noir, suivi de trois moyennes dont deux à la vanille et une à l'érable, une petite marbrée trempée dans le chocolat au lait, et enfin deux grosses marbrées.»

C'est à en devenir fou.

Mais alors que je suis au milieu des commandes, tenant deux cornets dans chacune de mes mains, les vis de la machine se desserrent et de la crème glacée commence à sortir par toutes les craques de la machine, sans que je puisse l'arrêter. La fille à la caisse, étant (heureusement) une gérante, s'en occupe et je la remplace à la caisse.

Nous nous retrouvions au milieu d'un rush sans pouvoir rien faire contenant de la crème glacée molle. Les gens prenaient donc 2 fois plus de temps à commander, étant donné qu'ils devaient changer d'idée.

J'ai dû répété une bonne centaine de fois toutes nos saveurs de gelato et de crème glacée dures dans toutes les langues, cette journée là.

À la fin de ma journée, je les connaissais toutes par cœur.

Moi & la Crème GlacéeWhere stories live. Discover now