Chapitre 8

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Cinq ans plus tôt, 2010.

Notre chère Nafissatou se trouvait seule dans sa petite maison en compagnie de ses deux fils Lamine ainsi que Madi âgé à peine de quelques mois. Lamine, le plus grand âgé de cinq ans, était d'une humeur très joyeuses ainsi que bavarde. Il racontait à sa mère toute l'aventure qu'il avait vécu dans la journée avec ses amis de la cour. C'est avec un sourire qu'elle l'écoutait tout en habillant son petit frère âgé d'un an après l'avoir lavé.

« Après, il m'a donné le ballon et on a pu jouer dans la cour là ! Maman, c'était trop bien, on plus on a gagné trois fois !

- Ah bon ? Demanda Nafissatou sur un air faussement étonné.

- Oui, lui confirma Lamine en secouant sa tête de haut en bas.

- Hé dis donc Lamine, ce soir tu parles beaucoup ! On aurait même pas dit que tu as sommeil, tu veux pas dormir ?

- Non, lui répondit-il en secouant sa tête de gauche à droite tout en gardant un grand sourire. Maman, demain tu vas partir travailler ?

- Oui.

- Tu vas me laisser ici ? Lui demanda-t-il tristement.

- Pourquoi tu veux pas rester ? Lui demanda sa mère. Celui-ci baissa le regard et secoua sa tête de gauche à droite. Tu vas venir avec moi, dans tous les cas, madame Konaté, te réclame plus que moi, qu'est-ce-que tu as fait à cette dame ? », demanda Nafissatou avant de pincer la joue de son fils qui se mit à sourire. Leur moment paisible se fit en un instant interrompre par l'ouverture de la porte d'entrée.

Fin flash-back.

C'est toute tremblante que Nafissatou fixait les yeux de cet homme qui en était après leurs peaux.

« Pour pouvoir toucher son corps, il faudrait d'abord que le tient survit, défia Michael toujours au sol auprès de Nafissatou.

- Vendre tes organes ne sera pas un problème pour moi, monsieur le militaire, lui répondit-il avec un air machiavélique.

- Te foutre à vie en prison, sera pas difficile pour moi non plus, d'ailleurs, tu sais à qui tu parles en faisant ça ? L'avertit Michael qui laissa un instant leur ravisseur silencieux. Tout simplement gare à toi si on te retrouve ici après avoir séquestré un militaire, tu risques même d'en payer ta propre vie. Que choisis-tu ? Tu nous libères ou tu nous laisses ici ? ».

Pour toute réponse, le chef resta un instant silencieux afin de réfléchir. Il posa son regard sur Nafissatou qui baissa automatiquement le regard.

« Laisse-le faire, s'exprima subitement Nafissatou qui surprit Michael.

- Qu'est-ce-que tu viens de...?

- Il fera juste son affaire et on quittera d'ici, il n'y a aucune possibilité pour que quelqu'un vienne nous chercher ici, on est trop isolé, lui dit-elle.

- Attends, tu es sérieuse avec ce que tu... ?

- Madame a parlé, laisse-là donc, accorda le chef qui afficha un grand sourire avant d'approcher plus intimement Nafissatou.

- Tu la touches, t'es mort, le menaça furieusement Michael. Celui-ci ne lui prêta aucunement attention et s'abaissa au niveau de Nafissatou. Il posa ses doigts sous son menton afin de relever son visage.

- Sais-tu à quel point tu es d'une beauté rare, une vraie beauté africaine, lui dit-il avant de recevoir subitement le gros mollard de celle-ci sur le visage. Il eut à peine le temps de réagir qu'il sentit une objet tranchant et pointue s'implanter dans son épaule. Nafissatou venait de lui planter une gigantesque pince qu'elle avait sorti de ses cheveux caché sous son foulard.

MascaradeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant