16 Renaissance

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« Le phénix renaît toujours de ses cendres »

Cette majestueuse créature, aux plumes dorées, donne ainsi un air fantastique et féerique au conte de Voltaire. Il guide Formosante à travers son périple, désigné tel un "pèlerinage" par Bélus, roi de Babylone. Voltaire délivre un message furtif. Pour cela il faut savoir que...

Driiiiinnnnnggggggg !

Pour demain faîtes une fiche de lecture, ordonne madame Collin, professeur de français féru de Voltaire.

Nous sortons tous de la classe. Je fouille dans ma poche et extirpe mon paquet de cigarettes, ainsi que mon briquet rose fluo, acheté au tabac du coin.

Eh oui « aux grands maux, les grands remèdes »

Je coince la tige à la commissure de mes lèvres et aspire une grande taffe. La nicotine se propage dans mes poumons et ressort par mes narines. Stressée pour un rien, je jette mon mégot au sol et l'écrase pensive. Les yeux dans le vide. Je cogite. Mes parents passent au tribunal à l'heure même où je te parle. Et mes deux géniteurs dans la même pièce, c'est la troisième guerre mondiale. Je tcheke les messages de ma mère et clique sur la conversation. Instantanément une nouvelle information fait son apparition.

Ça s'est bien passé...

Rien d'autre... . Je bascule sur une autre conversation et tapote sur mon clavier. Les cours reprennent.

Après le cours de chimie, je me précipite dans le hall et descends quatre à quatre les marches.
Je saute dans les bras de mon père.

Coucou ma puce alors comment ça va ?

Ça va et toi ?

Ça va.

Alors le lycée tu le trouves bien ?

Mise à part les deux ou trois personnes qui fumaient du chichon plutôt bien.

Nous nous mettons à rigoler. Je passe mon heure de pause entière avec lui. Il m'a manqué.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin...

Le reste de ma journée est terne, malgré ce petit rayon de soleil. Je rentre chez moi, balance nonchalamment mon eastpack au sol puis prends mes écouteurs.

Soudain une vibration interrompt la musique à fond dans mes oreilles. Mon sang ne fait qu'un tour.

Inconnu : As-tu encore des photos ?

Submersion

La prestance de la vague submerge mon adolescence,
Le vague à l'âme fait chavirer mon aisance,
Ramenant tous les beaux souvenirs de mon enfance,
C'est au fond de mon coeur, que je puise cette essence.

L'océan s'abat sur mon bateau,
Me faisant rouler sur le dos.
Elle perle sur mon visage,
Mes yeux sont gorgées de larmes.

Comme les coquillages,
Tantôt sous les vagues,
Jadis sur le sable,
Je m'enlise dans ce marécage.

La tempête ne se calmant pas,
J'ai jeté l'ancre,
Sur ce sublime cancre
Ne me doutant pas
De cette frénésie friable
Qui ne s'avèra que fatale.

Les cumulus laiteux arrivèrent,
Simultanément les étreintes printanières.
Les promesses mirifiques,
Rendèrent le cadre plus féerique.
Le navire mirobolant
Put alors naviguer lestement 
Sur l'eau turquoise plus que clémente.

Nous vécûmes au rythme des clapotis,
Ainsi que d'interminables bains de minuit.

Cependant la mer devint tumultueuse,
Comme nos paroles houleuses,
Le ciel bleu se couvrit,
Et tout se transforma en mépris.

Les éléments enragés se déchaînèrent
Formant un cyclone de chair
Nos âmes enlacées furent séparées par l'éclair,
Et propulsées à chaque hémisphère par le tonnerre,
Qui nous poussa à nous déchirer l'un et l'autre,
A lacérer, broyer, arracher le coeur de notre hôte.

Le chemin rocailleux te heurta à la folie,
A moi, il me fit rencontrer la misanthropie.

Notre vaisseau fût renommé le Titanic,
Et il entra en collision de manière épique.

***
Normalement c'est la fin... Dites moi en commentaire si vous avez aimé.

Xoxo ❤️

Quinze jours de coloWhere stories live. Discover now