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Au boulot, j'ai un nouveau surnom. La bombe.
Ce n'est pas Fred qui me l'a donné.
Les collègues présents en boîte on racontait nos exploits, à Cindy et à moi à ceux qui n'y étaient pas.
Bon avec Cindy, on a marché dans leur jeu et avons pris Rémi en sandwich.

Gérard et Sabine m'ont demandé des explications que je leur ai donné. Ils ont bien rit.
Sabine m'a parlé de Fred ensuite. Elle sait que nous sommes comme chien et chat. Je l'ai rassuré, en lui disant que ça allé mieux.

Ma vie s'écoule lentement. Jai revu Jérôme à plusieurs reprises.
Il est venu me chercher à la sortie du boulot.
J'embarquais dans sa voiture sous le regard de Rémi et Fred.
Ils sont pas pour.
Pourquoi ? Parce qu'ils ne le sentent pas.
Je leur ai donc dit que j'avais pas besoin de leur bénédiction pour aller avec un mec et que ce n'était qu'une connaissance pour l'instant.

Thomas vit toujours chez moi. Son chantier dure et perdure. Je ne m'en plains pas, j'aime l'avoir avec moi.

Question santé.
Je ne mange toujours pas plus. Et c'est un sujet de disputes perpétuelles.
Ça me gonfle. Je sais pas pourquoi j'ai la nourriture en phobie. Je fais un blocage.
Je sais que j'ai perdu du poids. 30 kgs. J'en fais encore 60. Ce n'est pas si catastrophique.
Enfin si. Je me voile la face.
Je fais 1m75 alors il ne me reste plus grand chose.

Aujourd'hui je suis en congé pour 15 jours.
Je passe ma 1ere journée à retourner mon appartement.
Ménage à fond.
Je ne suis pas une maniaque du ménage alors quand je suis en congés, je m'y met un bon coup. Ça fait pas de mal.
Sauf que je n'avais pas prévu de m'évanouir en plein après midi.
C'est Thomas qui m'a retrouvé quand il est rentré à 18h du boulot. J'ai été transportée à l'hôpital par les pompiers.

Aux urgences, le verdict est tombé. Hypoglycémie et de nombreuses carences.
Je me suis faite engueulée par mes parents, mes patrons, mes amis.
Je suis restée hospitalisée 3 jours.
Je dois voir une psy et une nutritionniste.
Super !!!

Je rentre chez moi. Je signe une décharge car je m'en vais seule.
Je prends le bus et je prends l'air. Ça fait du bien, j'en ai ma claque de leur rengaine, je trouve mon appartement nickel.
Mes placards sont pleins. Ils débordent de nourriture.
Beurkkk

Au soir, Thomas rentre. Il me fait une scène car je suis rentrée seule.
A midi, avant le début des visites, j'ai envoyé un SMS groupé pour prévenir que j'étais sortie.

Je reprends le boulot après mes 15 jours de congés. Je suis convoquée chez Gérard. Après mon poste j'y vais.

Je frappe à sa porte et j'entre.

Gérard : ha Sonia je t'attendais plus !
Sonia : je suis venue à la fin de mon poste
Gérard : j'ai besoin de tes talents. Je dois créé un nouveau dessert et je beugue complet. Alors à partir de demain, je te requisitionne. Tu vas bosser avec Fred dans mon atelier. Je veux une pâtisserie hors du commun. Un hortensia encore plus puissant !

Sonia : ok à demain.

Ça me réjouit pas plus que ça avec Fred ça va mieux mais moins je le vois mieux je me porte.

Je rentre chez moi mais avant je voyage dans ma ville.
Je me pose au parc un long moment. Portable en mode avion et la musique dans les oreilles, pour me ressourcer.
Je rentre chez moi vers 19h. C'est l'effervescence chez moi.

Sonia : oh il se passe quoi ???

Cindy : enfin ! T'étais où ? On s'inquiétait ! Tu te rends pas compte de la frousse qu'on a eu.

J'etouffe. Ils me serrent dans leur bras.

Sonia : c'est bon je vais bien mais là vous m'etouffez !

Thomas : t'étais où ?

Sonia : au parc !

Rémi : t'aurais pu nous prévenir.

Je ne réponds rien et vais me laver. Quand je reviens Fred les a rejoint.
Je m'installe dans le fauteuil et les ignore.

Thomas : on a commandé des pizzas.

J'ai pas envie de parler. Bosser avec Fred me contrarie. J'appréhende beaucoup. Beaucoup trop. Je suis dans ma bulle.
Cindy me secoue l'épaule. Mon portable sonne.
C'est Jérôme.

_Allô
_Salut beauté ça va ?
_ouais qu'est ce qu'il y a ?
_rien.
_bah alors beauté. Pas le moral.
_écoute Jérôme tu me gonfle là. Si je te dis que ça va c'est que ça va. Fait pas chier.
_calme toi beauté ! Tu peux tout me dire.
_ écoute tu es bien sympa mais on est juste pote. Si j'ai besoin de parler j'ai des amis pour ça. Donc lâche moi.
_ Sonia, on est plus que ça ! 
_ non Jerome, on est rien. Pas amis, pas en couple. On faisait connaissance et je t'ai dis qu'on ne se serait pas mis ensemble.

Je lui raccroche au nez. Bordel il m'a soûle.
Thomas me prend dans ses bras. Il me berce, ça m'apaise légèrement.
Fred est assis en face de nous. Il nous dévisage.
Je mets mon visage dans le cou de Toto. Il me caresse les cheveux. Je m'endors contre lui.

Thomas.

Sonia est rentrée alors qu'on rameutait tout nos contacts. Elle m'a fait peur.
Et elle, elle rentre en faisant une gueule pas possible, va se laver et ensuite nous ignore.

Pendant qu'elle se lavait, Fred nous a rejoint et à dit qu'ils allaient bosser ensemble sur la création d'un nouveau dessert. Je comprends mieux. Elle tolére Fred. Alors passer autant de temps avec, elle appréhende.
J'arrive à la calmer dans mes bras.
Elle s'y endort.
Elle va encore sauter un repas mais elle est crevée. Je me lève pour aller la coucher. Elle ne pèse plus rien.
Je rejoins nos amis.

On passe une bonne soirée dans l'ensemble. Cindy clashe Fred comme pas possible. Le tombeur n'est pas dans ses petits souliers.
Vers minuit, Rémi et Cindy s'en vont mais Fred reste ici.

Fred : qu'est ce qu'elle a Sonia ?

Thomas: je crois qu'elle appréhende de travailler avec toi !

Fred : pourquoi ? Je fais tout pour que ça se passe bien. Je te jure que je fais du mieux que je peux pour me rattraper.

Thomas : je sais mais Sonia n'oublie pas. Ton retour la fait replongé dans des souvenirs qu'elle avait occulté. Je suis très inquiet pour elle. Elle ne remange toujours pas normalement. Elle dépérit. J'ai pas envie de la perdre. Tu sais comment je l'ai retrouvé. Tu as vu les marques sur ses bras. J'ai peur Fred. Très peur.

Fred : je peux voir avec mon père pour qu'il lui trouve un autre binôme.

Thomas : ça servira à rien. Tant qu'elle n'avouera pas ses peurs ça changera rien. C'est un combat qu'elle doit mener elle-même. On peut pas faire grand chose. Juste être là pour elle. Et il y a ce type, il s'incruste. Elle dit rien mais je vois bien qu'elle n'est pas sereine. Tu as entendu ce qu'elle a dit. Fais attention à elle au boulot. J'ai un mauvais pressentiment depuis le début.

Fred: promis mais tu psychotes beaucoup quand ça concerne Sonia. T'es sûr de pas ressentir plus pour elle ?

Thomas : sûr !  Je me suis déjà posé la question Fred. Mais c'est ma soeur rien de plus. Elle est au dessus de tout. J'ai grandi avec elle. Sans elle, c'est vide. Elle sera marraine de mes enfants. Comme je serais parrain des siens. Nos compagnons devront faire avec nous. C'est sûrement trop mais ça changera pas...

Sur cette discussion, Fred s'installe dans le canapé. Moi dans ma chambre.
En passant je regarde que Soso dort encore. Et oui, elle dort.

Mes chances  Where stories live. Discover now