20.

46 6 0
                                    

Sonia

Je me lève tôt. J'ai peu dormi.
Je me suis levée pour laisser Fred dormir.
Ce qui c'est passé cette nuit me tourmente.
Dans ma tête, les images se mélangent. Fred et la fille sur ces genoux, Jérôme, l'alcool.
Trop d'alcool. J'ai mal à la tête. La journée de va pas être facile.

A 10h, j'ai un appel.
C'est le commissariat. Je dois passer dans la journée pour ma déposition. Gio et le patron de boîte y ont déjà été. Il n'y a plus que moi à y aller.

Je vais dans la cuisine. Je prends mon traitement.
Encore 1 mois et ça sera fini. Normalement. Je me demande si tout ira bien un jour dans ma vie.
J'en ai marre.
Je regarde mes bras. J'ai encore les stigmates de mon adolescence. Elles ne s'en iront jamais.
Est ce que me faire mal allegerai ma peine ?
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je me laisse glisser le long du mur.
Et je pleure. Je pleure encore. Je ne fais que ça.
J'appelle mon père pour qu'il m'accompagne au commissariat. Il passera à 16h me chercher.

Fred se lève à 14h. Je suis dans le canapé. Je regarde la tv qui est éteinte. Il m'embrasse tendrement.
J'ai tellement peur de le perdre.
Et lui comment réagirait il si il me perdait.
Je ne sais pas. Je ne sais plus.
Je ne parle pas.

A 15h30, mon père est là. Fred est étonné le voir.

_Papa : et bien ma fille tu vas jouer dans un film de zombie ? Tu as le profil de l'emploi là.
_Sonia : Bonjour papa moi aussi je suis contente de te voir.
_Papa : vous m'expliquez pourquoi je dois t'emmener au commissariat ?
_Sonia : parce qu'hier quand on était en boîte, Jérôme était là.
_Papa : encore lui. Je vais lui régler son compte à celui là. Il va arrêter de te tourner autour.
_Sonia : c'est bon papa. Tu m'emmène ou pas ?
_Papa : oui oui voyons. Fred tu viens avec nous ?
_Fred : oui biensur que je viens !

Je monte à l'arrière de la voiture.
Au commissariat, je me présente avec ma pièce d'identité à l'agent de l'accueil. Elle m'emmène dans un bureau où son collègue va nous rejoindre.
Papa et Fred attendent à l'accueil.
Je ne suis pas tranquille. Je sais que Jérôme est ici en garde à vue.
Quand je sors du bureau, je suis épuisée.

J'ai été mise en confrontation avec Jérôme.
Je ne m'y attendais pas.
Il ne voit pas ce qu'on lui reproche.
J'ai pris sur moi quand j'étais dans la même pièce.
Il dit que c'est moi qui court après lui. Il a eu plein d'allusions salaces. Heureusement l'officier et son collègue l'ont remis à place plusieurs fois et on retranscrit ses propos.
Et pour appuyer mes déclarations, le gérant de la discothèque a ramené les vidéos de surveillance et on voit que Jérôme me suivait depuis le début de la soirée sans que je ne le vois.
Il aurait pu se passer n'importe quoi. Surtout avec l'alcool que j'avais ingurgité.
Heureusement que mes amis n'étaient jamais loin de moi.

Je rejoins mon père et Fred en silence. Dans la voiture, je pleure silencieusement.
Mon père ne rentre pas. Il demande à Fred de prendre soins de moi et de l'appeler si il y a un soucis.

Du soucis ? Il y en a tout le temps. Je suis un sac d'emmerdes...
Je rentre dans l'appartement. Je me déshabille. Enfile un tee shirt de Fred et me couche.

Je me réveille le lendemain pour aller bosser. Fred râle car je n'ai rien manger depuis samedi soir. J'ai de nouveau l'estomac au bord des lèvres.

Sabine vient me voir. J'ai le teint blafard. J'assure ma journée. Je devais rentrer mais j'attends Fred. J'ai besoin de lui.

Je suis dehors assise sur le muret. Quand il sort, il est étonné de me voir. Je me lève et me jette dans ses bras.

_Sonia : plus jamais. Ne me fais plus jamais ça s'il te plaît. Je m'en relèverais pas. Je t'aime.

Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et je l'embrasse. On se sépare à bout de souffle.

_Fred : plus jamais je te le jure. Je t'aime aussi.

On retourne à la maison main dans la main. Le coeur un peu plus léger.
Il prépare à manger. Pendant qu'il est en cuisine. Je lui raconte ma déposition.
Je le sens se raidir quand je lui dis que j'ai été confronter à Jérôme.
Il se rapproche de moi et me serre contre lui.

_Fred : je te promets que plus jamais tu ne passeras des soirées comme celle de samedi. Je te promets que plus jamais tu ne douteras de moi.

Il m'embrasse et plus que jamais je me sens bien avec lui.
Lui parler m'a fait du bien.

Je mange un peu. Il me fait la morale car je ne mange pas.
Je lui promets que ça va se remettre.
Le temps que je me remette de mes émotions.

Nous nous calinons dans le fauteuil.

_Fred : tu sais quand je t'ai dit que je voulais que tu deviennes ma femme. J'étais sérieux. Ce n'est pas la plus belle des demandes mais sache que ce n'était pas des paroles en l'air.

Je l'embrasse tendrement.

_Sonia : dans ce cas surprend moi. Et je te dirais oui !
_Fred : tu me diras oui ?
_Sonia : biensur. Je ne laisserai ma place auprès de toi à personne d'autre. Tu es le seul avec qui je veux vivre.
_Fred : je vais te faire la plus romantique des demandes ma chérie. Je te le promet. Prépare toi car ça arrivera vite. Moi aussi je veux partager le reste de ma vie avec toi.

C'est sur ces mots que nous allons nous coucher. Nous nous caressons mais il refuse toujours de me prendre. Il veut que ça soit parfait.

Je m'endors blotti dans ses bras.
J'ai hâte qu'il me fasse sa surprise.

Nous passons le reste de la semaine à nous chercher, à nous retrouver pour nous embrasser.

Mes chances  Where stories live. Discover now