L'aube d'une nouvelle ère (1/6)

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Memphis, le 30 août 1918

Terry poursuivait sa tournée avec un succès grandissant. Les représentations du Songe d'une Nuit d'Été attiraient un public croissant et la tournée s'annonçait bien.

Ce soir-là, Terry rentra directement à l'hôtel et eut la surprise d'y trouver une lettre de Candy. Éléonore les lui réexpédiait toujours immédiatement. Il grimpa dans sa chambre et se jeta sur son lit pour savourer la lettre de celle qui lui manquait terriblement.

"Paris, le 17 août 1918,

Mon tendre amour,

Je suis heureuse aujourd'hui, tu n'imagines pas à quel point. Il fait beau, je suis dans la cour de l'hôpital et les nouvelles sont bonnes. Les allemands reculent vraiment beaucoup et c'est très bon signe, cette fois. Il faut croire que l'arrivée des américains a été décisive.

Mais aujourd'hui, je n'arrête pas de penser à toi. L'an passé, à la même époque tu te préparais à me faire la plus belle surprise de ma vie. Et puis je passais du temps avec Flanny et Alistair ; ces derniers temps, je vois moins Alistair car le front s'éloigne mais il garde le moral. Ceci dit, je me rends bien compte à quel point Flanny et leur petite Abigaïl lui manquent. Décidément, je n'aurai vu aucun des derniers-nés de la famille André ! Enfin, je finirai bien par rencontrer tout ce petit monde !

Dans un mois, ce sera notre anniversaire de mariage et nous ne le fêterons même pas ensemble mais ce n'est pas grave parce que j'ai deux magnifiques nouvelles à t'annoncer ! La première c'est que je serai de retour à New-York à la fin du mois de novembre. Et il n'est pas question que je reparte !

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