𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟒𝟖

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J'étais figé, je me suis mise à trembler.

Yasser : Après la mort de ma mère, je lui ai promis de rien te dire à ce sujet, mais je peux plus fermer ma bouche, fallait que je te le dise.

J'avais une envie de pleurer et de crier de toute mes forces, mais j'ai trop honte pour pleurer devant tout le monde. Ma vie est un vrai cauchemar. Je n'ai pas vraiment haïs de personne dans ma vie mise à part Adam, mais cette femme je la déteste plus que tout, je la hais du plus profond de moi. Je pense que si elle ne serait pas là, j'aurais mes parents à mes côtés, ils m'auraient vu grandir, avoir eu mes diplômes, me marier, avoir mes enfants et être heureuse. Marwa serait encore en vie et aurait elle aussi construit sa propre famille à l'heure d'aujourd'hui. La mère à Yasser aurait tellement été heureuse de le voir aujourd'hui. Loubna serait à Lyon entrain de rire avec Ismaïl et Ilyes avec Camilia dans son ventre. Lyes serait là avec moi entrain de me mordre la joue et de se ventée que c'est le plus beau des rebeux. Cette femme m'a privé des personnes qui m'ont ouvert leur coeur et leur bras.

Ces personnes ont tout simplement voulu m'aimer et en retour ils ont trouvé la mort. C'est insultant. Je me sens tellement coupable.

Moi : Pourquoi personne m'a rien dis ? J'aurais pu aller voir un imam ! Et peut-être qu'il aurait fais quelques choses. Tu m'aurais dis ça quelques jours avant peut-être que Loubna..

Je baisse les yeux.

Yasser : La photo qui a été utilisée pour faire la sorcellerie est introuvable. On s'est dit qu'il fallait ne rien te dire afin que tu ne culpabilises pas et que tu t'isoles pas.

J'ai compris que la feuille avec les dessins avec les croix dessus c'était elle qui me l'avais mis dans ma boîte au lettre.

J'étais super fatigué, je n'ai pas dormi pendant plusieurs nuits. J'avais plus de force pour pleurer, je pensais que j'allais enfin être heureuse parce que plus rien ne m'arrivait mais finalement nan. Je suis maudite.

Yasser : Ça va aller ?

Moi : Ouais. T'inquiètes.

Ça n'allait vraiment pas, mais je pouvais pas lui dire que ça n'allait pas. Il se lève et se met face à moi.

Yasser : Je suis vraiment désolé Ines, j'aurais préféré que tu l'apprennes autrement. T'as été très forte, on aurait pas tous supporter ce que toi t'as supporté, j'ai beaucoup admiré ton courage. Je te souhaite le bonheur que tu mérites.

Moi : Merci de me l'avoir dis Yasser.

Il me sourit et s'en va. J'étais resté sur le banc à réfléchir et à culpabiliser. Si tout le monde me détestait c'était pour ça. Quelques minutes après que Yasser soit parti, Maïssa vient.

Maïssa : Ça va ma vie ?

Moi : Pas trop..

Maïssa : Je comprends..

Elle me fait un gros câlin.

Maïssa : Ne te retiens pas, si t'as besoin de pleurer, pleure. J'ai ramené des mouchoirs !

Moi : J'ai tellement pleuré ces temps ci que je n'ai plus de force de pleurer, je passe tout mon temps à pleurer comme une gamine. Je pense qui faut que j'apprenne à arrêter de pleurer quand j'ai des problèmes.

Maïssa : Pourquoi t'as pleuré ces temps ci ?

Moi : Loubna est décédée.

Maïssa : QUOIII ?

Moi : Elle a eu une maladie et personne ne s'est rendu compte même pas elle. Elle a su quelques heures avant son décès. Je l'ai vu que 3 fois dans ma vie, le jour de sa naissance, le jour de son mariage et le jour de sa mort. Tu t'en rends compte ? C'est censé être ma fille en 18 ans je l'ai vu seulement 3 fois ! Elle avait l'air tellement heureuse de rejoindre Allah mais à la fois triste de nous quitter, je la regardais souffrir sur son lit, je n'ai rien pu faire pour l'aider. Tu sais Maïssa, Loubna m'a parlé avant de partir je n'oublierai jamais ce qu'elle m'a dit. Je ne sais pas comment j'ai pu retenir mes larmes face à son discours.

Maïssa : Allah y rahma, je savais pas qu'elle était décédé.

Moi : C'est normal elle est décédé avant hier et je n'ai pas eu le courage de vous appelez.

Elle s'est mise à baisser les yeux.

Maïssa : Je m'en veux de ne pas avoir pu te le dire.

Moi : Me dire quoi ?

Maïssa : Ce que Yasser t'as dis. Tu sais, je n'ai jamais voulu devenir copine avec toi au début, tout le monde t'esquivais et te détestais je me suis dis que ça serait la honte de rester avec toi.

[...]

Dans La Peau De Maïssa : Quelques mois avant sa rencontre avec Inès

Moi : Lyes tu regardes quoi depuis tout à l'heure par la fenêtre ? Y a une dispute ?

Je regarde ce qui avait.

Moi : Depuis quand tu t'intéresses à cette fille toi ?

Lyes : Mêle toi de ce qui te regarde toi !

Moi : Cette année elle est dans ma classe à ce qu'il parait.

Lyes : T'es sérieuse ?

Moi : Ouais, on a eu les listes en avance. Elle te plaît ?

Lyes : Non pas vraiment, je trouve que le comportement des autres envers elle est mauvais.

Moi : T'as vu les rumeurs qui tournent à son sujet ?! Tu sais que y a quelques jours sa voisine est morte à cause de ça ? Et puis imagine toi la réputation qu'on aura si un jour tu traînerais avec elle ?

Il se retourne et me lance un regard noir.

Lyes : Je m'en bat les couilles des rumeurs qui peuvent tourner à son sujet ! Maïssa rappel toi de ce que maman nous avait dis, on s'en fou des autres et de ce qui disent. Tu devrais te mettre à sa place quelques secondes, elle se fait rejeter par tout le monde, insulter et frapper sans savoir pourquoi, elle n'est elle même pas au courant des rumeurs qui tournent sur elle. Moi elle me fait de la peine, personne ne l'aime juste parce que une grosse pute lui a fait de la sorcellerie. Je te demande pas d'être sa pote ou quoi que ce soit, je te demande juste de ne pas être méchante avec elle, c'est tout.

Il a peut-être raison, c'est vrai qu'à sa place je me sentirais mal et je n'aurais pas supporter tout ce qu'on lui a fait subir. Je devrais peut-être aller lui parler pour qu'elle se sente moins seul. Je suis quand même étonné que ce soit Lyes qui me fasse la moral sur ça, il n'a pas l'habitude de s'énervé autant pour si peu. Serait-il entrain de tomber amoureux de cette fille ?

[...]

𝐅𝐢𝐧 𝐃𝐞 𝐋𝐚 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐢𝐞 𝟒𝟖.

[2] Ilyes- « À Bout De Souffle » [TERMINÉE]Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang