Madame Sow !

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Mon cher époux partit avec Bentley pour la mettre à l’abri, je ne voulais  prendre le risque d’avoir une rayure dessus avec tous les gens qui avaient chez Arame. Nous partions donc avec Bocar qui conduisait la voiture d’Ibou.
J’étais essoufflée, fatiguée mais mes tantes ne me laissèrent pas de répit, surtout tante Maty qui effaça toute trace de maquillage, de vernis, après avoir pris une douche rapide histoire d’enlever les strass et ma coiffure, puis mère Amy venue me faire des tresses qui s’étaient avérés être difficile avec ma masse chevelure, fatiguée elle finit par me faire quatre grosses couettes avant d’être acheminer à l’arrière cour de la maison. Installée au beau milieu, torse nue  pour le bain purificateur, rouge de honte j’étais lavée devant mes tantes, ma mère et ma mamie qui chantaient. Comme le voulait la tradition, je devais être guidée par une tante qui n’avait ni divorcée ni abandonné le domicile conjugal pour m’installer sur un mortier renversé ce fut tante Oulèye qui le fit. Arame nous avait rejoints avec d’autres cousines à ma mère. Le cercle des femmes se forma autour de deux calebasses neuves remplies à moitié d’eau tirée d’un puits. Ces calebasses symbolisant le couple qui doit se soutenir pour ne faire qu’une seule personne. Mon visage, mes bras et mes pieds furent lavés. Après ma toilette, on m’attacha un pagne avant d’être enveloppée  dans un grand boubou en coton léger, me nouèrent la tête avant d’y recouvrir des pagnes tissés et une petite couette, et me mettre un voile sur le visage. Puis ce fut les sermons d’usage, comme Jessica ne connaissait pas les rituels ainsi que moi, elles désignèrent Arame comme accompagnante durant mes premiers jours là-bas, Jessica la pauvre étant de garde le lendemain du s’en aller.  On me porta jusqu’à la voiture d’Ibou,  les autres montèrent dans un mini bus  chantant battant les mains. Dans la voiture avec Tante Maty et Arame qui ne cessait de me taquiner je stressais comme jamais.
C’est très tard qu’on arriva devant la villa d’Ibou, Bocar se mit à klaxonner malgré l’heure, faisant sortir certains des voisins : un vrai tapage nocturne. Ce fut tante Thiaba qui venu m’accueillir demandant  à ce que l’on me porte jusqu’au portail. De là elle me somma de me mettre à quatre pattes pour rentrer à l’intérieur, on s’exécuta avec Arame mes pauvres genoux me faisant un mal de chien je tenu quand même. Une fois à l’intérieur, on prit place sur une natte pour faire face à elle, tante Satou et leurs autres sœurs qui me donnaient du riz et du mil à lancer par-dessus la tête. Après ce rituel de plus, on monta directement dans la chambre d’Ibou, d’où il venu  manger de la bouillie avec moi sous une couette, le but était d’en mettre le premier à son partenaire pour mener le couple. Cela me fit rigoler avec Ibou qui ne cessait de me fixer, je lui en mis facilement sur ses joues, s’éternisant sous la couette, les cousines d’Ibou nous découvrirent et se mirent à rigoler.
Sans doute mal à l’aise avec tout ce beau monde, Ibou sortit de la chambre. C’est en pleine discussion et rigolade que tante Satou nous ramena un grand plat de «  siim »  cous-sous de mil et de la sauce tomate à la viande pour le diner. Comme j’étais blindée, les autres mangèrent avant de sortir quelques minutes plus tard me laissant toute seule avec tante Maty qui me disait :
_ Enlève ton boubou et enveloppe-toi avec ce pagne blanc et fais tout pour garder ce pagne sur le lit en dessous de toi, bon je crois que ton mari ne va plus tarder, ne t’en fais pas tout ira bien mais s’il se passe quoi que ce soit je suis dans la chambre d’à coté bonne nuit
Elle me remit la couette sur la tête avant de sortir de la chambre. Là sur le lit à stresser comme jamais j’entendis la porte s’ouvrir, curieuse que je suis, je relevai un peu la couette pour m’apercevoir que c’était Ibou.
Bien que je fusse éreintée par cette journée de fête je savais naturellement qu’il nous fallait conclure.
Il avait troqué son jaliba contre un jogging, torse nu il prit place auprès de moi, j’étais gravement angoissée mais il me rassura comme il savait le faire, me déclarant encore et  encore son amour. Les caresses s’intensifiées quand je le sentis  dénouer mon pagne pour me retrouver en tenue d’Eve sous lui. Il prenait tout son temps pour me découvrir et parcourir chaque millimètre de mon corps ce qui me frissonnais, me donnais la chair de poule. Je fondais au fur et à mesure que ses lèvres chaudes frôlait ma peau, jamais je n’avais ressentis cela, j’étais dans un plaisir second, je me laissais totalement aller, quand soudain je ressentis une petite coupure au niveau de mon intimité, j’enlevais le coussin que j’avais sur le visage pour étouffer mes cris pour voir Ibou me posséder. Le plaisir s’était envolé comme par enchantement pour faire place à une douleur qui me  brulait. Mes soupirs convertis en cris, je pleurais lui demandant d’arrêter lui griffais le bras pour qu’il stoppe mais rien on aurait dit un autre Ibou, on aurait dit qu’il était possédé. Il s’acharnait sur moi puis d’un puissant coup de rein me perça, une vive douleur inimaginable que je ne pus crier, j’ouvrais ma bouche sans pour autant qu’un son n’en sorte, mes larmes m’inondèrent le visage, je sentis un liquide coulait sur mes cuisses, j’étais tétanisée, Ibou resta immobile un moment puis reprit de plus bel, je n’entendais plus ce qu’il me disait, j’étais comme obnubilée par la douleur quand soudain je l’entendis grogner pour s’écrouler sur moi.  Je pleurais de toutes mes forces, il me prit dans ses bras me berçant
_ Merci pour cet inestimable cadeau mon amour, tu m’es encore plus précieuse, je t’aime de tout mon cœur me disait-il tendrement 
Je pleurais encore non de la douleur qui commençait à s’exténuer faiblement mais surtout de sa déclaration
_ Ma chérie pardonne-moi de t’avoir fait mal, arrête de pleurer stp. Poursuivait-il soucieux avant d’aller dans la salle de bain, c’est à ce moment que j’entendis le muezzin faire l’appel à la prière. Il ressortit mouillé, alluma la lumière, se rhabilla et m’aida à remettre mon boubou, le pagne était rouge de sang, tachant un peu sur le drap du lit, il voulu déposer un bisou sur ma tête mais a avant même qu’il n’y dépose ses lèvres, on entendit des coups à la porte.
C’était tante Thiaba et tante Maty qui étaient là les mains aux hanches, Ibou leur tendirent le linge maculé en leur disant :
_ Je suis très fier et satisfait de mon épouse, je l’ai trouvé tel qu’il se devait pure et innocente. Avant de sortir de la chambre.
Les deux tantes se mirent à sourire à me féliciter, tante Thiaba sorti avec le pagne pour aller je ne sais ou, tante Maty elle prit son téléphone pour appeler ses sœurs et leurs mettre au courant de la nouvelle, elle me les passa et elles me félicitèrent surtout avec ma mère qui se mit à pleurer. Tante Maty appela Arame, toutes deux  m’aidèrent à me relever. Dans la salle de bain j’étais avec ma tante qui me faisait prendre un bain chaud, je sautillais dans tous les sens rien qu’au contact de la vapeur. A ma sortie, Arame  avait déjà changé le drap du lit, et avait installé un petit sac de couchage à même le sol avant de me laisser seule avec tante Maty qui m’y fit coucher avant d’entreprendre de me masser le corps au beure de karité mélangé à d’autres substances. J’avais d’atroces courbatures qu’à chaque fois qu’elle arrivait au niveau de mes cuisses je criais de douleur mais elle n’en faisait pas office.
Une fois le massage terminé elle me sortit un autre boubou en coton bleu, me remit un pagne tissé sombre sur la tête avant de m’installer sur le lit, elle appela à nouveau Arame pour ranger les bagages et sortit. Cette dernière installée sur le lit commença à me vanner :
_ Oh ma chérie, on dirait qu’un ouragan t’est passé dessus, t’as les yeux tout bouffis et rouges, alors en faisant les gros yeux
_ Quoi ?
_  Raconte je veux tout savoir
_ Pas maintenant stp je suis épuisée
_ Mdrr sa se voit
On discutait à la cool quand on entendit des battements de tam-tam
_ Mais qu’est ce qui se passe encore ? Demandais-je à ma cousine
_ Attends je vais aller voir

Entre Deux Feux Tome 1Where stories live. Discover now