A chacun ses soucis ...

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Avec la neige c’était dès fois un peu difficile d’amener Amir chez le pédiatre, avec le froid il me fallait tout les efforts du monde pour quitter mon lit. Eh oui tout n’est pas rose avec un enfant.
Amir avait trois mois désormais et Ibou me mettait une de ces pressions que j’avais décidé de rentrer.
Mon père en fut très triste de cette nouvelle, il m’accompagna à l’aéroport, j’avais un vol d’après midi  à 14h.
Dans le trousseau du bébé, j’avais mis ses biberons et un nécessaire de change (couches, lingettes, coton…) pour le voyage, comme je ne pouvais pas prendre un sac à main, j’avais une sacoche Gucci avec tous nos papiers dedans, les documents exigés par les services de police, de douane et d’immigration au pays de destination.
En enregistrant les bagages, je mis Amir dans un kangourou, puisque sa poussette était trop grande pour passer en cabine alors ils la mirent en soute. On aurait dit que je me préparais à aller faire du parachute avec toutes les ceintures sur moi allant de ma sacoche, d’Amir sur moi et de son trousseau.
Comme j’avais pris un billet pour Amir tarif enfant, je disposais d’un siège supplémentaire une fois dans l’avion un steward, m’aida  à attacher le siège auto sur le siège d’avion du bébé. Au moment du collage je le pris sur moi en lui donnant le biberon pour le rassurer puis je le plaçai sur son siège tranquillement, à chaque moment je sortais une pompe avec laquelle je l’hydratais et lui donnais son biberon d’eau un peu sucrée car en cabine l’air était sec et pressurisé.
La plupart du temps il était endormie paisiblement, moi aussi je m’assoupie un moment. A part quelques petits cris durant le vol tout c’était bien passé on avait atterri à 22h avec presque une heure de temps passé à l’intérieur de l’aéroport pour récupérer les bagages et trouver un charriot sortant enfin, c’était gruyant de monde on aurait dit que les gens fuyaient le froid, tellement qu’il y avait presque un manque de charriot. Je poussais difficilement mon charriot avant d’apercevoir Ibou qui venu prendre le relais.
J’étais vraiment crevée, Amir lui avait les yeux grand ouverts, il refusa d’aller avec son père qui lui tendait les bras. Il s’agrippait à moi. Une fois dans la voiture il s’endormit dans mes bras. Arrivée chez nous, Ibou aidé du gardien montèrent nos bagages. Je pris une douche directement pour changer Amir et le coucher sur notre lit puisqu’il n’avait pas encore de berceau ici. Ibou partit dormir dans les autres chambres. Au beau milieu de la nuit, Amir piqua une crise, rien n’arrivait à le calmer pas le biberon ni même le sein, on fit les cent pas sur le balcon mais il ne dormait toujours pas alors je partis le donner à son père presque de force pour aller me recoucher, je l’entendis pleurer d’avantage mais à la longue plus rien je m’étais endormie.
Le matin je fus encore réveillé par ses pleurs, alors je partis le voir, il était dans les bras de son père qui essayait de le calmer ce qu’il fit dès que je le pris. Ibou me dit :
_ Il refuse que je le prenne je ne sais pas pourquoi et quand je force il pique une crise
_ Mais pourtant hier nuit tu l’avais calmé non
_ Non je lui ai fais prendre une douche et il s’est endormi directement, peut être que je lui fais peur
_ ( non c’est juste qu’il ne te connaît pas en plus ton teint ne l’aide pas, il ne voyait que moi, mon père, Jess  la plupart du temps rien que des peaux claires et là il voit un homme noir normal qui pleure laisse lui s’habituer Mdrr
_ Wallah c’est de ta faute à être resté là-bas 3mois, mais qu’il s’habitue car il me verra chaque jour
On prit le petit déjeuner tranquillement, Amir lui ne faisait que regarder Ibou, après on partit faire des courses pour lui, une fois à Orca on lui prit un berceau bleu-blanc et autres accessoires, pour nous rendre à la médina. Le vieux Habib voulu le prendre mais je ne l’avais pas sorti de son kangourou, une fois dans la chambre de ma mère, il refusa de se laisser prendre par elle ce qui lui fit dire :
_ Mala gueneu ragal akk say beute (J’ai plus peur de toi avec tes gros yeux)
A ce moment là on aurait dit qu’Amir comprenait, car bizarrement il avait arrêté de jouer avec sa main pour regarder sa mamie. On se mit tous à rire. De là on partit rendre visite à Arame qui se mit à hurler de joie, mais à elle aussi Amir faisait des chichis, il nous surprit en allant directement avec tante  Oulèye et papis ceux-ci le cajoler et lui se mettait à sourire. On y passa un super moment.
Toute la semaine on eut des visites, d’Arame qui était comme omnibulée par Amir qui commençait à s’habituer aux gens, son père parlait bébé avec lui, ils partageaient ensemble des moments de complicité.
Ce matin on se préparait à aller passer la journée à Pikine, comme je n’avais pas fait un baptême, tante Oulèye m’avait parvenue des cadeaux à donner ma belle famille. Ibou installait Amir sur son siège auto  pour ensuite démarrer.
Tante Satou comme à son habitude, on la retrouva entrain de parler à ses voisines mais dès qu’elle nous vue, elle accourut prendre Amir dans ses bras et se mit à lui faire des bisous avant d’essuyer ses yeux d’où ne perlait aucune larme, cela eut le don de me faire sourire. Ibou aussi s’était aperçu de son manège en me faisant un clin d’œil et calmer sa tante :
_ Tante Satou que t’arrive t-il ?
_ Wallah Ibou, ton fils me fait penser à mon frère, il lui ressemble
_ Calme toi, et Alima elle est là ?
_ Oui ils sont tous là, entrons
Ils prirent tous à tour de rôle Amir avant que l’oncle d’Ibou me dise :
_ Amir c’est l’homonyme de ton père Aita
_ Non pas du tout, on lui a choisi ce nom
Après sa il disait plus rien, tante Satou se chargea de distribuer les cadeaux, le soir venu Amir s’endormie alors avec tante Satou on partit le coucher dans la chambre de celle-ci d’où elle me fit une révélation qui me laissa sans voix
_ Aita tu es une fille bien qui me prend beaucoup en considération, et à vrai dire sa me touche beaucoup donc si je vois quelque chose qui tend vers toi je dois faire rien d’autre que te mettre au courant. C’est vrai que c’est aussi la famille de ton mari mais sache que Thiaba conteste toujours le fait que Ass ai donné à sa fille ton nom bien que sa soit aussi le nom de sa propre sœur
_ Pourquoi, je n’étais pas au courant de sa ?
_ A thiaroye, elles disent que cette enfant devait porter le nom de Cathy puisque c’est la première njeuké, on sait tous que ce n’est qu’un mensonge, la vérité c’est parce que c’est toi que sa les met hors d’elles.
_ Tu sais ma tante je ne sais pas ce que je leur ai fais pour qu’elles me détestent ainsi, même lorsque j’ai accouché elles ne m’ont pas appelées
_ Tu sais le jour du baptême, on était parti là-bas car Ibou avait envoyé à son homonyme de quoi faire les rites du baptême, mais ce qui c’est passé là-bas était tout simplement honteux ?
_ IL s’est passé quoi ma tante ?
_ Tu sais je ne veux pas être à l’origine de vos problèmes avec Ibou  c’est vrai que sa tante n’est pas sainte mais Ibou la respecte beaucoup comme il est envers tous et apprendre ce qu’elle a fait ne ferait lui faire perdre l’estime qu’il a pour elle, donc mieux vaut enterrer cela.
_ Je vous comprends, et moi qui m’apprêtais à lui amener cette somme en plus des cadeaux qui lui était destinée, je ne sais plus quoi faire
_ Quelle somme ma fille ?
_ Une somme de 150.000fcfa
_ Tout sa pourquoi ?
_ Pour qu’elle s’achète de nouveaux voiles
_ Garde ton argent après tout ce qu’elle t’a fait
_ Je sais mais n’empêche je vais les lui donnais car après tout c’est la tante d’Ibou donc ma belle mère
_ Une tante qui dit détestait l’enfant de son neveu, tu sais le jour du baptême, elle avait fait un escalandre pour que le bélier ne soit égorger là-bas mais comme son frère lui tenait tête, elle s’était vêtue presque de chiffons avec le visage renfermé on aurait dit qu’elle était à des funérailles et lorsqu’on lui dit que l’enfant s’appelait Amir, elle criait tout haut que sa lui était égal qu’il pouvait même s’appelait Antoine, Elle rangea tout ses ustensiles de cuisine pour qu’ils ne soient pas utilisés quand le repas fut servie : elle et ses enfants ne mangèrent pas, sa fille Nogaye prépara leur repas à part. 
Tu sais même lorsque Ibou les a envoyé les photos du petit, elle a dit aux sues de tous que dans leur famille il n’avait pas d’appartenance mauresque, et se demande ou tu les as déniché ton fils pour le mettre sur le dos d’Ibou.
Voilà elle avait mordu à l’hameçon, j’avais inventé cette histoire de somme mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle en lâche un si gros morceau.
Mes larmes ont lâché sans que je m’en rende compte, je ne savait pas croire qu’on pouvait être aussi méchant pour dire ou faire ce genre de chose.
_ Nous savons tous que c’est faux, mais elle ne mérite pas tes larmes donc arrête de pleurer, et essaye d’être forte pour ton enfant voilà pourquoi je ne voulais rien te dire
_ Ne t’inquiète pas tante Satou, je vous remercie vraiment, je crois que je vais sortir prendre de l’air
En posant un pas sur le seuil de la porte, elle me dit :
_ Et sachant tout sa, tu vas vraiment lui donnais cette argent
_ Non ma tante, je vous le ferai parvenir
_ Ah ma fille ce n’était pas la peine mais merci quand même
Je perdais vraiment le fil de discussion, Ibou lui ne s’en aperçu même pas tellement il était à fond. Vers 18h Amir se réveilla, on prit congier. Sur le chemin de retour je ne desserrais guère la bouche arrivée, je partis directement me coucher, Ibou me demanda ce qui n’allait pas mais je mis cela sur le compte d’une migraine.
Cette famille était vraiment décidée à me pourrir la vie. Mais une chose était sure et certain je ne laisserais  personne s’emprendre à mon fils.
Le lendemain, j’étais seule à la maison puisqu’Ibou était parti au travail  après le petit déjeuner, je pris Amir avec moi et partie voir Yandé. Mais je faillis m’évanouir en la revoyant. Elle avait un plâtre au bras, le visage tout enflée, elle avait superbement maigrie dès qu’elle me vue elle se mit à pleurer. Moi aussi je ne pus empêcher mes larmes de couler.
_ Qu’est ce qui t’es arrivée ?
_ (Elle se mit à trembler en regardant autour d’elle)
_ N’ai pas peur Yandé dis moi ce qui passe, tu peux me faire confiance
_ C’est …..Clifford
_ C’est Clifford qui  t’a fait sa ? Je vais appeler la police
_ Non s’écria telle, Ne fais pas cela  je t’en prie sinon il va me tuer
_ Mais c….
_ Stp Isabelle, aide moi je n’en peux plus aide ma fille
_ Ou est Mya ?
_ elle est à son école j’ai peur pour elle,
_ Prends ta fille et part quelques parts
_ Non je n’ai nulle part ou aller
_ Et ta famille ?
_ Je n’ai plus de famille (ses pleures s’accentuèrent je venais de toucher le point faible) mes parents me considèrent comme morte. Ils ne veulent plus rien savoir de moi
_ Pourquoi dis tu celas ?
_  Ils n’ont jamais voulu que je me marie à Clifford, j’étais têtue et très ambitieuse, je menais en quelques sortes une double vie dont je ne suis pas très fière en y repensant.
Elle prit un grand souffle et se lançant  évitant de me regarder et de fixer la table en verre, d’où je vue le reflet de ses yeux plongeant dans de lointain souvenirs.
_ A mes quinze ans étant au lycée******, j’étais une élève modèle, mon père était l’imam de notre quartier****. Il nous a toujours imposé un habillement strict, on mettait tous le voile, on ne sortait pas à des heures tardives, on n’osait même pas amener de garçon ou même en regarder un. Cette vie me convenait jusqu’à mon arrivée à ce fameux lycée, je devais faire la classe de seconde, on habitait en banlieue. A mon premier jour, ils se mirent tous à me relooker, certains me dévisager, d’autres se moquaient de moi, cela dura un mois jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle élève Nadège, une Cap-Verdienne qui habitait à la cité baobab. Nadège de teint claire, belle aux formes très généreuse, hyper sexy m’avait prise sous son aile, elle n’était pas du tout portée sur les études, mais elle était sincère on devenue amie. Déjà ce lycée avait cette réputation qui la suit jusqu’à présent : celle du flirt. Tous les profs lui couraient derrière même le proviseur. Avec le temps je commençai à vouloir lui ressembler, avant de venir à l’école je passais d’abord chez elle, pour porter ses habits qu’elle me prêtait, je troquais mon voile contre ses tissages bien sure tout cela sans que mes parents s’en aperçoivent, je chutais lamentablement dans les études mais comme les profs étaient sous le charme je bénéficiais de bonne notes, à la longue on ne suivait les cours que quand sa nous chantées. On faisait le tour de Dakar, avec elle j’appris à fumer, d’abord par la cigarette pour être adepte du chanvre indien, cette année on passa brillamment en classe supérieur par des notes de complaisances.
En première, je commençais à faire le mur, la fenêtre de notre chambre donnait directement sur la rue, dès que tous étaient au lit je sortais en douce pour aller danser avec Nadège, de là je commençais à prendre gout à l’alcool, Nadège me présenta à son groupe d’amies dont la plupart était mise dehors par leur parent elles avaient pris un appartement qu’elles cotisaient pour payer.
Chez moi j’étais toujours la fille sage, mais on peut cacher certains choses indéfiniment, un jour en revenant d’une soirée dansante, on fut toutes arrêter par une patrouille de police parce qu’on n’avait pas  de carte d’identité, ils nous prenaient pour des prostitués en nous demandant nos cartes de santé, vue la manière dont on était habillée tout laissait y croire en plus d’être ivres mortes. Je ne me rappelle plus de ce qui s’est passé dans le fourgon ni même de notre arrivée au commissariat, je me rappelle juste de m’être réveiller dans une cellule puante de pisse, en reprenant mes esprits je mis à crier à pleurer, un agent de police nous donna la possibilité d’appeler un proche afin de venir payer notre caution.  Nadège appela son oncle mais ce dernier lui dit qu’elle pouvait pourrir en prison, à la fin elle et les autres se contentèrent de passer les 48h en prison pour être relâcher après. Mais ce n’était pas mon cas, donc je ne pouvais rien faire qu’appeler ma mère qui faillit avoir une crise cardiaque en lui disant que j’étais en prison, elle me passa mon père qui me demanda le motif de mon garde à vue mais je lui menti en disant que c’était une erreur.
Si tu avais vu la façon dont il m’a regardé, la manière dont il a écarquillé les yeux, son regard exprimait plusieurs sentiments à la fois : surprise, choc, déception, colère dégout en me voyant sortir de cellule.
J’avais une mini jupe sur moi, un bustier percé, des talons aigus et percés avec une perruque Naomi Campbell.
Il ne dit mot je le suivais tremblante, mais à la maison, il nous changea de chambre, celle-ci donnait presque sur les toilettes. Il ne m’adressait plus la parole après la prière de 20h il fermait le portail à double tour. Je l’avais vraiment déçue, j’étais devenue totalement transparente pour lui.
Je ne sortais plus les soirs, mais cela ne m’empêcha pas de changer mes fréquentations. J’avais 17ans je faisais la terminal et voyais toujours Nadège. A lieu de sortir la nuit, on le faisait le matin mais ce n’était pas allé danser ou autre mais l’accompagner voir ses compagnons qui pouvaient être son père ou grand père, elle leur soutirait énormément d’argent. J’avais tout juste 17ans quand j’ai rencontré Clifford à une soirée qu’avais organisé l’un des amis de Nadège. Ca n’a pas été le coup de foudre, il n’était pas particulièrement attirant mais riche alors nous sommes devenus de très bons amis.
Maintenant que j’y repense, il était l’ami idéal, un peu trop même : Il a fait en sortes d’aimer les choses que j’aimais (les séries télé, les musiques, ou plat culinaire…) pour pouvoir ensuite les détester radicalement.
Nos amis en commun ont commencé à nous pousser l’un vers l’autre et au fil des semaines, l’idée fit son chemin. Après tout il me comprenait et me connaissait si bien….Du coup, je tombais de haut quand j’appris qu’il venait de se mettre en couple avec une autre.
Néanmoins, nous étions restés amis et il finit par me confier qu’il n’était pas amoureux, qu’il pensait rupture.
Lorsqu’il a quitta, je compris que c’était pour moi. Mais il ne me le dit pas clairement, attendant à ce que je fasse le premier pas…. Ce que je finis par faire. Je signais sans le savoir le début de ma fin !!!
Il n’était pas si attirant, il avait 27ans malgré notre écart d’âge de 10ans, les débuts furent magiques, d’autant plus qu’il s’agissait de ma première vraie histoire.
On était tellement semblables, il était toujours là pour moi et me rendais bien des services.
Avec le recul, je me rends compte qu’il faisait tout cela pour se rendre indispensable. A la fin de l’année scolaire, j’avais échoué au bac, avec Clifford on ne se voyait que les week-ends. Mais au bout de deux mois il commençait à me réclamer davantage, exigeant de me voir chaque soir, face à mon refus, il s’énervait me menaçant de me couper les vivres ou me dire qu’on allait finir par se séparer.
Après de nombreuses disputes, poussées à bout, je cédais enfin à mon indépendance. Il voulait m’épouser coute que coute mais mes parents étaient totalement contre alors quelques semaines après, je fis une autre concession énorme pour moi : je quittai ma famille pour aller m’installer avec lui.
Je ne voyais plus mes parents, chaque jour la liste des choses sur lesquelles je cédais s’allonger, mais lui ne lâchait pas un pouce de terrain. Au lit tout se passait bien, on s’amusait quotidiennement, ce fut mon premier, il respectait mes choix quand je n’en avais pas envie. Mais la situation s’est dégradée en quelques mois : il me reprochait mes refus finissant par m’ignorer complètement ou par me faire croire  que c’était le signe que je ne l’aimais plus.
Je me rends bien compte aujourd’hui que j’aurais du fuir, déjà à ce moment là.
Par la suite on partit à Lagos dans un village en pleine brousse très loin puisqu’on fit trois jours pour l’atteindre afin de me présenter à ses parents.
Dès qu’on arriva sur une traversée de terre, il me dit de me déshabiller, il en fit de même et on se retrouva en tenue d’Adam. Clifford prit des feuilles d’arbres qu’il attacha autour de notre intimité à l’aide de liane.
J’avais les seins à l’air que j’essayais de cacher avec mes mains, dans tout le village c’était ainsi. Il fut une semaine ou je n’avais posé mes yeux sur lui, j’avais tout le temps peur, ce fut très difficile pour moi, on mangeait des verres qu’on trouvait dans la forêt, ils faisaient des trucs bizarre là-bas.  J’accouchai péniblement de jumeaux, ils me donnèrent du sang de vache qui venait d’être abattu à boire puisqu’il était encore chaud, face à leur menaces je bus tout, lorsqu’ils eurent trois jours  une vieille  dame venu me les prendre comme je ne comprenais pas très bien leur langue, j’avais comprit qu’elle les amenait dans la forêt, alors je demandais à Clifford qui me rassura me disant que c’était leur traditions mais depuis ce jour je ne les revue plus jamais.
Je pleurais tout le temps je voulais rentrer je ne me sentais pas en sécurité, je croyais que j’allais mourir là-bas. Jusqu’au jour ou Clifford me dit que nos bébés ont été sacrifiés que c’était leur coutume même s’il n’était pas d’accord
_ Ils ont tués vos jumeaux
_ Oui c’est ce qu’il m’a fait comprendre, et m’aida à m’enfuir cette nuit là car j’allais bientôt être sacrifiée à mon tour et qu’il m’aimait plus que tout, il me disait de courir sans pour autant m’arrêter qu’il me rejoindrait. Je ne saurais dire combien de jour j’ai couru dans cette brousse sans pour autant connaitre quelle voie prendre, sans pour autant dormir, sans pour autant manger ou boire je ne faisais que courir, et par la grâce de Dieu, j’arrivais sur une route faite en terre, je m’accroupie sous un arbre pendant longtemps pour guetter l’arrivée d’une voiture qui n’arrivait toujours pas. Je passai la nuit sous cette arbre, à l’aube je fus réveillée par un bruit de moteur, en ouvrant les yeux je vu un camion chargé de sac de charbon, je fis de l’auto stop difficilement et il s’arrêta, le chauffeur partait pour Lagos en ville, une fois là-bas je ne savais pas ou aller il m’amena chez lui, je leur racontais ce que je venais de vivre et ils m’aidèrent en me donnant du travail, un toit. Je fus une année entière à travailler par ci par là au marché, là ou on préparait du dolo, de l’atiéké. Enfin j’avais de quoi rentrer je pris un bus de pays en pays jusqu’à arriver en Gambie. J’étais à sec et je n’avais plus rien, une gentille dame me trouva sur le garage endormie alors qu’il pleuvait des cordes, elle était riche elle s’appelle Mya c’est l’homonyme de ma fille, elle n’avait pas d’enfant et me traita comme sa fille, j’étais propre, soignée et manger à ma faim mais ma famille me manquait, comprenant cela elle remit beaucoup d’argent et je revenue au Sénégal. Je n’avais nulle part ou aller, cela faisait deux ans que j’étais partie avec le reste de l’argent je repartie à notre appartement avec Clifford.
Une fois là-bas c’est lui en personne qui m’ouvrit, je faillis m’évanouir, je lui racontai tout ce qui m’était arrivée, je n’avais que lui et il m’avait sauvé la vie. Il était devenu plus riche je me demandais si ce n’était pas en rapport avec le sacrifice de nos enfants mais je scellais mes lèvres.

Entre Deux Feux Tome 1Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang