II

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Julia :

Je suis là, assise face à ce spectacle réjouissant. Ce chien me fait sentir plus vivante. J'ai ces frissons qui me parcourent le corps à chaque fois que je vois cet air heureux qui sublime son regard. J'aimerai tellement avoir cette joie de vivre , cette insouciance qui est si relaxante.

...

Je sens des vibrations traverser ma cuisse droite. J'ouvre les yeux, perdue. Il s'agit de mon téléphone. Il s'agit d'un appel, celui de mon père en particulier. J'hésite de répondre. Je n'ai guère l'envie d'être au courant de leur déception à mon égard. Mais après un moment d'hésitation, je décide finalement de décrocher.

_Julia, Julia ! Mais où es-tu bon sang ?

_Je suis chez une...amie...

_Ah donc tu décides par toi même d'aller chez ton amie sans même nous informer ?! Tu sais quelle heure est-il ?!

_J'ai juste oublié. Il est...

_18 h ! Vas-y rentre tout de suite. Ta mère est inquiète...

...

J'avais perdu le fil du temps. Je m'étais endormie là sur l'étendue d'herbes, la confusion maîtresse de mes pensées. Je jette un dernier coup d'oeil au parc et je n'y vois personne. Je soupire, prend mon sac puis reprend le chemin vers le cycle infernal de la fille unique au fardeau pénible. Chaque pensée qu'elle détient est une énorme pierre qui hante son esprit...Mais peut-être ce lac , ce moment de détente,ce parc, ce chien allait embellir un tout petit peu mon quotidien...

. . . . .

Will :

Aujourd'hui , au parc, je sentais quelque chose de nouveau. Un nouveau son, un nouvel air , quelque chose que je ne peux expliquer réellement. Tête baissée, j'écoutais le monde autour de moi, l'eau du lac somnolente. Max était toujours heureux de s'aventurer dans ce petit parc. C'était devenu en quelque sorte son moment d'évasion , de liberté de toute responsabilité. Mon chien était en effet très protecteur. Il était constamment suspicieux de toute personne m'approchant. Mais avant tout, c'était le premier ami que je reçus une fois emprisonné dans cette noirceur éternelle. Ses cris m'avaient apporté une certaine joie de vivre, quelque chose dont je n'en pouvais plus me passer...Je suis allongé sur le lit pensant à demain. Je dois me rendre au club de lecture. Cette semaine, le thème choisi est : souvenir d'enfant. Je sais bien que mon enfance n'a point été simple mais c'était quelque chose qui avait forgé la personne que je suis aujourd'hui. Demain était mon tour de faire part de mon histoire. J'avais choisi ce jour précieux où deux enfants courraient dans la cour de l'école, sueur illuminant leur visage épanoui...

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