Amour interdit, mais infini [EN PAUSE]

Chapitre 4 : Le Soleil Noir

Le comte de Lyon venait de reprendre ses esprits après le coup que lui avait porté cette femme si mystérieuse dont elle prend le nom de "Célinie de Elker". Il venait de repenser au chemin qu'il avait entrepris un peu plus tôt dans la soirée pour la retrouver après le meurtre du gros tas de mercenaire dans l'une des chambres de l'auberge dans laquelle il était descendu dans la grande ville de Paris. Marchant le long d'étroites ruelles assez sombres, il cherchait la présence d'une personne bien vivante mais rien n'était à l'horizon à part quelques points lumineux au loin dans le ciel, des étoiles, le ciel était totalement dégagé à présent, on pouvait même apercevoir une large lune scintillante au-dessus de la ville.

Narcisse finit par déboucher dans la ruelle menant droit à l'auberge qu'il avait quitté, les cris revenaient peu à peu au fur et à mesure qu'il approchait de l'endroit. Enfin sorti des ruelles désertes, il vit un attroupement de personnes devant l'auberge, attirés par tous ces cris qu'ils entendaient certainement à plusieurs mètres autour de la résidence. 

Le regard de Narcisse se tourna rapidement en direction de deux hommes dans l'assemblée, il avait reconnu la tenue portée par les deux hommes, il s'agissait du même uniforme et du même écusson que ceux portés par le gros tas qui avait rendu l'âme dans la chambre du premier étage de l'auberge et dont le sang s'écoulait certainement encore sur le tapis gisant sur le sol de la pièce.

Les deux hommes aperçus par Narcisse se pressèrent vers le bout de la ruelle, prenant le tournant sans même vérifier qu'ils étaient suivis par le comte de Lyon, ils finirent leur marche rapide dans une petite résidence de quartier que l'on pourrait prendre pour une simple habitation mais qui d'après l'avis de Narcisse, n'est autre qu'une planque de mercenaires sans scrupules qui sévissent dans les quartiers de Paris et sèment la terreur à chaque coup qu'ils préparent, plusieurs morts ont été recensés à cause d'interventions ou d'agissements du gang de mercenaires.

Le comte de Lyon ne voulut pas engager rapidement les présentations avec les membres de ce gang, préférant attendre simplement le lendemain pour entrer en contact avec l'un de leur membre, dont ils avaient certainement l'habitude de siéger sur l'un des nombreux tabourets de l'auberge où leur camarade venait de se faire trancher la gorge par une femme. Narcisse tourna donc les talons, connaissant le quartier général des mercenaires, il retourna à l'auberge dont il commanda une chambre pour la nuit, l'aubergiste l'accueillit et l'amena jusqu'à sa chambre au second étage, il s'agissait de la chambre juste au-dessus de celle dont on venait de découvrir un cadavre ensanglanté, ce qui rendait Narcissa assez souriant étrangement l'aubergiste ne préféra ne rien dire, ne se préoccupant pas de la santé mentale de ces clients tant que ces derniers payaient leur séjour !

Une fois seul dans la chambre, Narcisse ne put trouver le sommeil, il était préoccupé par la pensée de la jeune tueuse, qui est-elle vraiment? Lui serait-elle bénéfique dans ses projets si elle participe aux meurtres des membres du gang de mercenaires? Serait-elle un problème qu'il faut éliminer pour ne plus qu'elle lui nuise? Il avait au fond de son esprit l'image du visage de la sublime femme, son regard perçant, son sourire aussi narquois qu'enjôleur, et sa longue chevelure qui restait gravée comme un symbole tracé sur une plaque de marbre.

La nuit fut longue pour le comte de Lyon à cause de ses diverses réflexions qu'il eut sur la femme qui avait été l'une des seules à lui avoir fourni autant d'efforts pour lui résister et avoir réussi à lui échapper, enfin la seule, peut-être qu'une autre lui avait déjà fait ce coup mais était-elle seulement au courant? Après en avoir fini avec ses remises en question, Narcisse sortit de sa chambre afin de se rendre en place et lieu du bar de l'auberge, il s'installa à l'une des tables après avoir pris sa chope de vin, observant alors dans un coin de la salle les deux mêmes hommes qu'il avait surpris la nuit dernière sur les lieux et qu'il avait suivi jusqu'à leur résidence.