Surprise.

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Le concert touchait à sa fin et il regarda le public d'un air émerveillé, la respiration haletante. Il prit quelques secondes pour reprendre sa respiration afin de pouvoir s'adresser à eux et sourit, tenant fermement le micro entre ses doigts.

« Maintenant... je sais que normalement c'est la fin du concert... mais aujourd'hui j'ai une petite surprise pour vous. Il est là depuis bientôt une semaine et ce soir, il a tenu à monter sur scène avec nous pour interpréter un de nos titres : Fais les backs. Je parle bien sûr de Gringe, applaudissez-le bien fort s'il-vous-plaît ! »

La foule se mit à crier d'enthousiasme et à scander le nom de son ami frénétiquement. Guillaume monta sur scène en saluant le public et s'approcha de lui, un grand sourire sur les lèvres, et posa une main sur son dos.

« Tu vois que je suis à l'heure, minus. »

Aurélien rit et lui lança un regard malicieux par-dessus son micro :

« Prêt, mon bon Gringe ?

- Toujours. »

Les premières notes de Fais les backs se firent entendre et Aurélien s'élança à travers la scène pour entamer son couplet, le sourire aux lèvres.

C'était tellement jouissif. Le fait de chanter cette chanson sans prise de tête avec son ami de toujours. Accompagné par le public qui chantait toutes les paroles en cœur avec eux. Aurélien acheva de rapper la dernière phrase d'une voix extatique, tombant à genoux sur le sol. Il était épuisé, avait tout donné sur cette dernière chanson. Épuisé, mais heureux. Il sentit Guillaume s'approcher de lui, et il releva la tête vers lui pour le regarder. Il lui souriait tendrement, avec une pointe de fierté dans les yeux et les joues rosées par l'effort physique. Aurélien cligna des yeux pour mieux le voir car il était positionné devant le projecteur et la lumière entourait son corps. Il ressemblait presque à un ange comme cela. Guillaume lui tendit la main et il l'accepta pour se relever. Une fois debout, Guillaume rit et se rapprocha de lui, posant une main sur son dos, pour lui murmurer :

« Et ben dis donc. Tu fais pas les choses à moitié toi, hein ? »

Aurélien rougit légèrement en pensant à quel point il avait laissé son énergie prendre possession de son corps sur la scène et lui sourit :

« Jamais, tu me connais. »

Guillaume rit de nouveau et se tourna vers le public pour s'adresser à eux. Il les remercia de leur accueil et de toujours être là pour lui, pour eux, et pendant ce temps, Aurélien se perdit dans ses pensées en balayant le public du regard. Il sentait un feu consumer ses entrailles et il ne savait pas bien si c'était dû à son taux d'énervement à cause du concert ou bien à la sensation que lui procurait la main de son ami sur son dos. Il avait l'impression que toutes ses terminaisons nerveuses se concentraient désormais sur cet endroit, là où sa main reposait entre ses deux omoplates.

C'est alors qu'il le vit. Juste en face de lui, l'homme était là. Il le regardait du même regard terrifiant que les autres fois et sa respiration s'arrêta dans sa poitrine. Il se sentit vaciller et il serait tombé à la renverse si ce n'était pour la main de Guillaume, fortement ancrée sur son dos. Guillaume se tourna vers lui en le sentant défaillir et fronça les sourcils en voyant son air défait, absent du sourire qu'il portait encore une seconde auparavant.

« Orel ? le questionna Guillaume du regard, renforçant son étreinte en passant un bras autour de ses épaules.

- Gringe... » réussit-il seulement à articuler, sans jamais quitter l'homme du regard.

Guillaume comprit enfin et regarda dans la même direction que lui. Il le sentit se tendre à ses côtés lorsque ses yeux trouvèrent ceux de l'homme et celui-ci se mit à sourire machiavéliquement. Les larmes lui montèrent alors aux yeux, ceux-ci essayant de suivre l'homme qui essayait de sortir de la salle, et il entendit Gringe dire quelques mots au public avant de l'entraîner avec lui, en dehors de la scène. Guillaume le laissa entre les mains de leurs amis et avant qu'Ablaye ne puisse dire un mot, il se précipita en dehors à la poursuite de l'homme. Aurélien essaya de le suivre du regard mais sa vision était trop floue, embrumée par ses larmes, et il sentit plus qu'il ne vit ses amis se pencher vers lui pour le rassurer.

Fiction OrelxGringe - Où es-tu ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant