Chapitre 3

44 2 0
                                    



Au fur et à mesure que ces trois survivants s'enfonçaient dans cette ville labyrinthique, les ténèbres devenaient maîtres. La lumière urbaine, malgré fonctionnelle, semblait faiblir devant cette obscurité pressante. Leur ampoule pouvait briller de mille éclats, il devenait de plus en plus difficile de distinguer quoi que ce soit. Les noms des rues disparaissaient en un claquement de doigt, la façade des bâtiments des murs noirs se ressemblant si une enseigne ou le moindre éclairage ne le dominait. Et les occupants... Toutes devenant des silhouettes effrayante, difficile à dire qui était un mort vivant ou un habitant réclament encore de l'aide. Londres, ville de l'espoir et de la résistance, n'était plus qu'une cité de la peur, du cauchemar, à l'image de l'île Nueva Esperanza.

Léon et ses nouveaux compagnons changèrent souvent leur méthode pour traverser la capitale anglaise. Tantôt ils tentaient les ruelles sombres, tantôt les voies principales. Mais aucun chemin n'était épargné par l'armée des morts. Et ce silence qui s'imposait peu à peu, ne laissa présager rien de bon. Cela sonnait comme le cor de la défaite. A croire que les vivants avaient perdues la bataille, qu'il ne restait déjà plus beaucoup de survivants et que Londres fut bel et bien condamné. Bientôt, c'était les lamentations d'armes biologiques qui raisonnaient dans les rues. Les pas lourds de monstres aussi haut que les immeubles. Mais ce n'était pas le moment de perdre espoir.

L'agent du gouvernement avait forcer le cadenas d'une boutique, soulevant la grille métallique et y fit glisser ses compagnons à l'intérieur, avant de refermer derrière eux et bloquer l'entrée à d'éventuels visiteurs indésirable. Le jeune homme, fraichement arrivé dans la bande, comprit qu'il se retrouvait en relative sécurité. Et alors, oubliant presque le danger qui rodait de l'autre côté de ces portes, laissa exploser sa peur et sa frustration sur ce qui se passait en ville.

« Bon sang ! Mais il se passe quoi ici ? Comment ces choses sont arrivées ici ? Que fiches le BSAA ? ET...

-Bouclez là ! » Grogna Léon, voulant juste qu'il baisse le volume de sa voix afin de ne pas se faire repérer.

Ils se tenaient tous les trois là, accroupies derrière ce qui ressemblait à un bar, sous une baie vitrée. Bien que cette dernière soit aussi protégé par un volet métallique, des ombres se baladaient sur le mur d'en face. Trahissant ainsi, la présence de piétons dans la rue, qui à la vue de leur démarche et de leur calme, ne devaient être propice à la rencontre de vivant. La jeune femme posa ses mains sur sa propre bouche, étouffant ses cris en sentant la mort si proche. Ces passants prenaient leur temps pour passer devant, comme s'ils savaient que la petite bande se cachait ici, et tentaient de percevoir leur présence. Cela semblait duré des heures. Au début, tout le monde se tenait tranquille et évitait de faire le moindre bruit. Mais à la longue, les nerfs commençaient à craquer, le désire de crier ou fuir se fit grandissante et (William) devenait de plus en plus nerveux.

Comme si sa jambe devenait indépendante, elle glissa sur le sol, percutant le bois du bar le faisant secouer. Et un objet se trouvant juste dessus, roula pour manquer de percuter le sol, si Kennedy de l'avait rattrapé juste à temps au vol. Le jeune homme exprima des regrets à travers son regard, malheureusement, les intrus s'étaient collés à la grille pour mieux voir. Les grognements qu'ils poussèrent fut si fort et raclaient bien la gorge, qu'on aurait cru qu'ils étaient déjà à l'intérieur.

Le jeune cru qu'elle allait mourir d'une crise cardiaque. La moindre chose pourrait la pousser à hurler son dernier cri de terreur. Mais au bout de quelques secondes qui ressemblaient à des heures, les grognements se turent et les ombres menaçantes avaient disparu. Attendant encore un peu, Léon se risque un coup d'œil par-dessus le bar. Rien. La rue dehors fut éclairer, mais plus aucun signe de danger. Les créatures, quelles qu'elles soient furent parties. Contrairement aux zombis classiques, ils abandonnaient quand ils pensaient avoir perdu leur proie. Ce qui démontrait que ce virus laissait à ses victimes une forme d'intelligence.

« C'est bon... Ils sont partis. » Conclue donc Kennedy en aidant ses compagnons à se relever.

Et bien que le danger semblât écarter, chacun veillait à ne pas lever trop haut la voix, ni à faire plus de bruit que nécessaire, avançant d'un pas léger. Henry Wilson se tourna vers eux, faisant dos à l'obscure boutique.

« Que font ces choses à Londres ? Et qui êtes-vous ? »

Léon dévisagea un instant le jeune homme, n'aimant pas trop son ton, mais pouvant comprendre que ce dernier puisse être légèrement paniqué.

« Voici Vanessa Irons. Je suis Léon Kennedy. Et vous êtes ?

-Henry Douglas Wilson. Mais comment une telle chose puisse arriver ?

-Aucune idée. Sans doute une attaque terroriste. Par qui, je ne sais pas. Mais on ne doit pas trainer ici, trouver un moyen de contacter l'extérieur et sortir de la ville. »

La dénommée Vanessa, vint se laisser s'écrouler sur une chaise. La tête baissée, elle plongea son visage entre ses mains, afin de se laisser aller dans ses sanglots. Elle tentait tout de même de les étouffer, mais se fut impossible pour elle, de ne pas lâcher quelques larmes. Le visage de Léon devenait rouge. Frappé aussi par la tristesse, il pouvait comprendre sa détresse. Pourtant, il se devait de tous les gardés en vie. Alors il s'approcha d'elle, posant sa main sur son épaule.

« Ça va aller. On ne doit pas rester. Il faut continuer. »

Mais rien à faire, Vanessa ne parvenait à apaiser son esprit. Et Wilson intervint, s'interposant entre l'agent du gouvernement et la jeune femme.

« Laissez là un moment s'il vous plait. »

Léon les regarda tous les deux et accepta. Il alla juste faire un tour, pour voir ce qui pourrait les aider ici. Des armes, des vivres, n'importe quoi pouvant leur aider à rester en vie un peu plus longtemps. Douglas vint se mettre au niveau de Vanessa et tenta de la réconforter.

« Il a raison. On va s'en sortir. Il ne faut pas baisser les bras.

-Ma fille... Maggie... Pourquoi ?! »

Henry comprit de suite la situation. Vanessa ne pleurait pas car elle était choquée par une si grande violence dans leur cité, tant de morts autour d'eux, mais que cette horreur venait aussi lui prendre un être qui lui était chère. Et cela rappela au jeune homme sa compagne et l'enfant à venir. Que leur était-il arrivé ? Ont-ils trouvé un lieu où se mettre à l'abris ou c'était trop tard ? Inquiet, il alla revoir son sauveur, l'agent du gouvernement américain.

« Ecoutez, je vous remercie de m'avoir sauvé. Mais je dois retrouver ma femme. Elle... Elle attend un enfant et...

-Justement, si on veut retrouver nos proches, on doit s'entre aider et rester grouper. Pour le moment, on trouve ce qu'il nous faut pour survivre, ensuite on ira les secourir. Vous êtes d'accord ? »

Henry acquiesça. Bien qu'il aurait aimé se jeter de suite dehors pour retrouver sans perdre de temps sa famille. Il savait qu'il ne ferait pas plus de deux mètres avant de finir comme tous les autres. Léon était visiblement quelqu'un sachant bien se défendre, un expert du combat. Sans doute qu'il lui serait utile pour sortir d'ici en vie et sauver les siens.

Tout à coup, des explosions retentirent tout autour d'eux. En alerte, les deux hommes s'approchèrent des fenêtres pour voir ce qu'il se passait, mais ne voyaient rien. Vanessa se pencha à peine, mais ne trouva la force de se lever. On ne voyait rien, mais on entendait par contre. Les explosions provenaient de l'extérieur, sans doute des limites de la ville. Non ! Car enfin, on voyait des flashs colorés du côté du fleuve. Des lumières vives brisé la quiétude angoissante de la ville. Quelque chose se passait sur l'eau. Mais quoi ? Telle était la question.

RESIDENT EVIL Chapitre 2 : Curse of the MedusaWhere stories live. Discover now