Prologue

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Il y a 3 ans...

Ça y est, j'ai 18 ans.

Qu'est ce que ça fait ? Eh bien, rien. Un an de plus, c'est tout.

Mon gateau à la framboise fait par mes grands-parents est très réussi, il est délicieux et toute ma famille est réunie aujourd'hui pour fêter mon anniversaire.

Je me lève de mon siège pour embrasser ma famille et mon copain, Jayson. Il manque quelqu'un.

Où est Lottie ?

Je m'excuse un instant pour essayer de trouver ma soeur. Elle est dans sa chambre peut-être ? Je ne l'ai pas vue depuis ce matin, et, elle était plutôt étrange ces derniers temps...

J'escalade les marches d'escalier deux par deux et me retrouve devant sa porte.

Je frappe 3 coups.

Rien.

Je recommence.

Rien.

J'entre.

Personne.

- Lottie ?

J'avance un peu plus et découvre un papier sur son bureau. Qu'est-ce que c'est ?

Je le prend en main et lit à voix haute ce qu'il y a d'écrit.

<< Je suis désolée d'être partie comme ça, le jour de l'anniversaire de mon frère. Maman, papa, Louis et toute la famille, j'ai décidé de m'en aller... Ces hommes... Je me suis... Je me suis faite violer. Je me sens sale, tellement sale. Je ne vous en ai pas parlé plus tôt, j'avais honte. Et pour voux dire, je ne regrette pas d'être partie sans vous dire au revoir, car je le dis là, maintenant, dans cette lettre.

Joyeux anniversaire Louis.

Je vous aime. Adieu.

Lottie. >>

Je reste sans voix. Elle... Non. Je vois une inscription au dos de la feuille.

<< Pont des Oubliés, rivière >>

Je refuse de l'imaginer morte.

Des cons l'ont violée.

Des putains de connards ont violé ma soeur.

Je lâche la lettre et court directement hors de la maison, ma famille me regarde avec de gros yeux alors que Jayson m'appelle quand je passe devant le salon. Je les ignore tous et court sans m'arrêter jusqu'au pont de la rivière. Les larmes coulaient automatiquement sur mes joues rosies.

-LOTTIE !

Je hurle son prénom de toutes mes forces quand je ne vois personne sur le pont. Je me penche immédiatement au dessus de la rivière pour voir si elle est là. Le courant est tellement fort et il y a au moins une vingtaine de rochers qui se noient sous l'eau.

Je me laisse finalement tomber à terre, mon dos reposant contre le béton. Je me recroqueville sur moi-même et laisse la rage et la tristesse m'envahir.

Elle était ma raison de vivre.

One and OnlyWhere stories live. Discover now