Tu veux un café ?

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Sans solidarité, pas de liberté, pas d'épanouissement possible. Celui qui ne vit que pour lui même rate l'essentiel. On conçoit souvent la solidarité comme d'une personne précise envers une autre, voire réciproquement, mais ça c'est juste de l'échange, au pire de l'artisanat ou du commerce. La solidarité la vraie va au delà de ça. Je vais vous raconter une histoire qui m'est arrivée...

Un joue, sans un sou ou presque, vers le matin, je me pose à l'entrée nord de Privas (vers l'office du risme) et commence à faire du stop en vue d'aller à Montélimar. Arrive un rasta, le vrai rasta tranquille en tongs. Thermos à la main, il me salue et me dit: «Ca va ? Tu veux un café ?» J'accepte il m'en sers un et le remercie. Sa réponse m'a tué: «Me remercie pas. Quand ça ira mieux, fais pareil.»

J'ai pas oublié, c'est sur cette idée de «rendre la pareille» que quelques deux ans plus tard on sortait tous les soirs à Marseille avec le pote Jimmy porter le café aux sdf durant...bien 2 mois d'affilée.

Je trouve ça bien plus constructif. Un donne à plusieurs, chacun de ces plusieurs donne à plusieurs, et ainsi de suite. Au gré du hasard, de l'occasion, sans nécessairement que ce soit organisé ou prévu d'avance. Une belle manière de déjouer les effets pervers du capitalisme et de réduire un tant soit peu les inégalités sociales. Tout en créant des liens, et éventuellemnt des cercles de philosophie et d'action positive.

Mon AnarchieΌπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα