Chapitre 16

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Je me tiens droite comme un piquet, luttant contre mes larmes qui menacent de couler. Je ne peux pas lutter  contre le fait de ressentir des émotions et de ressentir une double tristesse. Une semaine a passé depuis que je suis rentrée de notre petit séjour. J'étais énervée, triste, ravie, épuisée et accrochée à quelqu'un. Les premiers jours qui ont suivis notre retour, je me suis réfugiée sur mon lit et j'ai lu tout les livres possibles qui trainaient dans le coin c'est à dire, pour la plupart, des romans à l'eau de rose que je lisais lorsque j'avais seize ans. Je voulais arrêter de penser à lui et à ce qu'à dit Louka à Elena. Merci à Elena. Elle m'a aidé à me rendre compte que je devais me ressaisir. Que c'était moi qui avait tous stoppé et que je devais avancer pour arrêter de culpabilisé. Elle m'a remué. Tous les matins, ont sortais marché. Je me suis investis à fond dans les préparatifs et dans le ménage. Puis un matin, je l'ai vu. J'étais partis chez ma sœur. Il était en tenue de travaille et il sortait de chez Ida avec Pandora. Il parlait et comme toujours, elle en faisait trop. Il commençait à ranger son porte feuille quand elle l'a embrassé. Et il ne l'a pas repoussé! J'étais prête à lui casser la gueule. J'avais envie d'aller le voir pour lui balancer une gifle dont il se souviendrait toute sa vie, après de pleurer et de vomir. Je savais qu'il plaisait à Pandora. Mais à peine le dos tourné, elle en profite pour lui fourré sa langue dans sa bouche? Je n'aurais pas imaginé une seconde que lui, par contre, pouvait ressentir quelque chose pour elle. Les voir ensemble me donne envie de gerber. Le simple fait que quelqu'un d'autre l'embrasse me met en rogne... Pourtant, je ne devrais pas. Je ne devrais plus penser à lui. Je l'ai éloigné et mis de coté. Alors pourquoi? Avec le temps, ça passera.

Je sens la main chaude d'Adrian dans la mienne. Il veut me réconforter ce que j'apprécie beaucoup. Pourtant, c'est plus compliqué que ça. J'ai l'impression de ne pas mériter de sentir son regard doux sur moi et ça me remplit de culpabilité. Ah Adrian! Depuis que je suis rentrée, il vient me voir tous les jours. On sort, on parle, on fait des choses tranquilles... C'est agréable de parler avec lui. On discute un peu de tout et de rien sans jamais s'engueuler. Il est quelqu'un de bien. Un homme à l'écoute, posé qui me regarde toujours avec tendresse. Seulement, ce n'est pas Dimitri. Pourquoi est-ce aussi compliqué? Si j'avais pu ressentir une attirance pour Adrian, tout aurait été plus facile. Mais non! Il faut que je sois attiré par cet idiot.

La cérémonie se finit et on sort tous de l'église pour aller chez nous, là où un repas en l'honneur de mon arrière grand-mère se tiendra. Certaines personnes partent avec le Kaid devant pendant que d'autre restent un peu pour prier, allumer des bougies et se confesser. J'ai tenu à rester ici et j'ai envoyé Adrian avec mon frère. J'avais besoin d'être un peu seule. Je joins mes mains et pose ma tête sur celle-ci pendant quelques minutes. Je fais une prière dans ma tête pour mon arrière grand-mère et pour ma famille avant de me lever et de partir avec ma mère et ma grand-mère. On est toutes les trois élégantes dans nos robes noirs. On se ressemble beaucoup. On ne parle pas sur le chemin. Peut-être pour encore un peu donner du respect à cette cérémonie? On marche au même pas, en se tenant chacune par le bras. On arrive chez nous où l'ambiance est un peu plus joyeuse. J'entends l'orchestre qui a commencé à jouer et je sens l'odeur du cochon qui grille. Pendant tous l'après midi, j'aide à servir en silence. Je n'ai pas très envie de parler. A quoi bon? Je n'ai aucunement besoin d'entendre des "je suis désolé" ou des " toutes mes condoléances. C'étais une femme remarquable". Je le sais déjà, pas la peine de me le répéter. Alors je m'enferme dans la cuisine dés que je peux et je fume. Oui. Je ne fume que lorsque je suis vraiment à bout psychologiquement ou un peu paumée. J'ai trouvé le paquet sur la table et j'ai eu envie. Vu les circonstances, on ne va pas me le reprocher, non? De toute façon, fumer est comme une seconde nature ici. Tous le monde s'en grille une. Même les mamies de 95 ans. Une fois ma cigarette terminée, je coupe des tomates puis je m'attaque au oignon. C'est le seul moment de la journée où je m'autorise à pleurer et pas seulement à cause de l'oignon. Je n'aime pas pleurer. J'ai l'impression de me sentir faible. Au moment où j'essuie mes yeux avec mon bras, je sens des mains se poser sur mes hanches. Je me retourne mon couteau à la main poser sur la poitrine de Dimitri. Comment... pourquoi est-t-il ici? Curieusement, je fus soulagée et ravie de le voir devant moi. Mais j'étais en colère aussi! Il ne sait pas que c'est risqué? Et il a embrassé quelqu'un d'autre...

Romance à la grecqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant