Romance à la grecque

Chapitre 40

Dimitri

Je me fais pitié. Ca fait à peine deux heures qu'elle est partie et pourtant, je suis déjà soule comme un trou du cu. Je suis dans le bar de Césario et je vais péter un scandale dans peu de temps parce qu'il a décidé de ne plus me servir. Mais je m'en fous. Je veux juste me débarrasser de cette douleur que je ressens non stop dans la poitrine. Cette douleur qui me détruit petit à petit. Cette douleur, je ne la sentais plus quand j'étais avec elle. J'étais heureux et le temps s'arrêtait. Jusqu'à ce qu'elle m'annonce qu'elle parte. Le cauchemar a repris. J'allais devoir lutter contre la vie sans elle à mes cotés. Rien que de penser à elle je...

- Hey! s'exclama Césario. Tu as intérêt à réparer les dégâts!

- Qu'est-ce que tu vas me faire, pauvre con? déclarai-je froidement. Je te bas haut la main.

Il m'a fusillé du regard avant de se pencher pour ramasser le verre que j'avais cassé exprès.

- Dégage ou j'appelle les flics, dit-il en posant les bouts de verres sur le comptoir.

- Les flics? ricanai-je. Tu peux toujours courir pour qu'ils viennent...

- Tu crois? dit-il sur un ton de défis.

Je commençais à m'approcher de lui en titubant, prés à me battre, quand j'ai sentis que l'on me retenait par le bras. Pendant quelques instants, j'ai cru que c'était elle. Qu'elle serait revenu pour moi, qu'elle ne m'aurait pas laisser pour un stupide travail à Paris. Mais non, c'était que Louka et curieusement, Niko. C'est dingue comme son frère lui ressemble.

- Fais pas le con, me prévint Louka.

J'ai soutenu son regard pendant quelques instants avant de changer d'avis. Je n'avais rien à obtenir en me battant contre Césario. Mais, pour ne pas partir sans rien, j'ai pris une bouteille de whisky derrière le comptoir avant de me casser avec en buvant de grosse gorgée. Je savais qu'ils me suivaient.

- Foutez-moi la paix, déclarai-je en titubant dans les rues de Khalos.

- Tu sais bien qu'on peut pas, déclara Louka. On lui a promit...

- A qui? demandai-je en me retournant pour leur faire face.

- A Dana, déclara Niko. On a promis à ma sœur de ne pas te laisser faire n'importe quoi.

- Elle s'en fout de moi! hurlai-je. Elle ne m'aurait pas laisser... ET PUIS MERDE! Je m'en fous d'elle. Elle n'est plus rien pour moi...

Fou de rage, j'ai voulu lancé la bouteille de whisky de toutes mes forces sur eux mais je n'ai pas pu. J'ai lâché la bouteille et elle s'est éclaté par terre.

- Putain, jurai-je.

J'ai commencé à hurler dans la rue avant de me défouler sur l'arbre le plus proche. Je suis tellement en colère. Contre elle mais aussi contre moi même et contre ma famille. Si ma famille était correcte, si mon père n'était pas si dangereux et violent, je serai parti avec elle. Je l'aurai suivis jusqu'au bout du monde. Mais je lui ai mentis et bizarrement, ça a été la chose la plus dure que j'ai jamais faite. Mentir à la fille que j'aime. Mes poings étaient ensanglantées et je n'ai pas pu me retenir de pleurer. Je ne voulais pas, surtout devant mes potes et ma fierté en a pris un gros coup lorsque je me suis couché par terre pour sangloter comme un bébé et que Niko et Louka sont venues me tapoter le dos pour me rassurer. C'était étrange et rassurant à la fois. Et sans que je me contrôle, j'ai commencé à vomir. J'ai du boire quoi? Une vingtaine de verre? J'arrive à en boire plus d'habitude mais là... Je me suis vomis dessus et ça sentais mauvais.

- Viens, soupira Louka en me soulevant par le bras.

Niko est venu me relever et ils ont commencés à marcher. Je me sentais faible et j'avais le cerveau qui vibrait à cause de l'alcool.