Enfin mienne

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* Élia

Je ne suis pas restée une minute de plus dans la chambre. Quand je l'ai vu partir, je me suis dit que c'était la dernière chance que j'aurais, s'il s'en allait cette fois, ça ne serait pas temporaire.

J'ai couru hors de la chambre. Il n'était pas partit, il était assis par terre, les genoux repliés.

Je me suis assise à côté de lui. Il n'a pas levé les yeux vers moi.
J'étais obligée de commencer à lui parler sinon je le perdrai vraiment... Malgré ça, les mots ne sortaient pas. J'ai fini par faire ce qui me semblait le plus simple pour moi.

J'ai posé ma main sur son bras. Il a limité frissonné.
Ce contact était plus glacial que je ne le pensais. Je me suis donc levée et j'ai tendu les bras vers lui pour qu'il se lève.
À ce moment précis, je n'arrivais plus à réfléchir, je ne suivais plus que mon instinct.

Il a levé les yeux vers moi, mais ne s'est pas levé lui même. Je l'ai supplié avec les yeux et il a cédé.
Je l'ai ramené dans la chambre. Cependant, une fois entré, il n'a pas voulu s'asseoir. Il s'est arrêté devant la porte. Je l'ai simplement fermé et il s'y est adossé.

Je le regarde avec une intensité mêlant la peur, l'incompréhension, le déni et la douceur... Sa demande m'a prise de court. Il voulait de moi, quelqu'un voulait de moi, il n'avait pas peur, il m'avait choisi...
Mais moi, j'avais peur... Peur qu'il me rejette un moment donné, peur qu'il se lasse, peur d'être abandonnée un jour, peur de l'envahir et en même temps de ne pas lui suffire...

J'étais sur le point de pleurer à nouveau mais je me suis retenue.
Djibril ne me parlait pas, son regard était fixé sur l'horizon derrière moi, mais il ne me regardait pas et ça faisait mal...

J'ai pris mon courage et je me suis avancée vers lui, il n'a pas cillé donc j'ai continué. À bonne distance, je me suis arrêtée et penchée en avant pour fermer la porte à clé. La seconde d'après, je posais mes lèvres sur les siennes... Mais là non plus, il n'a eu aucun répondant.

Mon œil a cligné au moins 5 fois en une seconde, je ne voulais pas pleurer! Pourtant cette douleur était bien présente... Je lui était indifférente... Je ne pouvais pas l'accepter.

Il m'a enfin regarder et à prononcer des mots qui ne laissait pas place au doute .

- Elia, je t'aime mais je ne continuerai pas comme ça.

Sa voix était froide et monocorde. Elle avait une dureté que je ne lui connaissais pas. Je lui répond en essayant de dissimuler l'atmosphère palpable qui règne désormais entre nous.

- Djibril... Arrête, tu sais que je t'aime... Je suis juste perdue...
- Perdue pourquoi ? Je ne te conviens pas ? C'est ça !

Il s'était mis à hurler. Mon cœur à fait un bond dans ma poitrine, j'ai gardé une mine en apparence calme mais j'étais paniquée.

- Non... Tu me conviens, tu es celui qu'il me fallait.
- Pourquoi tu ne répond pas à ma question alors ? Qui te retiens ? Dis moi la vérité !
- C'est moi... je ne sais pas...
- Qu'est-ce que tu veux putain !
- ...

Je n'ai jamais su répondre à cette question... Malgré son agacement et le fait que je sache ce que je risque à ne pas répondre, la réponse reste tapissée au fond de mon cœur.
Je ne veux pas le perdre... Je veux qu'il le comprenne...

J'ai l'ai regardé, il avait les yeux rouge de colère, ce qui contrastait énormément avec la douceur de ses pupilles noisettes. Encore une fois, j'avais peur. Mais cette fois, je n'abandonnerai pas !

- Djibril... tu es celui qui me soigne quand je me blesse, qui me défend lorsqu'on m'offense, qui me soulage quand j'ai mal, qui m'aime même quand je suis détestable, qui me comprend quand je suis triste ou en colère, qui me voit comme celle que je suis avec mes vices, qui me câline lorsque les mots ne suffisent plus mais avant tout ça, tu es celui que je désire et que je...

Caprice❣️Where stories live. Discover now