Ce que je veux te dire.

Toi qui détruit ma vie a petit feu

Pourquoi tu es là toi ? Pourquoi tu as choisi mon corps pour t'y implanter ? Je ne souhaite à personne d'avoir cette merde dans le corps mais pourquoi moi ? J'en avais pas assez, c'est ça ? Toujours plus ? Démon, pourquoi tu m'en rajoute encore et encore, tu veux que je périsse de douleurs c'est ça ? 

Ça me ronge, me déchire le ventre et m'arrache les tripes. Pliée en deux, je n'en peux plus de ce martyre. Tu es complètement irrégulière et visiblement, tu adores me faire des surprises. Tu te manifestes quand je m'y attends le moins, quand  ma vie est sur le point d'aller un minimum mieux. Je te déteste comme je suis obligée de t'aimer, tu fais partie de moi. Mais comment apprendre à vivre avec toi, sale maladie ? J'aimerais savoir si tu es bien installée, là, en bas, quelque part entre mes hanches, car moi tu me malmènes. Tu ne veux donc pas faire de pause ? Me laisser tranquille quelque temps ? Non ? Espèce de petite merde. 

Si tu savais comme j'ai mal vécu tous ces examens dans l'unique but de te voir et de t'identifier correctement. Tu t'étais vraiment bien planquée, histoire de m'en faire voir de toutes les couleurs. Tu ne peux pas faire simplement  ? Et bien non, logique, même ces médecins ne comprennent pas et ne savent pas vraiment comment te gérer. Toi aussi tu es incomprise c'est ça ? C'est pour cette raison que tu as trouvé refuge chez moi ? Mais tu aurais pu prévenir, faire ça en douceur, plutôt que de me rendre folle à en hurler de douleur.   

Mais comment ça va se finir ? Tu le sais toi ? As-tu l'intention de t'étendre, de me bloquer dans ce que je veux accomplir ? Dis-moi, j'ai besoin de savoir, tu peux bien me faire ça maintenant que je te loge chez moi. Je sais, le confort pourrait être amélioré mais c'est aussi ta faute s'il est détérioré. Mais tu n'as pas l'air malheureuse en bas, là. Tant mieux, au moins une partie de moi qui se porte "bien".